Michel Oreste

Michel Oreste
Illustration.
Michel Oreste.
Fonctions
Président de la République d'Haïti

(8 mois et 23 jours)
Élection
Prédécesseur Tancrède Auguste
Successeur Edmond Polynice
Sénateur de l'Ouest

(11 mois et 17 jours)
Membre du Comité de Salut public

(12 jours)
Biographie
Nom de naissance Michel Oreste-Lafontant
Date de naissance
Lieu de naissance Jacmel, (Haïti)
Date de décès (à 59 ans)
Lieu de décès New York, (États-Unis)
Parti politique Parti conservateur
Conjoint Alice Euchariste Pommeyrac
Profession Avocat

Michel Oreste
Présidents de la République d'Haïti

Michel Oreste-Lafontant dit Michel Oreste, né le à Jacmel et mort le à New York, est un homme politique haïtien qui fut président de la République d'Haïti du au .

Élu à la suite de deux présidences violemment interrompues (celle de Cincinnatus Leconte, tué en 1912 lors d'un attentat, et de Tancrède Auguste, décédé en fonctions quelques mois après son élection), Michel Oreste, soutenu par les conservateurs, ne cache pas son soutien aux commerçants allemands et mène une politique anti-américaine à la veille de la Première Guerre mondiale. Il démissionne après huit mois de présidence à la suite d'une crise politique, le , laissant le pouvoir au Comité de Salut Public et à Edmond Polynice. Exilé, il finit ses jours à New York.

Biographie[modifier | modifier le code]

Michel Oreste est élu le Président de la République par l'Assemblée nationale avec 72 voix contre 17 voix pour le sénateur Cauvin, 5 voix pour le géneral François Beaufossé Laroche et 1 voix pour le sénateur M. Morpeau[1], pour un mandat de sept ans, dans une période de trouble faisant suite à la mort du président Tancrède Auguste. Selon Oreste, le pays ne peut sortir de la crise que si le pouvoir législatif et exécutif appartiennent à une seule et unique personne pour diriger Haïti. Certains craignent alors une dictature. Oreste dut donc démissionner le sous la pression d'une insurrection. Il s'enfuit à bord du croiseur allemand SMS Vineta, puis du paquebot Prinz Eitel Friedrich en direction de la Colombie, où il se rend en exil. Il meurt d'urémie à New York. Après sa démission et son départ, un comité civilo-militaire a été chargé d'assurer l'ordre; c'est le Comité de Salut Public dirigé par Edmond Polynice qui dura jusqu'au et l'élection de Oreste Zamor, ancien commandant militaire du département de l'Artibonite, qui triompha facilement de ses rivaux du Nord et se fit élire président par l'Assemblée nationale.

Liens externes[modifier | modifier le code]