Mamadou Diouf

Mamadou Diouf est un historien sénégalais qui vit actuellement aux États-Unis.

D'abord spécialiste de l'Empire colonial français, il porte aussi un regard sans complaisance sur les sociétés contemporaines en Afrique. Ses compétences sont souvent mises à contribution dans les grands débats actuels, comme à propos du discours de Dakar de Nicolas Sarkozy en 2007[1] ou de la bataille de succession du président Abdoulaye Wade[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Auteur d'une thèse de doctorat consacrée au Royaume de Cayor, soutenue à l'université de Paris I en 1980, il est d'abord enseignant-chercheur à l'université Cheikh-Anta-Diop, où il dirige le département de recherche et de documentation du Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (CODESRIA) de 1991 à 1999, date à laquelle il s'installe aux États-Unis. Il enseigne alors à l'université du Michigan et participe aux travaux du Centre d'études africaines et afro-américaines. Le il prend la tête de l'Institut d'études africaines à l'École des affaires internationales et publiques (School of International and Public Affairs) de l'université Columbia à New York.

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • Le Kajoor au XIXe siècle, Paris, Karthala, 1989 (thèse publiée)
  • Le Sénégal sous Abdou Diouf, Paris, Karthala, 1990
  • Une histoire du Sénégal : le modèle islamo-wolof et ses périphéries, Paris, Maisonneuve & Larose, 2001, 250 p. (ISBN 2706815035)
  • Historians and histories, what for? : African historiography between the state and the communities, Amsterdam, SEPHIS-CSSSC, 2002, 27 p.
  • Tolerance, Democacy and Sufis in Senegal, Columbia University Press, 2013, 296 p.
  • 2023 : L'Afrique dans le temps du monde, Rot·Bò·Krik

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Interview de Mamadou Diouf : « Pourquoi Sarkozy se donne-t-il le droit de nous tancer ? », 28 août 2007 sur Continent Premier Magazine [1]
  2. Entretien avec l'historien Mamadou Diouf : « Les marabouts font partie intégrante de notre système politique », Le Soleil, 30 janvier 2008 [2]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]