Matelo Ferret

Matelo Ferret
Nom de naissance Pierre-Jean Matelo Ferret
Naissance
Le Petit-Quevilly
Décès (à 70 ans)
14e arrondissement de Paris
Activité principale guitariste
Activités annexes banjoïste
Genre musical jazz
Instruments guitare, banjo
Années actives 1931 - 1988

Pierre-Jean Matelo Ferret, plus connu sous le nom de Matelo Ferret, est un guitariste de jazz manouche, né le au Petit-Quevilly et mort le . Il appartient à une famille de musiciens gitans, lesquels ont participé au développement d'une catégorie de jazz dans la lignée de Django Reinhardt en la développant dans diverses orientations.

Biographie[modifier | modifier le code]

Père de Boulou et Elios Ferré dont il a été le premier professeur[1], Matelo Ferret a fait preuve d'un talent qui le faisait rechercher par les jazzmen américains comme Eddie South ou Benny Carter.

Malgré le temps qu'il passait à gagner sa vie dans les cabarets, et son effacement volontaire face à ses deux fils, il a développé un style résolument original avec d'audacieuses figures rythmiques dans le style gitan, qui exigeaient une grande maîtrise technique[2].

Encore enfant, il débute comme banjoïste dans un dancing, puis il est engagé par l'accordéoniste Émile Vacher, ensuite par l'orchestre La Boîte à Matelots. Très vite, il se tourne vers la guitare, interprétant la musique tzigane des cabarets russes, le jazz avec Django Reinhardt, accompagnant parfois Édith Piaf avec Gus Viseur. Très vite reconnu par les vedettes du jazz aux États-Unis, par Benny Carter, et en France par des musiciens de jazz comme André Ekyan ou Robert Mavounzy, il participe également au septuor à cordes de Michel Warlop en 1941.

En 1943, il forme un sextette réunissant clarinette, vibraphone, guitares, basse et percussions. Mais c'est dans le swing musette qu'il acquiert une réelle notoriété avec notamment Tony Murena, ainsi qu'avec Gus Viseur, le créateur du style. Il remet à l'honneur un genre boudé par les puristes du jazz : les valses gitanes[2]. Son succès culmine en 1960 avec Jo Privat lors d'une manouche partie[3]

Il a fondé en 1942 le Quintette de Paris avec le violoniste Georges Effrosse, en se démarquant de celui du Hot Club de France, avec ce qu'il appelait ses « valses-be-bop »[2].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]