Marguerite Lamy-Le Maut

Marguerite Lamy-Le Maut
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Fonction
Maire-adjoint (en)
Aubervilliers
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 66 ans)
ÉcouenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Marguerite CoëntVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoints
Gaëtan Lamy (d) (jusqu'en )
Jean Le Maux (d) (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Arthur Dallidet ( - )Voir et modifier les données sur Wikidata
Parti politique

Marguerite Lamy-Le Maut, née le à Saint-Denis et morte le à Écouen, est une résistante et militante communiste française.

Biographie[modifier | modifier le code]

Marguerite Coënt naît en 1913 à Saint-Denis. Elle obtient le certificat d'études primaires puis fait deux années de cours complémentaire[1]. Elle adhère au Parti communiste et à la CGT en 1935 et travaille comme secrétaire à l’usine Thibaud-Gibbs où elle est membre du bureau de la section syndicale en 1936 et secrétaire de la cellule d’entreprise. Elle est licenciée après les grèves du Front populaire et trouve un emploi à la Fédération CGT des industries chimiques de 1937 à [1],[2]. Elle est favorable au pacte germano-soviétique et reste en lien avec le Parti communiste après son interdiction[1]. Elle épouse Gaëtan Lamy[3] avec qui elle a deux filles, Mireille et Janine[3].

Elle est secrétaire d'Arthur Dallidet de à [1]. Ils sont tous deux arrêtés par les Brigades spéciales le , au métro Reuilly-Diderot. Elle est en possession de sa vraie carte d'identité, ce qui conduit à l'arrestation de son époux qui se trouve au domicile du couple, 57 rue de Flandre[3]. Celui-ci est fusillé comme otage le au Mont-Valérien, à la suite de l'attentat du Rex[3]. Arthur Dallidet quant à lui est fusillé comme otage le , également au Mont-Valérien[4]. Elle-même est libérée du fait de sa grossesse mais sous surveillance. Après un séjour au vert en Bretagne, elle est de retour à Paris en et agent de liaison de Waldeck L'Huillier et de Jean Jérôme. À nouveau mise au vert dans le Morbihan, elle regagne Paris après la fin des combats. Elle est membre du comité local de libération d'Aubervilliers et membre du conseil municipal puis maire-adjointe d'Aubervilliers durant les mandats de Charles Tillon (1944-1953) puis d'Émile Dubois (1953-1957). À partir de 1955, elle reprend un emploi, comme secrétaire, à l’usine Thibaud-Gibbs[1]. Elle se remarie le avec Jean Le Maux, résistant déporté, chevalier de la Légion d'honneur, dont elle avait fait la connaissance dans le Morbihan[5] avec qui elle a une fille, Annie[1].

Une crèche d'Aubervilliers porte son nom[1].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f et g Paul Boulland, « LAMY-LE MAUT Marguerite », dans née COËNT Marguerite, épouse LAMY Marguerite puis LE MAUT Marguerite, écrit parfois LE MAUT, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  2. Paul Boulland, Acteurs et pratiques de l’encadrement communiste à travers l’exemple des fédérations de banlieue parisienne (1944-1974), thèse de doctorat non publiée, université Paris-I, .
  3. a b c et d Daniel Grason et Claude Pennetier, « LAMY Gaëtan », dans LAMY Joseph, Gaëtan, Numa, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  4. Jean Maitron et Claude Pennetier, « DALLIDET Arthur, Auguste, dit NEMROD, Émile puis Max dans la clandestinité », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)
  5. Jean-Pierre Besse, Claude Pennetier et François Prigent, « LE MAUX Jean, Aimé, Louis, Georges. Écrit parfois LE MAUT Jean », dans Le Maitron, Maitron/Editions de l'Atelier, (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]