Mine de Ruashi

Mine Ruashi
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La mine de Ruashi est une mine de cuivre et de cobalt à ciel ouvert, exploitée par Metorex, située à Rwashi, à une dizaine de kilomètres de Lubumbashi dans la province du Katanga, en République démocratique du Congo.

Le projet comprend aussi l'usine de concentration de minerai des mines de Ruashi, la mine de l'Étoile, ainsi qu'une usine de traitement moderne par extraction électrolytique par solvant (SX-EW).

Historique[modifier | modifier le code]

Tanganyika Concessions creuse des fosses et des tranchées dans la région en 1907. L'Union minière du Haut Katanga (UMHK) découvre le gisement de l'Étoile en 1911 et le gisement de Ruashi en 1919. Pendant le demi-siècle suivant, les deux propriétés sont exploitées par intermittence pour leur minerai de cuivre à haute teneur. L'UMHK est nationalisée en 1967. Le contrôle de toutes les explorations et productions de cuivre et de cobalt est alors confié à la Gécamines, une société minière d'État créé dans ce but.

En 2008, la capacité annuelle de la mine est estimée à 10 000 tonnes de cuivre et 1 000 tonnes de cobalt[1].

Propriété[modifier | modifier le code]

Le projet minier Ruashi est exploité par Ruashi Mining. La société Ruashi Mining est, à l'origine, détenue à 80 % par la société sud-africaine Metorex et à 20 % par la société publique congolaise Gécamines[2].

Ruashi Mining est aujourd'hui détenue à 75% par Metorex.

Développement[modifier | modifier le code]

1 269 trous de forage sont creusés sur la propriété Ruashi au fil des années, et d'autres forages sont effectués en 2003 et en 2005 pour confirmer les estimations de la taille des actifs. Le projet est développé en deux phases.

Au cours de la première phase (d'une valeur de 31 millions de dollars), un concentrateur est construit à Ruashi en utilisant l'usine inutilisée d'O'okiep. Il s’agit dans un premier temps de traiter les stocks d’oxydes existants. L’usine de traitement de Sable en Zambie est ensuite utilisée pour extraire le cuivre métallique et le sel de cobalt du concentré. La capacité de production annuelle est alors estimée à 10 000 tonnes de cathode de cuivre et 1 000 tonnes de carbonate de cobalt.

La deuxième phase consiste ensuite à agrandir le concentrateur et à construire une nouvelle usine de lixiviation acide et de SX-EW pour produire du cuivre et du cobalt sur place. Dans cette phase, qui utilisait du minerai de cuivre à plus haute teneur de la mine Ruashi, la capacité a augmenté à 45 000 tonnes de cathode de cuivre et à environ 3 500 tonnes de carbonate de cobalt ou de métal. Les coûts d'investissement de cette deuxième phase sont estimés à 335 millions de dollars. La société Meterox, avec une dette de 2 milliards de dollars en 2009, est alors contrainte de vendre d'autres actifs afin de financer la phase deux d'expansion[3].

Production de minerai[modifier | modifier le code]

La production initiale débute en juin 2006, traitant les matériaux provenant de 56 décharges et barrages de résidus à Ruashi et Etoile. Le manque d'eau entraine des retards dans la montée en puissance. La mine prenait de l'eau à ciel ouvert. Ruashi a dû installer des canalisations pour accéder à l'eau plus profondément dans les fosses, et a dû forer pour obtenir un approvisionnement prévisible[4].

Au cours de l'exercice clos le 30 juin 2008, Ruashi produit 10 767 tonnes de cuivre[5]. La production de cuivre et de cobalt à partir des résidus de la mine Ruashi se poursuit jusqu'en décembre 2008.

Pour la deuxième phase, l'exploitation du gisement de Ruashi, démarre au second semestre 2008, avec le raffinage dans la nouvelle usine SX/EW. 21 371 tonnes de cuivre affiné sont produites en 2009.

Les niveaux de production prévus de 2010 à 2013 sont de 36 000 tonnes par an de cuivre raffiné et de 4 500 tonnes par an de cobalt contenu. En 2010, la mine a accès à environ 13,3 millions de tonnes de minerai titré à 2,9 % de cuivre et 0,43 % de cobalt. Sur cette base, le projet duré une dizaine d'années[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Geological Survey (U.S.), Minerals Yearbook, 2008, V. 3, Area Reports, International, Africa and the Middle East, Government Printing Office, , 11–8 p. (ISBN 978-1-4113-2965-2, lire en ligne)
  2. Us Dept of the Interior, Minerals Yearbook: Metals And Minerals; 2005, Government Printing Office, , 19–6 p. (ISBN 978-1-4113-1980-6, lire en ligne)
  3. Ines Schumacher, « Metorex sells stake in fluorspar » [archive du ], Miningmx, (consulté le )
  4. Allan Seccombe, « Capital costs may increase at Ruashi », Miningmx, (consulté le )
  5. Dennis Ndaba, « Metorex chief sings the praises of Ruashi project », Mining Weekly, (consulté le )
  6. « Mining Analyst visit to the DRC » [archive du ], Metorex, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]