Maxime Scot

Maxime Scot
Maxime Scot
Le colonel Maxime Scot, le 8 juillet 2005, au 8e RPIMA.

Naissance
à Maligny, France
Décès (à 92 ans)
à Lagord, France
Origine Drapeau de la France France
Arme Infanterie (parachutiste)
Grade Colonel
Années de service 19431975
Commandement 3e Cie du 14e RCP
BOMAP
67e RI
Conflits Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Indochine
Guerre d'Algérie
Distinctions Commandeur de la Légion d’honneur
Croix de guerre 1939-1945
Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
Croix de la Valeur militaire
Croix du combattant volontaire de la guerre 1939-1945
Croix du combattant
Médaille coloniale
Médaille commémorative de la guerre 1939-1945
Médaille commémorative de la campagne d'Indochine
Médaille commémorative des opérations de sécurité et de maintien de l'ordre en Afrique du Nord
Insigne des blessés militaires

Maxime Scot, né à Maligny le et mort à Lagord le [1], est un ancien résistant et officier parachutiste ayant terminé sa carrière militaire au grade de colonel. Il est commandeur de l'Ordre national de la Légion d'honneur[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines familiales[modifier | modifier le code]

Né dans un wagon de marchandises ou dans une maison de ce petit village, de Giovanni Gaetano Scot (qui pose des rails) et Albertina De Boni (qui assure la cantine des ouvriers), parents italiens naturalisés français en 1933, il se voit refuser l’accès au concours d’instituteur en 1940 par le gouvernement de Vichy qui le considère comme fils de ressortissants étrangers.

Le à Portet-sur-Garonne, il épouse Marie-Jeanne Prunt ( à Portet-sur-Garonne – décédée le à Muret), fille de Paul Prunt et Anne Proudhom, avec qui il a trois garçons – Paul (), Saint-Cyrien et lieutenant-colonel dans les troupes de marine en retraite, Gaëtan (), ingénieur de l'ÉNAC[3] chez Thales en retraite, et Prosper-Maxime (, ce dernier meurt à 5 mois).

Carrière militaire[modifier | modifier le code]

Le , il est appelé aux chantiers de la jeunesse française (groupement no 23) à Laissac dans l'Aveyron, avant de rejoindre en décembre 1943 le camp de Clairfont (à Portet-sur-Garonne) pour travailler à la poudrerie de Toulouse au titre du service du travail obligatoire[4].

C'est pendant cette période qu'il rencontre au village une jeune femme, Marie-Jeanne Prunt qu'il épousera après-guerre.

Alors qu’il opère avec des camarades dans une chaîne d’évasion et de faux papiers, un de ses chefs les prévient qu’ils ont été repérés par la Gestapo et qu’ils vont être arrêtés. Lui et ses camarades s’enfuient le et prennent le maquis, rejoignant le Corps Franc Pommiès de la Résistance française (FFI).

Au village, Raymond Viviès, un jeune portésien[5] qui sera fusillé plus tard par les allemands, aide alors Marie-Jeanne Prunt qui, employée à la mairie, faisait aussi des faux papiers, à faire disparaître toute trace de ses activités, lui permettant de ne pas être inquiétée malgré une fouille des locaux par les allemands…

Avec le Corps Franc Pommiès, devenu le 49e régiment d’infanterie de ligne le , au sein de la 1re armée française, Maxime Scot participe à la Campagne d'Allemagne et se retrouve sergent à Berlin dans les troupes d'occupation.

Il veut être officier, suit sur place la préparation et présente le concours de l'EMIA auquel il est reçu et est admis comme élève officier en 1946 à Coëtquidan, promotion « Indochine ». Il sert ensuite en tant qu’officier pendant plus de 20 ans dans les Troupes aéroportées.

En 1951, affecté comme lieutenant au 8e bataillon de parachutistes coloniaux en cours de création à Hanoï (Indochine), il est chef d'une section de vietnamiens à la 3e CIP et participe à la guerre d'Indochine jusqu'en 1953.

Le , il est légèrement blessé par une explosion de mine dans la région de Bà Rịa, en cochinchine.

