Manolo Valiente
Pour les articles homonymes, voir Valiente.
| Naissance | |
|---|---|
| Décès | |
| Pseudonyme | Juan de Pena |
| Nationalité | |
| Activités |
Manolo Pérez Valiente, né le à Séville et mort le à Banyuls-sur-Mer, est un peintre et sculpteur espagnol, engagé notamment dans le soutien à la Seconde République espagnole.
Biographie[modifier | modifier le code]
Manolo Valiente est un artiste espagnol engagé dans la lutte contre le franquisme. Son souvenir et son œuvre sont liés à la Seconde République espagnole.
Lors de la Retirada, à 30 ans, il traverse les Pyrénées le 10 février 1939, comme les milliers de réfugiés et exilés de la guerre d'Espagne.
De 1939 à la fin de 1942, il est interné dans le camp du Barcarès, puis dans le camp d'Argelès-sur-Mer[1] et enfin celui de Bram[2],[3]
Il participe en 1947 à la première exposition des artistes exilés, L'art espagnol dans l'exil, à Toulouse, organisé par la CNT et la Solidarité internationale antifasciste, avec notamment Pablo Picasso, Juan Gris, Francisco Bores, Honorio Condoy, Óscar Domíguez et Antoni Clavé[4].
Œuvre[modifier | modifier le code]
Écriture[modifier | modifier le code]
En 1949, il publie Le Sable et le Vent, un recueil de poèmes inspirés de la tragédie des camps, en 1949, sous le pseudonyme de Juan de Pena[5].
Sculpture[modifier | modifier le code]
Son oeuvre est inspirée de l'art brut qui se faisait dans les camps de concentration[6].
Il utilise le ciment et privilégie les formes géométriques dans ses sculptures.
L’une de ses œuvres les plus connues est la statue, située à Prayols en Ariège, du monument national en hommage aux Guerilleros[7] (1982), commémorée par le président français François Mitterrand et le chef du gouvernement espagnol Felipe González[8].
Peinture[modifier | modifier le code]
Une rétrospective de son oeuvre est présentée au Musée mémorial de l'exil (MUME) de la Jonquera, en 2010.
Arts décoratifs[modifier | modifier le code]
Manolo Valiente est un artiste qui s'est également illustré dans la création de tapisseries[9].
Postérité[modifier | modifier le code]
Une rue de Banyuls-sur-Mer, ville où se trouve la sépulture familiale, ainsi que des œuvres de l'artiste[10], porte son nom[11].
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Narciso Alba, Manolo Valiente, Anthologie, Université de Perpignan. Centre de recherches ibériques et latino-américaines, CRILAUP, Presses universitaires de Perpignan, 1997
- Aymat Catafau Pajerols, Manolo Valiente, Un « vilain rouge » dans le Sud de la France. Un « rojillo » en el Sur de Francia. Suivi de Sable et vent [deuxième livre], Arena y viento [Segundo libro][12], Presses Universitaires de Bordeaux, 2009.
- Jacques Issorel, Manolo Valiente, Du Barcarès à Bram et d’Argelès au Barcarès… Un artiste en camp de concentration (1939-1942). Del Barcarès a Bram i d’Argelers al Barcarès… Un artista als camps de concentració (1939-1942). Éric Forcada (dir.). Mare Nostrum, Perpignan, 2010
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Manolo Valiente », sur www.memorial-argeles.eu
- Joël Ruiz, « Rivesaltes : au Mémorial, un hommage rendu à l’artiste Manolo Valiente »
, sur lindependant.fr, (consulté le ) - Jacques Issorel, « Manolo Valiente, Du Barcarès à Bram et d’Argelès au Barcarès… Un artiste en camp de concentration (1939-1942). Del Barcarès a Bram i d’Argelers al Barcarès… Un artista als camps de concentració (1939-1942). Mare Nostrum, Perpignan, 2010 », Bulletin hispanique. Université Michel de Montaigne Bordeaux, nos 112-2, , p. 858–859 (ISSN 0007-4640, lire en ligne)
- (ca) Valèria gaillard, « El Barcarès recorda el camp de refugiats amb una exposició de Manolo Valiente - 22 ago 2009 », sur El Punt Avui
- Valiente (lire en ligne)
- « - Exposition "Manolo Valiente. Du Barcarès à Bram et d’Argelès au Barcarès... Un artiste aux camps de concentration" », sur www.museuexili.cat
- « Recherche: base de données - statue (grandeur nature) - Prayols - Ariège : patrimoines.laregion.fr », sur patrimoines.laregion.fr
- « La Dépêche »
- « Manolo Valiente », sur La Tapisserie du 20ème siècle
- « Site officiel de la ville de Banyuls-sur-Mer »
- Albert, « Photos Manolo Valiente », sur Le blog de Albert CALLIS
- Aymat Catafau Pajerols, « Manolo Valiente, Un « vilain rouge » dans le Sud de la France. Un « rojillo » en el Sur de Francia. Suivi de Sable et vent [deuxième livre], Arena y viento [Segundo libro]. Mare Nostrum, Perpignan », Bulletin hispanique. Université Michel de Montaigne Bordeaux, nos 111-2, , p. 679–680 (ISSN 0007-4640, lire en ligne)
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
