Michel Quétin

Michel Quétin
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Michel Quétin, né à Aurillac le 18 mars 1935, est un archiviste et historien français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né à Aurillac le 18 mars 1935[2], Michel Quétin découvre sa passion pour la photographie à l'âge de 16 ans[3]. Durant son parcours scolaire et universitaire (1952-1962), il s'en éloigne pour se concentrer sur ses études[3]. Néanmoins, il passe le concours des archives nationales[4].  

Quétin est assigné aux archives iconographiques, mais est rapidement transféré pour une période de cinq ans à l'institut national de l'audiovisuel[4]. En parallèle de son travail, il rédige sa thèse sur L'hôpital d'Aurillac de 1949 à la révolution[5]. Entre 1983 et 1992, il est directeur du service de photographie[5]. Durant son mandat, Quétin, alimenté par sa passion pour le caractère historique des photographies, devient l'initiateur de la politique de collecte et de mise en valeur de fonds photographique[2]. À la fin de sa carrière, il sera chargé de mission pour le patrimoine photographique des archives publiques[5] et prendra finalement sa retraite en 2000[6].

De nos jours, il se consacre à sa passion qu'est la photographie. En 2012, il a exposé 40 de ses photographies prenant pour sujet sa ville natale[4]. La même année, il a déposé ses 60 000 photographies prises au cours de sa vie au service d'archives départementales du Cantal[4].

Contribution intellectuelle[modifier | modifier le code]

Les années 1960 marquent le début de la réflexion sur les archives audiovisuelles[7], mais ce n'est qu'en 1972 que les archivistes s'intéressent à la question (Defrance, 1987, p. 160). Michel Quétin évolue dans ce milieu où les documents audiovisuels font apparaître des problèmes techniques tels que le manque d'information des professionnels sur la communication, la conservation et la restauration[8]. Quétin consacrera la majorité de sa carrière à former les archivistes sur les bonnes pratiques pour la communication et la mise en place de locaux adaptés. En 1966, il publie un premier article dans La Gazette des archives afin de mettre en garde les archivistes sur leur usage de la pellicule adhésive[9]. Dans cet article, il souligne que la pellicule adhésive vieillit mal et que celle-ci laisse des traces jaunâtres sur le papier[9]. Il consacrera le reste de son article à conseiller un autre type de pellicule et terminera sur une mise en garde sur l'utilisation abusive de ces « réparations courantes » qu'il observe dans plusieurs centres d'archive[10]. Cet intérêt concernant le matériau sera tout aussi présent dans son article de 1972 où il abordera l'importance du choix du matériau dans la confection d'une pochette Melinex[11]. Dans cet article, il souligne les avantages de celle-ci, l'emplacement pour s'en procurer mais met en garde qu'elle n’est pas une solution pour la conservation à long terme[11]. Parallèlement à l’exploration des manières optimales pour la manipulation des archives, il tente aussi de mettre en place des lignes directrices communes pour la mise en place d'ateliers de photographie qui sont encore artisanaux à cette époque. En 1969, il rédige un article visant à regrouper toutes les informations nécessaires pour la mise en place d'installations photographiques dans les différents centres d'archives. Il y décrit l'aménagement des locaux, en particulier celui de la salle de prise de vue, de laboratoire, de lecture de microfilms et de conservation de microfilms[12]. Dans la seconde partie de son article, il décrit le matériel nécessaire pour réaliser le travail de photographe[13]. En 1973, il réitérera l'exercice en évaluant le matériel des centres d'archives de France[14]. Cette évaluation du matériel entre dans les demandes de Guy Duboscq, le directeur des Archives de France, qui désirait voir une modernisation de l'équipement à travers la France. Quétin évaluera les différents centres d'archives et à travers la même séparation qu'en 1969, il offrira des produits adaptés aux différents budgets[14]. Le milieu des années 1970 sera marqué par la sécurité pour Quétin, car il publie un article sur la prévention des incendies[15]. Dans cet article, il revient sur les pratiques de son époque et la montée de l'automatisation dans la détection, la transmission de l'alerte et les mesures d'intervention[15]. L'archiviste souligne à travers son article que l'automatisation est vouée à se développer avec les années, mais qu'à son époque l'homme ne peut être remplacé par la machine, car elle n'est pas aussi fiable que celui-ci[16].

