Meurtre d'Yvonne Fletcher

Mémorial au meurtre sur le site à St James's Square.
Le bâtiment dans St James's Square à Londres, l'ancienne ambassade de Libye au Royaume-Uni.

Le meurtre d'Yvonne Fletcher est survenu le à l'occasion d'une manifestation d'environ 75 opposants libyens en face de l'ambassade de la Jamahiriya arabe libyenne à St. James's Square (en) à Londres (Royaume-Uni)[1].

La policière Yvonne Fletcher du Metropolitan Police Service — désarmée comme ses collègues —, chargée du maintien de l'ordre est fauchée par une rafale de coups de feu de 9 × 19 mm Parabellum qui touche aussi onze manifestants, et décède peu après à l’hôpital Westminster. La radio libyenne affirme qu'il s'agit d'un acte d'autodéfense[2].

À la suite de sa mort, la police londonienne assiège pendant onze jours l'ambassade mais le meurtrier présumé et plusieurs personnes travaillant pour la Libye à Londres peuvent finalement quitter le Royaume-Uni sans être inquiétés, du fait de leur immunité diplomatique[3].

Les autorités britanniques rompent les relations diplomatiques avec le régime du colonel Mouammar Kadhafi. L'affaire est déterminante dans la décision du Premier ministre britannique Margaret Thatcher d'autoriser deux ans plus tard le président américain Ronald Reagan à lancer l'opération El Dorado Canyon, une série de raids aériens sur des cibles libyennes effectués par des avions américains basés en Angleterre[4].

Personne n'a jamais été condamné pour le meurtre d'Yvonne Fletcher. En 1999, le régime de Kadhafi reconnaît cependant sa responsabilité dans sa mort et accepte d'octroyer une compensation financière à sa famille[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Stewart Tendler, ‘Fletcher, Yvonne Joyce (1958–1984)’, Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, Sept 2010 accessed 12 Nov 2010
  2. Fiancé is witness. BBC News.
  3. « Londres veut éclaircir un meurtre de 1984 », sur Le Figaro, (consulté le ).
  4. Margaret Thatcher, « Statement on US bombing of Libya », Margaret Thatcher Foundation,‎ (lire en ligne).
  5. (en) Caroline Gammell, « Female officers injured in the line of duty », sur The Daily Telegraph, (consulté le ).

Sources[modifier | modifier le code]