Marcel et son orchestre

Marcel et son orchestre
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Marcel et son orchestre en 2015.
Informations générales
Pays d'origine Drapeau de la France France
Genre musical Pop, ska, rock, punk rock
Années actives 19862012, 20172018, depuis 2019
Site officiel marceletsonorchestre.com
Composition du groupe
Membres Franck Vandecasteele
Christophe Carlin
Frédéric Labit
Jean Baptiste Jimenez
Pascal Lebon
James Huiban
Pierrik Viard
Anciens membres David Laisné
Claude Brame
Vincent Sarrazin
Jean-Jean
Edouardo
Laurent
Damien Deltour
Grand Frank
Toto
Luc
Fred
Nanou
Sylvine
Fabrice

Marcel et son orchestre est un groupe français de rock festif, originaire de Boulogne-sur-Mer, dans le Pas-de-Calais.

Très actif à l’aube des années 2000 sur la scène du rock alternatif, Marcel et son orchestre compte plus de 400 000 albums vendus[1] et se sera produit plus de 1 000 fois sur scène[2] depuis ses débuts.

Histoire[modifier | modifier le code]

Formation et débuts[modifier | modifier le code]

Marcel et son Orchestre est une formation initiée par Franck Vandecasteele (Mouloud) vers la fin des années 1980 du côté de Boulogne-sur-Mer. Vouant une admiration pour les grands de la chanson française et un certain penchant pour la déconne, le collectif alors composé de Fabrice, Laurent, Luc et Franck donne son premier concert le . Dans les années qui vont suivre, le groupe commence à jouer déguisé et de nouveaux membres apparaissent, notamment Vincent Sarrazin (Agaboumboum). Les répétitions ont lieu dans un blockhaus de la 2e Guerre Mondiale au Portel.

En 1989, Marcel et son Orchestre arrive en demi-finale des sélections régionales du Printemps de Bourges et s’enrichit d’une section cuivre, mise en avant par Christophe Carlin (Tof’) et Frédéric Labit (Tibal), qui collera définitivement au son de la formation. Une première cassette démo Bel Air[3] verra le jour, les Marcel jouent à 9 sur scène et commencent à écumer les scènes et les tremplins du Nord-Pas de Calais, allant jusqu’à représenter la région aux découvertes du Printemps de Bourges.

Le groupe enregistre une seconde cassette intitulée Funky Tongues qui ne sera jamais distribuée, et c’est à cette époque que Jean Baptiste Jimenez (Jibé ou John Bob) devient le guitariste en titre. En sort le premier maxi-CD éponyme avec Damien Deltour au chant. Le disque permet à Marcel et son Orchestre d’aller s’exporter hors région, principalement en Bretagne. À cette période, le groupe répète à Douai et Pascal Lebon (Bouli) prend le poste de bassiste. Une souscription est lancée pour le premier album par Franck et 300 fans répondent à l’appel[4] : Sale Bâtard sort en [5]. C’est Eduardo qui sera au chant pour cet opus. Les sessions d’enregistrement auront lieu au studio du Bras d’or, à Boulogne-sur-Mer.

Les concerts s’enchaînent, mais Marcel prend tout de même le temps d’enregistrer un deuxième EP Disez pas sans l’sachant à six, sans chanteur attitré. C’est donc Franck et Tof’ qui assureront les parties vocales. Bien ancré au niveau de la scène alternative française, le groupe apparait sur plusieurs compilations et un nouveau chanteur, Jean-Jean est recruté en . Marcel et son Orchestre joue alors aux Eurockéennes de Belfort. Beaucoup de nouveaux titres apparaissent au cours de cette tournée et le groupe entre en studio pour enregistrer Crâne pas, t'es chauve, qui sortira en avec une pochette signée François Boucq. Les membres commencent à vivre de leur musique et la renommée de Marcel dépasse les frontières françaises. Un nouveau chanteur, Claude Brame (Clodio ou Cloclo), arrive dans le groupe en et Marcel joue sur les plus grandes scènes de France, ainsi qu'au Québec. La tournée s’achève devant 40 000 personnes au festival des Vieilles Charrues, à Carhaix en .

