Mbarka Aouania

Mbarka Aouania
Illustration.
Mbarka Aouania lors du Forum social mondial à Tunis en 2015.
Fonctions
Députée de la circonscription de Sidi Bouzid

(4 ans, 11 mois et 11 jours)
Élection 26 octobre 2014
Législature Ire
Groupe politique Front populaire
Biographie
Nom de naissance Mbarka Aouania
Date de naissance (56-57 ans)
Lieu de naissance Sidi Ali Ben Aoun, Tunisie
Nationalité tunisienne
Parti politique Front populaire
Conjoint Mohamed Brahmi
Diplômée de Université de Tunis
Profession Institutrice

Mbarka Aouania, Mbarka Aouainia ou M'barka Aouainia, née en 1967 à Sidi Ali Ben Aoun, est une femme politique tunisienne, membre du Front populaire.

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance, études et vie privée[modifier | modifier le code]

Née en 1967 dans une fratrie de 13 enfants, elle passe outre la volonté de ses frères pour entamer ses études[1]. Elle obtient le baccalauréat littéraire en 1988, puis effectue des études supérieures en droit à la faculté de droit et des sciences politiques de Tunis[2]. Elle y rencontre Mohamed Brahmi, avec qui elle aura cinq enfants[1],.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

En 2013, son mari, député, est assassiné, six mois après Chokri Belaïd[3]. Lors d'une manifestation de protestation en août, le sit-in d'Errahil, qui a pour conséquence le retrait d'Ennahdha du pouvoir, elle dénonce dans un discours public devant des milliers de Tunisiens les islamistes, qu'elle accuse d'être les auteurs de l'assassinat[1].

Elle se porte candidate aux élections législatives de 2014, afin de poursuivre le combat de son mari, « contre la dictature de Ben Ali et aussi contre Ennahdha »[3]. Elle est élue députée de la circonscription de Sidi Bouzid sous son nom jeune fille. Aussitôt élue, elle continue à faire preuve de franc-parler en dénonçant l'alliance occulte entre libéraux et religieux : « Les urnes ont démontré que, sous la table, les deux partis de droite, l'un libéral, l'autre religieux, marchent main dans la main »[1].

Le , le Front populaire dépose sa candidature pour la première vice-présidence de l'Assemblée des représentants du peuple[4] ; elle est battue par Abdelfattah Mourou malgré le soutien d'Afek Tounes[5].

Elle se représente aux élections de 2019, sans succès.

En janvier 2020, une tentative d'assassinat à son encontre est déjouée par les services de sécurité tunisiens[6],[7].

Distinction[modifier | modifier le code]

En 2016, elle reçoit à Lisbonne le prix Nord-Sud du Conseil de l'Europe 2016 « en reconnaissance de sa contribution pour la promotion des droits de l'Homme, la démocratie pluraliste et la solidarité nord-sud », et en particulier « pour son rôle dans la défense des droits des femmes et la promotion de la paix, deux aspects décisifs pour la transition démocratique en Tunisie »[8],[9].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Frida Dahmani, « Sainte Mbarka », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
  2. « Mbarka Aouania », sur majles.marsad.tn (consulté le ).
  3. a et b « Tunisie : la veuve du député Brahmi reprend son flambeau », sur rfi.fr, (consulté le ).
  4. « Mbarka Aouania Brahmi, ce que vous ignorez sur elle », sur baya.tn, (consulté le ).
  5. « Tunisie : le candidat d'Ennahdha Abdelfattah Mourou élu vice-président de l'Assemblée, avec le soutien de Nida Tounes »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur huffpostmaghreb.com, .
  6. « Mise en échec d'un plan d'assassinat visant Mbarka Brahmi », sur webdo.tn, (consulté le ).
  7. « Tunisie : plan terroriste visant à l'assassiner, première réaction de Mbarka Aouania », sur tunisienumerique.com, (consulté le ).
  8. « Prix Nord-Sud 2016 », sur coe.int (consulté le ).
  9. « Mbarka Brahmi lauréate du Prix Nord-Sud du Conseil de l'Europe 2016 », sur webdo.tn, (consulté le ).