Mikhaïl Fradkov

Mikhaïl Fradkov
Михаил Фрадков
Illustration.
Mikhaïl Fradkov, 2016.
Fonctions
Directeur du Service des renseignements extérieurs de la fédération de Russie

(8 ans, 11 mois et 16 jours)
Président Vladimir Poutine
Dmitri Medvedev
Prédécesseur Sergueï Lebedev
Successeur Sergueï Narychkine
Président du gouvernement russe

(3 ans, 6 mois et 9 jours)
Président Vladimir Poutine
Prédécesseur Mikhaïl Kassianov
Successeur Viktor Zoubkov
Biographie
Nom de naissance Mikhaïl Iefimovitch Fradkov
Date de naissance (73 ans)
Lieu de naissance Kouïbychev (Union soviétique)
Nationalité Russe
Parti politique Russie unie
(depuis 2004)
Patrie – Toute la Russie
(1998 à 2002)
Parti communiste de l'Union soviétique
(jusqu'en 1991)
Conjoint Elena Ludenko-Fradkova
Enfants 2, dont Petr Fradkov
Distinctions Ordre de l'Honneur

Mikhaïl Fradkov
Présidents du gouvernement russe

Mikhaïl Iefimovitch Fradkov (en russe : Михаил Ефимович Фрадков), né le près de Kouïbychev (Union soviétique), est un diplomate soviétique puis un homme d'État russe, nommé président du gouvernement russe le . Il a démissionné le de cette fonction. Le , il est nommé à la direction du SVR, le service de renseignement extérieur russe. Il est remplacé à cette fonction le par Sergueï Narychkine. Cette nomination est effective le . Mikhaïl Fradkov est depuis 2017 directeur de l'Institut russe d'études stratégiques.

Il a le grade civil de conseiller d'État effectif de la fédération de Russie de 1re classe[1].

Oukase n°1349 de nomination de M. Fradkov à la tête du SVR

Biographie[modifier | modifier le code]

Fradkov suit des études à la fois à l'Institut de manufacture des instruments de Moscou dont il sort diplômé en 1972, puis à l'Académie du commerce extérieur (diplômé en 1981). En 1973, il est nommé à la section des intérêts économiques à l'ambassade d'Union soviétique en Inde où il reste en poste pour 2 ans. Il retourne en Union soviétique pour poursuivre sa carrière avant d'être nommé représentant de la Russie lors de l'Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) à Genève en 1991.

Fin 1992, Fradkov est nommé vice-ministre pour les relations économiques étrangères avant de passer premier vice-ministre en 1993. Le , le président Boris Eltsine le nomme ministre des relations économiques étrangères et du commerce et en 1999, il est nommé ministre du commerce.

Il change de domaine de compétence sous Vladimir Poutine qui le place dans un premier temps vice-secrétaire du Conseil de sécurité, un poste politiquement très sensible, puis directeur de la police fiscale fédérale (2001). Il s'agit d'un poste stratégique pour l'Etat russe qui doit lutter pour faire rentrer les impôts dans les caisses de l'État russe au bord de la faillite. En 2003, Fradkov est nommé représentant de la Russie devant l'Union européenne à Bruxelles, considéré comme un poste de confiance.

Le , Fradkov est nommé président du gouvernement russe et investi devant la Douma d'État le 5, quelques jours avant la présidentielle du 14. L'introduction de Fradkov dans le jeu politique par le Président a été une surprise[2]. Si Poutine avait effectivement reconnu la valeur technique de Fradkov, ce dernier n'appartenait pas à son entourage politique immédiat. Sa nomination peut-être perçue comme celle d'un technocrate sans affiliation politique dans la lutte de clans qui tourmente la Forteresse. Ce qui évite ainsi au Président de favoriser un camp au détriment d'un autre.

Selon l'analyste politique Lilia Chevtsova du centre Carnegie, la neutralité de Fradkov dans les luttes de pouvoir a permis à Poutine de le nommer. L'ancien président du gouvernement et ancien chef de Fradkov Sergueï Stepachine décrit Fradkov comme « indépendant de n'importe quel groupe ou clan politique » ; Fradkov est présenté comme un homme intègre et compétent (c'était peut-être d'ailleurs juste cette image d'intégrité et de compétence que le Président recherchait en nommant Fradkov).

Vladimir Poutine annonce le qu'il a été nommé à la tête du renseignement extérieur (SVR). Il est remplacé par Sergueï Narychkine le . Il est nommé en 2017, directeur de l'Institut russe d'études stratégiques.

Sanctions européennes[modifier | modifier le code]

Depuis le , il fait l'objet d'une interdiction de pénétrer dans le territoire de l'Union européenne et de gel de ses avoirs éventuels en Union européenne[3], dans le cadre des sanctions contre la Russie.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (ru) Russie. « Указ Президента Российской Федерации от 25.07.2000 года №1359 "О присвоении квалификационных разрядов федеральным государственным служащим Администрации Президента Российской Федерации" » [lire en ligne (page consultée le 30 avril 2023)]
  2. (en) Russian Jew Named Prime Minister Brings out Jewish Pride — and Anxiety, jta.org, 3 mars 2004
  3. (ru) RIA Novosti, article du 28 juillet 2014

Liens externes[modifier | modifier le code]

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