Succès[modifier | modifier le code]

Le batteur d’origine ayant de graves problèmes d’oreille, il est remplacé par James Huiban (Bistek) en et le groupe prépare l’enregistrement de son 3e album entre Lille et Bruxelles. Si t'en reveux, y'en re n'a ! sort en [6], la pochette est dessinée par Jean Solé. Marcel tourne intensément et écume tous les festivals pendant deux ans.

Un premier album live, Youpii, Groovii, Heavii, Crazii, Sexii, Show !!! est enregistré à l’Aéronef de Lille en , au cours de deux soirées où les anciens membres du groupe apparaissent sur scène. Un EP inédit Marcel voit rouge sera édité à l’occasion de cette soirée. En , c’est Claude qui quitte le groupe et désormais Franck prendra les parties vocales, en alternance avec Tof’. Un clavier est recruté : David Laisné, et l’album suivant "Un pour tous, chacun ma gueule" voit le jour au mois de . François Boucq est de retour pour la pochette. Les fans de Marcel et son orchestre sont de plus en plus nombreux et viennent assister déguisés aux concerts, en témoigne le CD/DVD Bornes to be en Live qui sort en 2005. Le concept D.D.D. (pour Danse, Déconne, Dénonce) est en marche, les Marcel manifestent leur soutien à des causes humanitaires (Greenpeace, soutien aux ouvriers de Métaleurop…). C’est aussi à cette époque que le groupe se produit à l'Olympia, à Paris.

Alternant tournée et studio, deux albums suivront : E=CM² en 2006, puis Bon Chic... Bon Genre ! en 2009, dont la pochette sera dessinée par Charb. À la même période, Pierrik Viard (Bidingue) viendra remplacer David derrière les claviers. Franck et le groupe seront à l’origine du projet hommage au chanteur François Béranger avec la compilation Tous ces mots terribles en 2008. Y apparaissent notamment Sanseverino, Hubert-Félix Thiéfaine, Jeanne Cherhal ou encore Gérard Blanchard, Tryo, La Rue Kétanou, et Loïc Lantoine. L’enthousiasme de l’époque est brisé par le décès soudain de Vincent Sarrazin (Agaboumboum) le [7].

Séparation[modifier | modifier le code]

Usés par le rythme effréné imposé par les tournées, les membres du groupe annoncent que le prochain album de Marcel et son orchestre sera le dernier et qu’une tournée d’adieux suivra[8]. Dans la joie jusqu’au cou sort au printemps 2011 et s’accompagne d’un deuxième album Tous les coups sont permis, une relecture de leurs meilleurs titres en version acoustique. Les Marcel apparaissent pour la première fois en vrai sur une pochette d’album. Les costumes et le maquillage sont très sobres, les déguisements de carnaval semblent rangés au placard pour la photo.

La tournée d’adieux se termine par deux concerts marathon à l’Aéronef de Lille les 14 et , la famille Marcel et son Orchestre est au complet : tous les anciens membres apparaissent sur scène et les concerts durent plus de 4 heures, plus de 50 titres sont joués[9]. Un album live, C’est ma dernière surprise-party !!, sorti l’année suivante, témoignant de cet évènement.

Franck Vandecasteele remonte sur scène en 2013 avec un nouveau projet plus tourné vers la chanson, Lénine Renaud, en compagnie de Cyril Delmote (les VRP, les Nonnes Troppo, les Suprêmes Dindes…). Deux albums suivront. En 2011, Jean-Baptiste Jiménez crée avec JNEB le groupe Mascarade dans lequel il officie en tant que guitariste. Les deux compères composent les instrus ensembles et JNEB s'occupe des paroles. Après 3 disques en DIY (JB enregistre et mixe les disques cependant que JNEB confectionne tous les clips du duo) et environ 80 dates, le groupe se sépare en 2017.

