Mattias Tesfaye

Mattias Tesfaye
Illustration.
Fonctions
Ministre danois de l'Enfance et de l'Éducation
En fonction depuis le
(1 an, 4 mois et 19 jours)
Premier ministre Mette Frederiksen
Gouvernement Frederiksen II
Prédécesseur Pernille Rosenkrantz-Theil
Ministre de la Justice

(7 mois et 13 jours)
Premier ministre Mette Frederiksen
Gouvernement Frederiksen I
Prédécesseur Nick Hækkerup
Successeur Peter Hummelgaard Thomsen
Ministre de l'Immigration et de l'Intégration

(2 ans, 10 mois et 5 jours)
Premier ministre Mette Frederiksen
Gouvernement Frederiksen I
Prédécesseur Inger Støjberg
Successeur Kaare Dybvad
Biographie
Date de naissance (42 ans)
Lieu de naissance Aarhus (Danemark)
Nationalité Danoise
Parti politique Liste de l'unité (2005-2008)
SF (2008-2013)
Social-démocratie (depuis 2013)

Mattias Tesfaye, né le à Aarhus (Danemark), est un homme politique danois, membre du parti Social-démocratie (SD). Il est ministre de l'Immigration et de l'Intégration de 2019 à 2022, ministre de la Justice en 2022 puis ministre de l'Enfance et de l'Éducation depuis 2022.

Biographie[modifier | modifier le code]

Mattias Tesfaye est le fils d'un immigrant éthiopien et porte un prénom traditionnellement danois[1]. Après avoir exercé la profession de maçon[2], il est élu député au Folketing en 2015. Avant de rejoindre les sociaux-démocrates en 2013, il a été vice-président du Parti populaire socialiste. Il a également été membre à la fois de l'Alliance Rouge-Verte et du Parti communiste du Danemark / Marxiste-léniniste, aujourd'hui disparu.

En 2017, il publie Velkommen Mustafa (éd. Gyldendal), un essai où il retrace l'histoire de la politique migratoire menée par les sociaux-démocrates durant les dernières décennies. Il y développe la thèse selon laquelle la direction du parti a ignoré les appels de ses maires, favorables à une restriction de l'immigration, en ayant constaté les conséquences sur le terrain, cette attitude contribuant finalement à la montée en puissance du Parti populaire danois (nationalistes). L'ouvrage fait désormais référence en Scandinavie[3].

En octobre 2020, il expose son plan pour lutter contre la criminalité juvénile destiné aux personnes issues de l'immigration. Ce plan fait suite au discours à l’ouverture du parlement de la Première ministre Mette Frederiksen, qui accusait les jeunes issus de l'immigration (Indvandrerunge en danois) d'être les auteurs les plus courants de comportements antisociaux dans des lieux tels que les gares ou les trains métropolitains (S-tog). Matthias Tesfaye, tout en reconnaissant qu'il y a aussi des Danois de souche qui commettent des crimes graves, a souligné que les statistiques sur les jeunes issus du « Moyen-Orient » ne mentent pas. «  Nous avons un problème et nous devons le résoudre, et non, ce n’est pas la faute de la société »[1].

Il fait suspendre en 2021 les titres de séjour de plusieurs centaines de réfugiés syriens, estimant que la situation en Syrie était désormais suffisamment sûre pour permettre le retour des réfugiés[4]. Il est aussi à l’origine du projet de loi, adopté pendant l'été 2021, destinée à externaliser l’asile dans des pays non-européen, notamment au Rwanda. Il fait également livrer à la Lituanie un modèle spécial de fils de fer barbelés, en accordéon, couvert de lames similaires à celles d’un rasoir pouvant causer des blessures mortelles, afin d'installer une clôture antimigrants aux frontières du pays[5].

Entre le 2 mai et le 15 décembre 2022, il est ministre de la Justice. À cette dernière date, il devient ministre de l'Enfance et de l'Éducation.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Denmark announces youth crime plan aimed at people with immigrant backgrounds, thelocal.dk, 8 octobre 2020
  2. Anne-Françoise Hivert, « Défense de l’Etat-providence et rejet de l’immigration : la recette ultra-droitière de la gauche danoise », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  3. Anne-Françoise Hivert, « Les habits neufs de la social-démocratie scandinave », sur lemonde.fr, (consulté le ).
  4. « Des réfugiés syriens priés de quitter le Danemark », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  5. « Le Danemark offre des barbelés coupants à la Lituanie pour sa clôture antimigrants », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]