Modèle (informatique)

En informatique, un modèle a pour objectif de structurer les informations et activités d'une organisation : données, traitements, et flux d'informations entre entités.

Modèles existants[modifier | modifier le code]

On distinguera les modèles employés pour les activités opérationnelles des modèles employés pour la gouvernance des systèmes d'information.

Activités opérationnelles[modifier | modifier le code]

Les modèles informatiques développés dans les années 1970 étaient tous du type entité-relation. On peut citer :

Ces modèles comportaient en général trois composantes principales :

On a traditionnellement distingué trois niveaux de préoccupation :

  • le niveau conceptuel,
  • le niveau logique ou organisationnel,
  • le niveau physique.

Ces modèles ont généralement été appliqués à l'échelle des applications, voire des domaines, mais rarement à l'échelle des entreprises, de sorte que l'on trouvait des incohérences d'un domaine à l'autre dans une même entreprise. D'où des interfaces difficiles à établir lorsque les données n'étaient pas définies de la même façon d'un domaine à l'autre.

Dans les années 1990, la nécessité de remplacer ou de rénover les applications affectées par le problème de datation (voir passage informatique à l'an 2000 et Y2K) a entraîné la mise en œuvre de progiciels de gestion intégrés à l'échelle des entreprises. Les données et applications ont été mises en cohérence souvent en fonction de la structure de ces progiciels, qui en général ont été conçus dans l'esprit des modèles entité-relation.

Le Unified Modeling Language (UML) a permis de définir un langage commun pour que ces projets soient menés à bien de la façon la plus cohérente possible entre toutes les méthodes qui avaient été employées.

Gouvernance[modifier | modifier le code]

Une approche proposée dans ce domaine est l'analyse décisionnelle des systèmes complexes (B-ADSc) qui fusionne système d'information et organisation. Cette méthode propose ainsi la conception de systèmes d'information orientés « pilotage » qui se calquent sur la réalité des opérations (comprises en tant qu'ordonnancements de décisions prises dans des contextes variés) et non sur la modélisation exhaustive d'un processus idéalisé (pas de prise en compte des erreurs et des exceptions).

Pour la gouvernance des systèmes d'information, le modèle le plus employé reste néanmoins CobiT, développé dans les années 1990. Mais contrairement à B-ADSc, CobiT ne prend pas en compte la veille et l'innovation.

Insuffisance des modèles employés dans les années 1970 1990[modifier | modifier le code]

Plusieurs phénomènes révèlent une insuffisance des modèles employés :

Les ressources Web[modifier | modifier le code]

La mise en œuvre des normes IAS/IFRS en Europe depuis 2005 a aussi des conséquences très importantes sur la façon de modéliser les systèmes d'information. En effet, il est prévu que le capital immatériel des entreprises soit comptabilisé dans une norme IAS, comme immobilisations incorporelles. Or, beaucoup d'experts pensent que la valeur des entreprises est composée à 60 / 70 % au moins d'actifs immatériels.

Les marchés de l'énergie et de l'environnement, représentent des milliers de milliards d'euros pour les prochaines décennies. D'autres innovations se font aussi dans la chimie, la pharmacie, l'agriculture, ...

À cela s'ajoute le fait que les ressources informatiques sont de plus en plus composées de ressources Web, donc de textes, d'images, de son, auxquelles on peut accéder par des moteurs de recherche indexés. Ces ressources peuvent être identifiées par un identifiant de ressource uniforme (en anglais Uniform Resource Identifier, URI).

Il existe des travaux sur des modèles sémantiques, reposant sur une standardisation des « métadonnées » qui permettraient d'accéder à ces ressources (voir Dublin Core). Le web sémantique repose sur le modèle Resource Description Framework (RDF).

Voir aussi[modifier | modifier le code]