Martín Antonio Delrío

Martín Antonio Delrío
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Martín Antonio del Río y López de VillanuevaVoir et modifier les données sur Wikidata
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Martín Antonio Delrío (dit aussi del Río ou Del Rio) né le à Anvers (Belgique) et décédé le à Louvain était un prêtre jésuite des Pays-Bas, juriste, philologue et exégète de renom.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né de parents espagnols, Antonio del Rio et Eleonora López de Villanueva, il est le neveu de Louis del Rio qui fut un des deux principaux juges du Conseil des troubles. Il étudia d'abord à Lierre puis dans les universités de Paris, Douai, Louvain et Salamanque où il obtient un doctorat en 1574.

Il remplit d'abord de hautes fonctions publiques, fut membre du conseil du Brabant puis vice-chancelier; mais dégoûté des affaires par les guerres civiles, il entra au noviciat des jésuites à Valladolid, en Castille le . Il fut ordonné prêtre à Louvain en 1589. Il enseigna l'Écriture sainte à Salamanque, à Douai, à Liège et à Louvain.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Il a donné des notes estimées sur Solin, Claudien et Sénèque en 1574. Il est surtout connu par ses Disquisitiones magicae en six volumes[1] (investigations sur la magie) publiées en 1599, dont André Duchesne rédigea un abrégé en français en 1611 sous le titre de Controverses et recherches magiques[2]. Cet ouvrage de nombreuses fois réédité influença les procès en sorcellerie, avec toutefois moins d'impact que le Malleus Maleficarum publié en 1486 par Heinrich Kramer et Jacques Sprenger. Il y demande de se montrer sans pitié envers ceux qui sont accusés de sorcellerie, même les enfants, et met en garde les juges eux-mêmes, car toute clémence de leur part serait péché mortel.

Alors qu'il enseignait à Louvain, il eut parmi ses élèves, Jean-Baptiste Van Helmont qui finit par se détourner de son maître pour se jeter dans le mysticisme et l'alchimie.

Publication[modifier | modifier le code]

Ex miscellaneorum scriptoribus digestorum, codicis et institutionum iuris civilis interpretatio, 1580
  • Gaio Giulio Solino, Polyhistor a Martino-Antonio Delrio emendatus, Antuerpiae, ex officina Christophori Plantini Architypographi Regii, (lire en ligne)
  • Martin Delrio, In Senecae Tragoedias decem commentarii Martini Ant. Del Rio, Antuerpiae, ex officina Christophori Plantini Architypographi Regii, (lire en ligne)
  • (la) Martin Antonio Del Rio, Ex miscellaneorum scriptoribus digestorum, codicis et institutionum iuris civilis interpretatio, Paris, Michel Sonnius, (lire en ligne)
  • Martin Delrio, Martini Antonii Delrii ex Societate Iesu Syntagma tragoediae latinae: in tres partes distinctum, Antuerpiae, ex officina Plantiniana, apud Viduam, & Ioannem Moretum, (lire en ligne)
  • Martin Delrio, Ad Cl. Claudiani V. C. Opera Martini Antonii Del-Rio Notae, Antuerpiae, ex Officina Plantiniana, (lire en ligne)
  • (la) Martino Del Rio, Disquisitionum magicarum, vol. 6, Louvain, G. Rivius, (lire en ligne)

Notes et références[modifier | modifier le code]

Source[modifier | modifier le code]

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Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Alphonse Le Roy, del Rio (Martin-Antoine), Biographie nationale de Belgique, T. 05, 1876, col. 476
  • André Duchesne, Les controverses et recherches magiques, Cambrai, Jean Petit-Pas, , 1098 p. (lire en ligne)
    Traduction abrégée en français
  • « Martin-Antoine Del-Rio », dans Louis Ellies Dupin, Nouvelle bibliothèque des auteurs ecclésiastiques, chez Pierre Humbert, Amsterdam, 1711, tome XVII, p. 39-40 (lire en ligne)
  • Jean-Pierre Niceron, Mémoires pour servir à l'histoire des hommes illustres, chez Briasson, Paris, 1733, tome 22, p. 377-385 (lire en ligne)
  • Bernard Beugnot, Martin Del Rio. Syntagma tragœdiœ latinœ (1593), in : Le livre médieval et humaniste dans les collections de l' UQAM, Montréal, Université du Québec à Montréal, (lire en ligne), p. 145

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]