Michèle Finck

Michèle Finck
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Michèle Finck, née à Mulhouse le , est une femme de lettres française, poète, essayiste, traductrice, scénariste et librettiste. Elle est professeure de littérature comparée à l'Université de Strasbourg.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance et études[modifier | modifier le code]

Michèle Finck est la fille du poète et universitaire Adrien Finck, mort en 2008.

En 1981, elle est reçue à l’École normale supérieure (Ulm-Sèvres). Elle consacre sa maîtrise puis sa thèse [1],[2]en Sorbonne à l’œuvre d'Yves Bonnefoy. Depuis 1987, elle enseigne à l’Université de Strasbourg où elle est actuellement professeure de littérature comparée (littérature européenne)[3],[4],[5].

Expérience cinématographique[modifier | modifier le code]

Avec le cinéaste, vidéaste, photographe et peintre Laury Granier[6][Qui ?], elle fonde en 1988 l’association culturelle Udnie, qui réunit des poètes et des artistes de toutes disciplines (peinture, cinéma, architecture, musique ou danse). Elle est assistante à la réalisation et co-écrit le scénario[7] du film de Laury Granier, La Momie à mi-mots (1996), dans lequel elle tient un également rôle secondaire, aux côtés des acteurs principaux : Carolyn Carlson, Jean Rouch et Philippe Léotard).

L’œuvre[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

Elle a écrit des essais[8] consacrés aux rapports de la poésie avec la danse (Poésie moderne et danse. Corps provisoire, Armand Colin, 1992), avec la musique (Poésie moderne et musique[9],[10],[11],. Vorrei e non vorrei], Champion, 2004; Épiphanies musicales en poésie moderne, de Rilke à Bonnefoy, Champion 2014)[12] et avec les arts visuels (Giacometti et les poètes[13]. « Si tu veux voir, écoute »[14], Hermann, 2012).

Poésie[modifier | modifier le code]

Michèle Finck est l'auteur de plusieurs livres de poésie, qui ont en commun la préeminence de l'ouïe sur les autres sens, et une grande importance accordée à la musique. Le premier recueil, L'ouïe éblouie, paraît en 2007 aux éditions Voix d'encre[15],[16] ; il rassemble des textes antérieurs. Balbuciendo, paru en 2012[17],[18], est marqué par la douleur du deuil et de la séparation. La Troisième Main[19],[20], en 2015, est consacré à la musique ; l'ouvrage a reçu le Prix Louise-Labé. En 2017 paraît Connaissance par les larmes[21],[22] qui poursuit le dialogue avec les arts (musique, peinture, cinéma) ; il a reçu le prix Max Jacob en 2018. Ce dialogue se prolonge encore avec Sur un piano de paille, Variations Goldberg avec cri (2020)[23],[24],[25]. Le livre La Ballade des hommes-nuages (2022)[26],[27],[28],[29] unit poésie, musique et autobiographie. La voie du large (2024)[30],[31],[32] est une quête du « large » et aussi du « large intérieur » (lecture, musique, écriture…)

Elle a aussi publié un livret-poème, « Poésie, Shéhé Résistance / Fragments pour voix »[33], pour l'opératorio « Boulevard de la Dordogne » du compositeur italien Gualtiero Dazzi (2019).

Traductions[modifier | modifier le code]

Parallèlement à l’écriture poétique, elle traduit des poètes allemands : Georg Trakl, Les Chants de l' Enténébré, éditions Arfuyen, 2021.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Poésie[modifier | modifier le code]

  • L’ouïe éblouie, avec des gouaches de Coline Bruges-Renard, éditions Voix d’encre, 2007.
  • Balbuciendo, éditions Arfuyen, Paris-Orbey, 2012.
  • La troisième main, éditions Arfuyen, Paris-Orbey, 2015, Prix Louise-Labé 2015.
  • Connaissance par les larmes, éditions Arfuyen, Paris-Orbey, 2017 réed 2021, Prix Max Jacob 2018
  • Sur un piano de paille, Variations Goldberg avec cri, éditions Arfuyen, Paris-Orbey, 2020
  • La Ballade des hommes-nuages, éditions Arfuyen, Paris-Orbey, 2022
  • Scansion of the Dark, traduction partielle en anglais de Balbuciendo par A. Rudolf, éditions Broken Sleep Books, 2023.
  • La voie du large, Arfuyen, 2024

Livret - Poème[modifier | modifier le code]

  • Poésie Shéhé Résistance / Fragments pour voix pour l'opératorio de Gualtiero Dazzi : Boulevard de la Dordogne (durée: 1h50), éditions Le Ballet Royal, 2019. Traduit en russe par K. Belavina, Articulation, 2022.

Traductions[modifier | modifier le code]

  • Georg Trakl, Les Chants de l' Enténébré, éditions Arfuyen, 2021.

Essais[modifier | modifier le code]

  • Yves Bonnefoy. Le simple et le sens, José Corti, 1989, réédition 2015.
  • Poésie et danse à l’époque moderne. Corps provisoire, Armand Colin, 1992.
  • Poésie moderne et musique. Vorrei e non vorrei. Essai de poétique du son, Champion, 2004.
  • Giacometti et les poètes. « Si tu veux voir, écoute », Hermann, 2012.
  • Épiphanies musicales en poésie moderne, de Rilke à Bonnefoy : le musicien "panseur", Champion, 2014.