De 1953 à 1956, il sert comme lieutenant instructeur à l’École d’application de l’infanterie de Saint-Maixent-l’École

Désigné pour la guerre d'Algérie, il rejoint le 14e régiment de chasseurs parachutistes en 1956, est promu capitaine le et prendra le commandement d'abord de la Compagnie de Commandement et des Services (CCS) puis de la 3e Compagnie de Combat, déployée en Algérie dans la région de Boufarik et d’Aïn Sefra[6].

De retour d’Algérie, il est affecté, de 1958 à 1961 au Centre d'Instruction Prémilitaire (CIP) de Montpellier comme Instructeur Parachutiste.

À nouveau désigné pour la guerre d'Algérie, il est affecté à la Base Aéroportée d'Afrique du Nord (BAP/AFN) à Blida de 1961 à 1963.

De 1963 à 1965, officier parachutiste, commandant le Centre d'Instruction Parachutiste de Perpignan.

De 1966 à 1968, il sert à la Base Opérationnelle Mobile Aéroportée (BOMAP) à Toulouse.

De 1969 à 1975, il sert au 67e Régiment d'Infanterie (67e RI) de Soissons où il termine sa carrière.

Le , il décède à l’âge de 92 ans à Lagord, Colonel Commandeur dans l'ordre de la Légion d'Honneur. Ses funérailles ont lieu le à l’église de Portet-sur-Garonne, où son départ est salué sous les 25 drapeaux d’anciens combattants venus de toute la France[7].

Distinctions[modifier | modifier le code]

États de service[modifier | modifier le code]

Emplois tenus[modifier | modifier le code]

Emplois tenus
Grade Désignation de l'emploi Corps ou service Du Au
Sous-lieutenant Chef de section 18e BIP
Lieutenant Chef de section 18e BPC
Lieutenant Chef de section BAPS
Lieutenant Chef de section (CIP) 8e BPC
Lieutenant Chef de section (EDR) EAI
Lieutenant Officier « EPM » EAI
Lieutenant Adjoint à l’officier EPM EAI
Lieutenant Commandant de la CCS 14e RCP
Lieutenant Adjoint au commandant de la Cie 14e RCP
Capitaine Commandant de la 3e Cie 14e RCP
Capitaine Officier parachutiste CIPM Montpellier
Capitaine Commandant de la CCS BAP/AFN
Capitaine Chef d’état-major BAP/AFN
Capitaine Commandant de la CIPM Pyrénées-Orientales
Chef de bataillon Commandant le GIP subdivision
Chef de bataillon Chef des services techniques BOMAP
Chef de bataillon Chef du 4e bureau BOMAP
Chef de bataillon Chef du 4e bureau État-major de la 44eDM
Chef de bataillon Commandant en second 67e RI
Lieutenant-colonel Commandant en second 67e RI

Vie civile[modifier | modifier le code]

Fervent catholique, sa vie s'inspire de l'un de ses Saints Patrons préférés, Saint Martin, emblème de la charité chrétienne. Il passe ses 40 dernières années au service des autres.

Il est fondateur et Président de la section locale du Souvenir français[13],[14], au sein de laquelle il œuvre à l'entretien des tombes et monuments des morts pour la France, ainsi qu'au devoir de mémoire en accompagnant pendant longtemps les élèves du collège de Portet-sur-Garonne à Verdun, sur les plages du débarquement, ou d'autres lieux de combats.

Il est président d'une section locale des Anciens du Corps Franc Pommiès, pour ses amis du maquis.

Et enfin, il est président de la section locale de l’Association nationale des anciens et amis de l'Indochine (ANAI), la dernière dont il se séparera.

Il œuvre également comme membre actif au sein des amicales des unités où il a servi en guerre, le 8e RPIMa, le 14e RCP, le 1er RTP/BOMAP, etc. et aide de nombreuses associations caritatives, dont l'association caritative d'aide au Sénégal à Portet-sur-Garonne.

Chaque année, il participe à l'organisation et effectue le pèlerinage militaire à Lourdes. Il donne enfin de son temps et de son énergie pour son église de Portet-sur-Garonne.

Galerie photographique[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]