Madame de Sévigné (film)

Madame de Sévigné

Réalisation Isabelle Brocard
Scénario Isabelle Brocard
Yves Thomas
Musique Florencia Di Concilio
Acteurs principaux
Sociétés de production The Film
Pays de production Drapeau de la France France
Genre Drame historique
Durée 92 minutes
Sortie 2024

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Madame de Sévigné est un film français réalisé par Isabelle Brocard.

Présenté au festival d'Angoulême en 2023, le film est sorti au cinéma le 28 février 2024.

Ce drame historique dépeint la vie de l'épistolière française Madame de Sévigné, pionnière du féminisme[1], et en particulier sa correspondance avec sa fille Françoise.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Au milieu du XVIIe siècle, Madame de Sévigné aspire à ce que sa fille Françoise devienne une femme brillante et autonome, à l’image d’elle-même.

Cependant, plus la marquise s’efforce de contrôler le futur de sa fille, plus cette dernière lui résiste. Pour les deux femmes, c'est le début d'une relation aussi fusionnelle que tumultueuse.

De leur opposition va naître une œuvre majeure de la littérature française[2].

Fiche technique[modifier | modifier le code]

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Distribution[modifier | modifier le code]

Production[modifier | modifier le code]

Genèse et développement[modifier | modifier le code]

Portrait de Marie de Rabutin-Chantal, dite Madame de Sévigné.

Le film est basé sur la correspondance qu'a entretenue Madame de Sévigné avec sa fille Françoise, comtesse de Grignan, et dont les lettres font partie des œuvres les plus étudiées de la littérature française[1],[4].

Le film raconte comment Madame de Sévigné a insisté pour que sa fille ne devienne pas une simple courtisane, l’empêchant de devenir la maîtresse du roi Louis XIV, et les répercussions que cela a engendré[4].

Il montre par ailleurs l'influence que ses lettres vont avoir dans la vie de la célèbre écrivaine. Selon l'actrice Karine Viard. le film décrit notamment :

« comment une femme comme Madame de Sévigné, une marquise donc, devient écrivaine à travers les lettres qu'elle écrit à sa fille, qui sont pleines de poésie, de lyrisme, de fougue. C'est l'éclosion d'une écrivaine, l'affirmation d'une femme et tout cela est très contemporain[5]. »

Dans la même lignée, la réalisatrice Isabelle Brocard confirme que l'objectif du film était également de questionner l'époque actuelle à travers la vie de cette célèbre épistolière[5] :

« L'idée n'était pas du tout de faire un film d'époque pour s'empêtrer dans quelque chose qui aurait un peu senti la naphtaline. Non, au contraire, c'est vraiment faire résonner des questions modernes, c'est-à-dire l'indépendance des femmes, la possibilité qu'elles ont ou pas de choisir cette indépendance[5]. »

Attribution des rôles[modifier | modifier le code]

Dans le film, Madame de Sévigné est interprétée par l'actrice Karin Viard. Interviewée à ce sujet, l'actrice indique avoir été emballée par le rôle. Elle déclare : « C'était une femme féministe à un siècle où les femmes n'avaient aucune liberté[5] ». Elle ajoute:

« J'aime cette femme pour son féminisme, sa modernité. C'est quelqu'un qui se bat pour son indépendance et a une fille qui est tout son contraire. Elle est sous l'emprise d'un homme plutôt dépensier, coureur de jupons et elle pense qu'elle n'a pas le choix en tant que femme que de le supporter[1],[6]. »

La fille de Madame de Sévigné, Françoise, est incarnée par Ana Girardot, tandis que Noémie Lvovsky joue le rôle de Madame de La Fayette[4].

Tournage[modifier | modifier le code]

Façade Renaissance du château de Grignan.

Plusieurs scènes du film ont été tournées au château de Grignan dans la Drôme, où la marquise de Sévigné s'est rendue à plusieurs occasions afin de voir sa fille Françoise, qui était mariée à François Adhémar de Monteil de Grignan[1].

Selon la réalisatrice Isabelle Brocard, ce choix s'explique cependant plus par l'ambiance particulière du château que par la volonté de replacer les acteurs dans le décor d'origine. Elle explique :

« Le château de Grignan a été complètement reconstruit, un peu à l'identique au XXe siècle donc ce n'était pas une histoire d'âme ou d'autre chose. C'était plutôt la lumière du sud, cette espèce de minéralité de ce château. Il y avait quelque chose, qui, pour moi, devait se raconter là[5]. »

D'autres séquences ont également été tournées au château de Suze-la-Rousse ainsi qu'à Cornillon-sur-l'Oule[5],[7], au Château de Fléchères dans l'Ain (salon de Madame de La Fayette), en région parisienne, dans les Hauts-de-France et en Bourgogne[8].

Sortie et accueil[modifier | modifier le code]

Date de sortie[modifier | modifier le code]

Le film est sorti en salles le [4].

Accueil critique[modifier | modifier le code]

Box-office[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Camille Belsoeur, « Karin Viard en marquise de Sévigné dans un film en tournage au château de Grignan », sur France info,
  2. « Madame de Sévigné », sur Allo ciné (consulté le )
  3. « Madame de Sévigné », sur Festival du film francophone d'Angoulême (consulté le )
  4. a b c et d Charles Martin, « