Manade Saumade

Manade Saumade
Image illustrative de l’article Manade Saumade
Couleurs Rouge, bleu et jaune
Date de création 1972 (manade Saumade-Janin)
1972 (manade Saumade)
Fondateur Claude Saumade et Yves Janin
Propriétaire actuel Magali Saumade
Adresse Rue Émile Jamais
Commune Saint-Laurent-d'Aigouze
Département Gard

La manade Saumade est un élevage de taureaux de Camargue fondé en 1972 par Claude Saumade et Yves Janin sous le nom de manade Saumade-Janin.

Historique[modifier | modifier le code]

En 1970, Yves Janin et Claude Saumade, né le , gardian amateur à la manade de L'Amarée, éleveur de moutons puis de taureaux Camargue[1], frère de Gérard Saumade[2], s'associent pour créer, à partir de bétail provenant de la Manade Ricard, la manade Saumade-Janin. Leur association prend fin en 1971[1].

Claude Saumade installe l'élevage successivement à Sainte-Croix-de-Quintillargues, dans la Crau, puis à Sylvéréal[1]. Se disant « plus berger que manadier », il dirige également les arènes de Lunel et des Saintes-Maries-de-la-Mer[1]. Il meurt des suites d'une maladie le , au mas de la Grande-Abbaye aux Saintes-Maries[1]. Ses obsèques ont lieu à Saint-Mathieu-de-Tréviers, dont les arènes prennent le nom en 2006.

Magali Saumade (depuis 2005)[modifier | modifier le code]

Magali Saumade
une illustration sous licence libre serait bienvenue
Fonction
Présidente
Chambre d'agriculture du Gard (d)
depuis
Dominique Granier (d)
Biographie
Activité
ManadièreVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Autres informations
Distinction

Sa fille Magali Saumade[1], née le et installée sur l'exploitation depuis 1987[3], lui succède[4],[5]. Elle intervient lors du congrès de la FFCC à Fos-sur-Mer en 2009[6]. Elle est également présidente du syndicat de défense et de promotion de l' appellation AOP Viande taureau de Camargue[7],[8],[9]. Un hommage lui est rendu le à Aigues-Vives, lors de l'édition de la Cigale d'or[10]. Elle est la compagne de l'ancien raseteur Thierry Ferrand, qui gère avec elle la manade et dirige aussi les arènes des Saintes-Maries-de-la-Mer.

Depuis 2019, elle préside la chambre d'agriculture du Gard[11].

Palmarès[modifier | modifier le code]

La manade a élevé quatre cocardiers qui sont devenus Biòu d'or : Samouraï (1984), Président (1993 et 1994) et Tristan (1999 et 2001)[12], et Castella (2023)[13].

Le cocardier Président a réussi l'exploit de retourner au toril avec tous ses attributs primés en 1991. L'enchère pour sa prestation donnait lieu à une prime de 7 000 francs[14].

Le taureau Tristan est considéré comme un « cocardier d'anthologie » pour Gilles Arnaud, « exceptionnel » pour Martine Aliaga[15]. Son nom évoque l'histoire de Tristan et Iseut[16].

Romain est également Biòu de l'avenir en 1998 et Lugar meilleur taureau de la Cocarde d'or en 1993 et 1996. Enfin, les taureaux de la manade remportent régulièrement des trophées[17]

Enfin la manade est championne de France en 2016[18].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Siméon 2013, p. 114.
  2. « Gérard SAUMADE : Décès », carnet.lindependant.fr.
  3. « Magali Saumade, SARL Mas de Mailly », civamgard.fr.
  4. « Profession manadière ! », midilibre.fr.
  5. « Cinq femmes face aux taureaux sauvages », sudouest.fr.
  6. Tag « Fos-sur-Mer », coursecamarguaise.midiblogs.com.
  7. « Le taureau AOC de Camargue, première viande rouge en AOP », restaurant.michelin.fr.
  8. « L'association Site Remarquable du Goût "Les prés et marais de la Tour Carbonnière" est née », pays-vidourlecamargue.fr.
  9. Site
  10. « Résumé du trophée de la Cigale d’Or du 13 mai 2012 à Aigues-Vives », aiguesvives.fr.
  11. « Magali Saumade Archives - Objectif Gard », sur Objectif Gard (consulté le ).
  12. « 46 Biòu d'Or », midilibre.fr.
  13. « [VIDEO] Gard : le taureau Castella de la manade Saumade récompensé par le Biou d'Or 2023 », sur midilibre.fr (consulté le )
  14. Saumade 1998, p. 82
  15. Tag « manade Saumade », coursecamarguaise.midiblogs.com.
  16. « Tristan », loucarmen.com.
  17. « SAUMADE », bouvine.info.
  18. LaProvence, « Les dernières récompenses de l'année », La Provence,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Frédéric Saumade, Les Tauromachies européennes : la forme et l'histoire, une approche anthropologique, Paris, Comité des travaux historiques et scientifiques (CTHS), , 208 p. (ISBN 978-2-7355-0395-7)
  • Frédéric Saumade, Des sauvages en Occident : Les cultures tauromachiques en Camargue et en Andalousie, Paris, Maison des sciences de l'Homme (réimpr. 1995) (1re éd. 1994), 166 p. (lire en ligne) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Gilles Arnaud (photogr. Gilles Arnaud, Nicole Cabanel, Jérémy Campilongo, Thierry Chatel, Jérôme Contestin, Cyril Daniel, Rémi Dumas, Jean François, Sandra Frus, Norbert Gauthier, Mickaël Gonzalez, Émile Grande, Sophie Guinand, Jean Mansuy, Luc Pero, Anaïs Pescador, Thomas Privat, Susanne Renker, Auguste Roman, Laurent Sonsogni et Nicolas Vera), Le Répertoire des manades de Camargue, Sommières, Gilles Arnaud (réimpr. 2008) (1re éd. 2003), 213 p., p. 192-193 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jacky Siméon, Dictionnaire de la course camarguaise, Vauvert, Au Diable Vauvert (réimpr. 2013), 142 p. (ISBN 978-2-84626-424-2), p. 51, 54, 114 Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Entretien avec Leïla Mebarek, « Fiers d'eux », France Bleu Gard Lozère, .