Marcel Trillat

Marcel Trillat
Biographie
Naissance
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Marcel Alphonse Henri TrillatVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
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Parti politique
Marcel Trillat devant le mur de Berlin en 2006.

Marcel Trillat, né le [1] à Seyssinet-Pariset (Isère), et mort le [2] à Paris[3], est un journaliste, réalisateur de films documentaires et auteur français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Marcel Trillat grandit dans une famille d'agriculteurs de gauche (son père est militant à la SFIO). L'engagement dans la Résistance de la famille marque beaucoup le jeune Marcel. Il entre néanmoins en désaccord avec son père lorsqu'il décide de rejoindre le Parti communiste français durant la guerre d'Algérie[3].

Carrière[modifier | modifier le code]

Marcel Trillat devient journaliste à l'ORTF en 1965 en collaborant au magazine Cinq colonnes à la Une. Mis à l'index après Mai 1968, il participe à des entreprises collectives militantes comme UNICITE ou le CREPAC (Centre de recherche sur l'éducation permanente et l'action culturelle) auquel était rattachée SCOPCOLOR, coopérative de production de magazines, créées par Roger Louis avec les syndicats (CGT, CFDT...), les mouvements coopératifs et les mouvements d'éducation populaire[4].

En 1976 dans le cadre d'une formule rajeunie de L'Humanité Dimanche, il y ouvre avec Marcel Bluwal une rubrique de reportages, « Une vie ». En 1979-1980, il anime, avec le journaliste Jacques Dupont, la radio libre Lorraine cœur d'acier mise en place par la CGT au moment des luttes syndicales du bassin sidérurgique de Longwy[5].

Sollicité par le nouveau directeur Pierre Desgraupes, il entre à la rédaction d'Antenne 2 en 1981, où il sera chef du service Société/"Info-géné", correspondant à Rome (1986-1988), directeur adjoint de l’information(1989-1991), correspondant à Moscou (1992-93), chef du service Société, reporter pour l'émission "Envoyé spécial", puis à partir de 2001, réalisateur de documentaires.

Il siège au Conseil d'administration de France Télévisions en tant que représentant du personnel (CGT)[6] de 2001 à son départ à la retraite en 2006.

Engagements[modifier | modifier le code]

Ses principes éthiques et convictions franches lui ont valu des déboires : licenciement en 1968, mise à l'index par la CGT en 1980[7], « mis au placard » de France 2 en 1986 (par la droite) et en 1991 (par la gauche).

Marcel Trillat est un soutien de longue date du PCF, auquel il adhère en 1956, jusqu'à 1987, ainsi que du Front de gauche aux élections européennes de 2009[8]. En 2011, il soutient publiquement Jean-Luc Mélenchon, candidat du Front de gauche à l'élection présidentielle[9].

Le , il est parmi les signataires de l'Appel des 58 : « Nous manifesterons pendant l'état d'urgence »[10],[11].

En , il appelle à voter pour la liste du Parti communiste français menée par Ian Brossat pour les élections européennes[12].

Prix[modifier | modifier le code]

  • 2007 : Grand prix de la SCAM pour l'ensemble de son œuvre[13],[14].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Trillat, Marcel », notice d'autorité sur le catalogue Bn-Opale Plus de la Bibliothèque nationale de France.
  2. « La mort de Marcel Trillat », sur L'Humanité, (consulté le )
  3. a et b Daniel Psenny, « Marcel Trillat, journaliste et documentariste, est mort », Le Monde, no 23548,‎ , p. 25 (lire en ligne)
  4. Tangui Perron, Histoire d'un film mémoire d'une lutte, Paris, Scope éditions, , 190 p. (ISBN 2-912573-33-5), p.13
  5. Longwy : Marcel Trillat restera dans le cœur des habitants, Le Républicain lorrain, 27 septembre 2020
  6. Charlie Kmiotek, voir sur acrimed.org.
  7. « Marcel Trillat », sur franceculture.fr, (consulté le ).
  8. S. Z., « Le soutien des intellectuels divise la gauche de la gauche », Le Monde du 4 juin 2009, p. 11.
  9. « Ils et elles votent Front de gauche » sur humanité.fr.
  10. Collectif, « L'appel des 58 : "Nous manifesterons pendant l'état d'urgence" », Club de Mediapart,‎ (lire en ligne).
  11. AFP, « État d'urgence : 58 personnalités revendiquent la liberté de manifester », Le Point,‎ (lire en ligne).
  12. « Européennes : le comité national de soutien se réunit le 6 mai », sur le site internet du PCF (consulté le ).
  13. « Prix SCAM 2007 »
  14. « Le Temps du JT - Marcel Trillat », sur le-temps-du-jt-marcel-trillat.fr (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]