Publications[modifier | modifier le code]

  • 1966 : Les pellicules auto-adhésives « Filmolux », « Filmomatt S » et « Filmoplast P »', Gazette des archives no 54, p. 193‑194.
  • 1969 : L'équipement d’un atelier photographique d’archive, Gazette des archives no 64, p. 29‑44.
  • 1972 : Une pellicule de protection, le film polyester « Melinex », Gazette des archives no 78 (1), p. 187.
  • 1973 : M. Quétin, G. Duboscq, L'équipement photographique des Archives en France, résultats et enseignements d’une enquête, Gazette des archives, no 83 (1), p. 229‑241.
  • 1976 : À propos de la prévention et de la protection contre l'incendie, Gazette des archives no 92, p. 33‑47.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « http://www.archivesportaleurope.net/ead-display/-/ead/pl/aicode/FR-SIAF/type/fa/id/FRDAFAPH_AD015 » (consulté le )
  2. a et b Cantal, le département, « Sous-série 59 jfonds Michel Quétin »
  3. a et b France Archive, « Fonds Michel Quétin », sur France Archive
  4. a b c et d Centre France, « L'Aurillacois Michel Quétin expose 40 vues du Cantal sur les 60 000 de sa collection personnelle », sur www.lamontagne.fr, (consulté le )
  5. a b et c Bibliothèque nationale de France, « Michel Quétin », sur BNF data
  6. Véronique Figini-Veron, « Archives et fonds photographiques (I) », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, no 128,‎ , p. 133 (ISSN 0294-1759, lire en ligne, consulté le )
  7. Jean-Pierre Defrance, « Les archives audiovisuelles des services centraux de l'État », La Gazette des archives, vol. 137, no 1,‎ , p. 150 (ISSN 0016-5522, DOI 10.3406/gazar.1987.3036, lire en ligne, consulté le )
  8. Jean-Pierre Defrance, « Les archives audiovisuelles des services centraux de l'État », La Gazette des archives, vol. 137, no 1,‎ , p. 159 (ISSN 0016-5522, DOI 10.3406/gazar.1987.3036, lire en ligne, consulté le )
  9. a et b Michel Quétin, « Les pellicules auto-adhésives « Filmolux », « Filmomatt S » et « Filmoplast P » », Gazette des archives, vol. 54, no 1,‎ , p. 193 (DOI 10.3406/gazar.1966.1912, lire en ligne, consulté le )
  10. Michel Quétin, « Les pellicules auto-adhésives « Filmolux », « Filmomatt S » et « Filmoplast P » », Gazette des archives, vol. 54, no 1,‎ , p. 194 (DOI 10.3406/gazar.1966.1912, lire en ligne, consulté le )
  11. a et b Michel Quétin, « Une pellicule de protection, le film polyester « Melinex » », Gazette des archives, vol. 78, no 1,‎ , p. 187 (lire en ligne, consulté le )
  12. Michel Quétin, « L'équipement d'un atelier photographique d'archives », Gazette des archives, vol. 64, no 1,‎ , p. 29–35 (DOI 10.3406/gazar.1969.2059, lire en ligne, consulté le )
  13. Michel Quétin, « L'équipement d'un atelier photographique d'archives », Gazette des archives, vol. 64, no 1,‎ , p. 35-43 (DOI 10.3406/gazar.1969.2059, lire en ligne, consulté le )
  14. a et b Michel Quétin et Guy Duboscq, « L'équipement photographique des Archives en France, résultats et enseignements d'une enquête », La Gazette des archives, vol. 83, no 1,‎ , p. 229–241 (ISSN 0016-5522, DOI 10.3406/gazar.1973.2330, lire en ligne, consulté le )
  15. a et b Michel Quétin, « A propos de la prévention et de la protection contre l'incendie », Gazette des archives, vol. 92, no 1,‎ , p. 33–47 (DOI 10.3406/gazar.1976.2482, lire en ligne, consulté le )
  16. Michel Quétin, « A propos de la prévention et de la protection contre l'incendie », Gazette des archives, vol. 92, no 1,‎ , p. 42 (DOI 10.3406/gazar.1976.2482, lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]