Retours sporadiques[modifier | modifier le code]

En , le groupe se réunit pour trois concerts à Lille[10], puis durant l'été 2018 se produit dans une douzaine de festivals[11]

Style musical et scène[modifier | modifier le code]

Marcel et son orchestre est un groupe de rock festif aux accents punk et ska qui mêle chansons revendicatives et politiques (Si ça rapporte, Ramdam réclame, Blasphème…) et textes festifs (Arrête ton crin-crin, Ma sœur, La grosse madame…). Le groupe arbore sur scène des costumes et fripes dans l'esprit du Carnaval de Dunkerque, ce qui sera sa marque de fabrique tout au long de sa carrière.

Membres[modifier | modifier le code]

Membres[modifier | modifier le code]

  • Mouloud (Franck Vandecasteele) – chant (depuis 2003), percussions (depuis 1986)
  • Tof (Christophe Carlin) – trompette, trombone, guitare, chœurs, chant (depuis 1989)
  • Tibal (Frédéric Labit) – saxophone, flûte, chœurs, chant (depuis 1989)
  • Jb alias John Bob (Jean Baptiste Jimenez) – guitare, chœurs (depuis 1993)
  • Bouli (Pascal Le Bon) – basse, chœurs (depuis 1996)
  • Bistek (James Huiban) – batterie, percussions (depuis 2000)
  • Bidingue (Pierrik Viard) – claviers, chœurs (depuis 2006)

Anciens membres[modifier | modifier le code]

  • David (David Laisné) – clavier, saxophone (2003-2006)
  • Clodio (Claude Brame) – chant (1999-2002)
  • Agaboumboum (Vincent Sarrazin) – batterie (1988-2000)
  • Jean-Jean – chant (1997-1999)
  • Edouardo – chant (1994-1997)
  • Laurent – basse (1988-1996)
  • Damien (Damien Deltour) – chant (1993-1994)
  • Grand Frank – chœurs, chorégraphies extrémistes (1991-1993)
  • Toto – guitare hawaïenne (1988-1993)
  • Luc – chant, guitare (1989-1993)
  • Fred – trombone (1991)
  • Nanou – chœurs (1989-1991)
  • Sylvine – guitare, chant (1988)
  • Fabrice – chant (1986-1989)

Discographie[modifier | modifier le code]

Albums studio[modifier | modifier le code]

Albums Live[modifier | modifier le code]

Compilations[modifier | modifier le code]

DVD[modifier | modifier le code]

  • Bornes to be en live !, double DVD sorti en
  • Pour la sortie du disque E=CM², Marcel et son Orchestre a sorti une édition limitée comprenant en bonus un DVD du concert de la Fête de l'Humanité en 2005.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Marcel et son Orchestre paye sa dernière tournée », Culturebox,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. « Marcel et son orchestre enflamment le hall B de Chorus », sur Le Télégramme (consulté le ).
  3. « Marcel Et Son Orchestre : Bel Air », sur www.spirit-of-rock.com (consulté le )
  4. « Marcel et son orchestre ramassent les billets ! », sur La Voix du Nord, (consulté le )
  5. « Marcel et son Orchestre / France Inter », sur France Inter (consulté le )
  6. « « Si t'en reveux, y'en re n'a » : Marcel remet le couvert », sur Le Telegramme (consulté le ).
  7. « Avis de décès, A la mémoire de Vincent SARRAZIN - Mémoire », sur memoire.lavoixdunord.fr (consulté le ).
  8. « Marcel et son orchestre, fin de carrière ? », sur RFI Musique (consulté le ).
  9. La Voix du Nord, « Marcel et son orchestre entre au Panthéon de la fête et de la générosité », sur La Voix du Nord (consulté le ).
  10. Laurent Decotte et Catherine Painset, « Marcel et son orchestre revient, si t’en reveux y’en re na ! », La Voix du Nord,‎ (lire en ligne)
  11. « Le rock déjanté et festif de Marcel et son orchestre revient cet été avec le Youpi Power Tour », Culturebox,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]