Directions d’ouvrages collectifs[modifier | modifier le code]

Livres d'artistes[modifier | modifier le code]

  • Midrash de la mer, avec Laury Aime, éditions Udnie-Lorimage, 2002 Livre-CD-CDROM
  • Le Piano à quatre mains, avec Laury Aime, éditions Udnie-Lorimage, 2003 Livre-CD-CDROM
  • Les Larmes de l’oreille, avec Pierre Lehec, Poliphile, 2006.
  • Une vingtaine de livres avec Coline Bruges-Renard, aux éditions Dérive-Hâtive, 2014-2018.
  • De l’Allemagne, avec Quoniam, ed. Le Livre pauvre, 2018.
  • Pour Salah Stétié, avec Giraud-Cauchy, ed. Le Livre pauvre, 2018.

Bibliographie sur Michele Finck[modifier | modifier le code]

  • Numéro spécial n°69 de la revue Nu(e)[34],[35] sous la direction de Patrick Née, mis en ligne sur le site Poezibao le 16 juin 2019, 409 p.
  • Gabriel Grossi, "À l'écoute de Michèle Finck", Nu(e), n°74, numéro spécial consacré à la poésie féminine, mis en ligne sur le site Poezibao le 14 décembre 2021.
  • Michael Bishop, Essai sur 17 poètes contemporaines, La Grande arborescence, " Michèle Finck, compassion et mémoire, musique et beauté ", in revue Nu(e) n°81[36] »

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Encyclopedia Universalis : Michèle Finck / Yves Bonnefoy »
  2. Michèle Finck, « Thèse / Michèle Finck le "simple" et le "sens" dans l’œuvre poétique d’Yves Bonnefoy », Le "simple" et le "sens" dans l'oeuvre poetique d'yves bonnefoy, Paris 4,‎ (lire en ligne Accès libre, consulté le )
  3. « Thèses Michèle Finck »
  4. « Michèle Finck - ITI CREAA - Université de Strasbourg »
  5. « Michèle Finck Université de Strasbourg »
  6. « Laury Granier / Unifrance »
  7. « Unifrance Michèle Finck »
  8. « Bnf Catalogue général »
  9. « Cairn.info / Publications de Michèle Finck / Le haut lyrisme de Martine Broda »
  10. « Cairn.info / Publications de Michèle Finck / L’écoute et la musique dans la conscience de soi de la poésie rilkéenne : pour une audition des Sonnets à Orphée (I, 1, 3 et 26) »
  11. « Michèle Finck / Poésie et poétique du son en littérature comparée : pour une audiocritique »
  12. David Evans, « Épiphanies musicales en poésie moderne, de Rilke à Bonnefoy: le musicien panseur by Michèle Finck, D.Evans. French Studies : A Quaterly Revew, Oxford University Press, volume 69, numéro 4, october 2015, pp 559-560 »
  13. Charlène Lambert, « Prêter l’oreille aux arts visuels, in Acta fabula, vol.16, 2015 »
  14. Alain Veinstein, « Michèle Finck : postcasts et actualités / Radio France / Emission « Du jour au lendemain, » avec Alain Veinstein, 15 février 2013 » »
  15. Gabrielle Althen, « Michèle Finck "L’ouïe éblouie" », Revue Europe, nos 955-956,‎
  16. Jean-Yves Masson, « Musique charnelle », Revue le Magazine littéraire, no 469,‎
  17. Florence Trocmé, « Michèle Finck "Balbuciendo" », Poezibao,
  18. Sophie Nauleau, « Michèle Finck "Balbuciendo" podcasts et actualités/ émission « ça rime à quoi » »,
  19. Patrick Née, « Michèle Finck « Ut musica poesis » », Revue Poezibao,‎ (lire en ligne Accès libre [PDF])
  20. Manou Farine, « Michèle Finck "La Troisième Main" » [audio], sur Radio France,
  21. Elodie Maurot, « Michèle Finck Connaissance par les larmes : « La mort, leçons de vie » », La Croix,‎ 2 novembre 2017.
  22. François Lallier, « Michèle Finck « Connaissance par les larmes » », Revue Europe, no 1067,‎
  23. Alain Roussel, « Sur un piano de paille de Michèle Finck /Variations de la caresse et du cri », sur En attendant Nadeau,
  24. Patrick Née, « Michèle Finck sur un piano de paille « Cri ou caresse » », Revue Poezibao,‎ (lire en ligne [PDF])
  25. Guillaume Lecaplain, « Lundi poésie : aujourd'hui, il n'y a plus de Printemps (mais restent les livres) », sur Libération,
  26. Anne Segal, « Michèle Finck,La Ballade des hommes-nuages "La poésie est une langue simple" », sur Telerama,
  27. Alain Roussel, « Michèle Finck La ballade des hommes nuages : "Le mot qui sauve" », sur En attendant Nadeau,
  28. Michael Bishop, « Michèle Finck, La Ballade des hommes-nuages », sur Sitaudis,
  29. Irène Gayraud, « Michèle Finck, La Ballade des hommes-nuages », sur Place de la Sorbonne,
  30. Jacques Goorma, « Michèle Finck, La voie du large », sur Poesibao,
  31. Jean Marc Sourdillon, « Michèle Finck, La voie du large », sur Sitaudis,
  32. Aurélie Foglia, « Michèle Finck, La voie du large », sur Sitaudis,
  33. François Lallier, « Michèle Finck, Poésie Shéhé Résistance », sur Poezibao,
  34. Patrick Née, « N° spécial Michèle Finck » Accès libre, sur Revue Nu(e) Poezibao,
  35. Patrick Née, « N° spécial Michèle Finck », Revue Nu(e),‎ (lire en ligne Accès libre [PDF])
  36. Michael Bishop, « Essai sur 17 poètes contemporaines, La Grande arborescence, Michèle Finck, compassion et mémoire, musique et beauté », sur Poesibao Nu(e) n°81,