Michèle Riot-Sarcey

Michèle Riot-Sarcey, née en [1], est une historienne française.

Professeur émérite d'histoire contemporaine et d'histoire du genre à l'université Paris-VIII-Saint-Denis, elle est spécialiste du féminisme, de la politique et des révolutions du XIXe siècle. Elle est par ailleurs militante féministe.

Biographie[modifier | modifier le code]

Michèle Riot-Sarcey enseigne au collège La Maillère de Lognes Marne-La-Vallée à la fin des années 1980. Elle soutient sa thèse de doctorat en 1990 sous la direction de Madeleine Rebérioux[2], et son mémoire d'habilitation à diriger des recherches à Paris I le , sous la direction d'Alain Corbin.

Après plusieurs années dans l’enseignement secondaire, de Crépy-en-Valois, au collège La Mallière à Lognes, elle intègre l'université Paris-VIII, où elle enseigne de 1989 à 2011. Elle sera ensuite chargée de cours à Sciences Po Paris de 2011 à 2013.

Pendant plusieurs années elle anime un séminaire sur l'utopie à la bibliothèque de l'Arsenal, tout en menant ses travaux sur le genre à Paris-VIII.

Elle crée en 2005, avec Gérard Noiriel et Nicolas Offenstadt, le Comité de vigilance face aux usages publics de l'histoire (CVUH).

Elle sera une des fondatrices du RING (Réseau national inter-universitaire et interdisciplinaire sur le genre), devenu en 2009, Fédération RING de recherche sur le genre.

Son activité d’enseignante et de chercheuse se poursuit à l'EHESS, à travers un séminaire collectif qu’elle anime en collaboration avec Maurizio Gribaudi et Nathalie Raoux.

Elle est l’auteure de plusieurs articles et ouvrages sur le genre, le féminisme, l’utopie, l’histoire politique, au XIXe siècle en particulier.

Elle a participé au comité de rédaction de plusieurs revues, dont Futur Antérieur (1990-1998).

Elle est membre de la Société de 1848 et des révolutions du XIXe siècle et membre du comité de rédaction de la revue.

Depuis , elle est membre du Comité français des sciences humaines et sociales de l'UNESCO.

Engagements politiques[modifier | modifier le code]

Michèle Riot-Sarcey a milité à La Voie communiste, avant d'adhérer brièvement au Parti socialiste unifié (PSU) (en 1971-1972) puis de rejoindre la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) de 1975 à 1985.[réf. nécessaire]

En 2011, elle appelle à voter Front de gauche à l'élection présidentielle[3].

Inscrite sur la liste des promus de la Légion d'honneur en 2014[4], elle a cependant refusé cette décoration[réf. nécessaire].

Le , elle est parmi les signataires de l'Appel des 58 : « Nous manifesterons pendant l'état d'urgence »[5],[6].

Vie privée[modifier | modifier le code]

Elle fut la compagne de Denis Berger (1932-2013), créateur en 1958 de la revue La Voie communiste, militant anticolonialiste collaborateur du FLN, « porteur de valises », rédacteur de nombreux articles dans la revue Critique communiste[7].

Publications (sélection)[modifier | modifier le code]

Entretien[modifier | modifier le code]

  • Entretien avec Michèle Riot-Sarcey sur l'histoire des révoltes et des mobilisations populaires, La grande H., [12]

Distinctions[modifier | modifier le code]

Décoration[modifier | modifier le code]

Récompense[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Notice de Michèle Riot-Sarcey sur le Système universitaire de documentation », sur idref.fr
  2. Michèle Riot-Sarcey, Parcours de femmes dans l'apprentissage de la démocratie : Désirée Gay, Jeanne Deroin, Eugénie Niboyet, 1830-1870 (thèse), (lire en ligne).
  3. « Ils et elles votent Front de gauche », humanite.fr.
  4. Décret du 11 juillet 2014 portant promotion et nomination (lire en ligne).
  5. Collectif, « L'appel des 58 : "Nous manifesterons pendant l'état d'urgence" », Club de Mediapart,‎ (lire en ligne).
  6. « État d'urgence : 58 personnalités revendiquent la liberté de manifester », Le Point,‎ (lire en ligne).
  7. « Denis Berger nous a quittés ce lundi 6 mai 2013 », gauche-unitaire.fr, 8 mai 2013.
  8. Lucie Fougeron, « Michèle Riot-Sarcey : "Il faut retrouver le sens premier, émancipateur, du mot liberté" », sur L'Humanité, (consulté le ).
  9. « Voir sur editionsatelier.com. »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  10. Voir sur editionsdudetour.com.
  11. « Voir sur editionsatelier.com. »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?)
  12. Écouter en ligne sur youtube.com.

Annexes[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]