Michel Clouscard

Michel Clouscard
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Œuvres principales

Michel Clouscard, né le à Montpinier (Tarn) et mort le à Gaillac (Tarn), est un sociologue et philosophe français.

Proche du Parti communiste français, il est notamment connu pour sa critique du libéralisme libertaire en tant que stade contemporain du capitalisme.

Opposant au capitalisme, démarqué du stalinisme, critique de l'évolution des idées de progrès confrontées aux mutations libérales de la fin du XXe siècle, son œuvre se rattache à la pensée de Rousseau, Hegel et Marx dont il montre les liens et l'unité. Développant une recherche philosophique autour de l'idée de contrat social, Michel Clouscard postule que « le principe constitutif de toute société est la mise en relation de la production et de la consommation[1] ».

Sa contribution vise à fournir une base conceptuelle pour penser une philosophie politique démocratique et autogestionnaire permettant le dépassement de la gestion des richesses, des nations et de l'éducation politique des citoyens par la classe capitaliste.

En 2020, Dominique Pagani, ami proche de Michel Clouscard, qui lui dédie son livre Le Capitalisme de la séduction, crée l'association « Avec Dominique Pagani », laquelle lance en 2023 une cagnotte[2] afin de faire traduire en anglais les œuvres de Michel Clouscard.

Biographie[modifier | modifier le code]

Michel Clouscard est dans sa jeunesse un athlète de haut niveau, présélectionné pour les Jeux olympiques d'été de 1948 à l'épreuve du 200 mètres[3].

De 1965 à 1975, il est surveillant[4] ou professeur de français au lycée Jacques-Decour à Paris[3].

Ses études universitaires en lettres et philosophie s'achèvent par L'Être et le Code, une thèse soutenue en 1972 et publiée dans l'indifférence en Belgique par les Éditions Mouton. Henri Lefebvre dirige son travail et le côtoie ultérieurement. Jean-Paul Sartre ne siège pas au jury mais fait lire une lettre lors de la soutenance[5].

Le concept de « libéral-libertaire » forgé par Michel Clouscard est repris à leur compte par plusieurs personnes, tels Serge July, qui se définit lui-même comme un libéral-libertaire[6], ou Daniel Cohn-Bendit, figure de Mai 68, qui affirme « je suis un libéral-libertaire »[7].

Œuvres[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Les Métamorphoses de la lutte des classes, Paris, Le Temps des Cerises, p. 15.
  2. HelloAsso, « Traduction de michel clouscard en anglais / translate clouscard into english ! », sur HelloAsso (consulté le )
  3. a et b « Clouscard, un penseur visionnaire », L'Humanité, .
  4. « Michel Clouscard », sur editionsdelga.fr (consulté le ).
  5. C'est pour cette raison que Clouscard dira plus tard que Sartre fut « de » son jury de thèse : « Sartre avec lequel j'ai eu en tout et pour tout un entretien de cinq heures était intéressé par ma démarche de travail et c'est à ce titre – fait rare – qu'il accepta d'être de mon jury de thèse. » (Michel Clouscard dans L'Humanité du 30 mars 2007.)
  6. « Citizen July et Libération à travers les « trente bouleversantes » | Revue Esprit », sur Esprit Presse (consulté le )
  7. « Cohn-Bendit: « Je suis un libéral-libertaire » », sur L'Humanité, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Simon Verdun, Critique du néokantisme et raison dialectique chez Michel Clouscard, Éditions Delga, 2021
  • Aymeric Monville, Le Néo-capitalisme selon Michel Clouscard, Éditions Delga, 2011, (ISBN 978-2915854336).
  • François de Negroni, Avec Clouscard, Éditions Delga, 2013
  • Kévin Boucaud-Victoire, « Michel Clouscard, le marxiste qu'on redécouvre », sur www.marianne.net, (consulté le )

Articles universitaires[modifier | modifier le code]

  • Roszak Romain, « Michel Clouscard, critique de Lévi-Strauss », Cités, 2016/2, no 66, p. 151-168. DOI : 10.3917/cite.066.0151. (Lire en ligne)
  • Jean-Marc Gabaude, « Michel Clouscard, Refondation progressiste face à la contre-révolution libérale. Préface de Marie-Antoine Rieu ». In: Revue philosophique de Louvain, tome 104, n°3, 2006. pp. 663-665, www.persee.fr/doc/phlou_0035-3841_2006_num_104_3_7685_t1_0663_0000_2
  • André Jacob, « Michel Clouscard, Le frivole et le sérieux : vers un nouveau progressisme », Academic Journal | L'Homme et la société 51-54(1):257
  • Robert Mandrous, « Review of L'Etre et le code, le procès de production d'un ensemble pré-capitaliste de Michel Clouscard », L'Année sociologique (1940/1948-), vol. 24,‎ , p. 242–244 (ISSN 0066-2399, lire en ligne, consulté le )
  • André Jacob, « Review of L'être et le code, le procès de production d'un ensemble précapitaliste; Néo-fascisme et idéologie du désir. Les Tartuffes de la révolution, « Médiations Gonthier », Michel Clouscard », Les Études philosophiques, no 3,‎ , p. 406–407 (ISSN 0014-2166, lire en ligne, consulté le )

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • Ossian Gani et Fabien Trémeau, Tout est permis mais rien n'est possible. Un documentaire sur la pensée de Michel Clouscard, Les Films des trois univers et Éditions Delga, 2011.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]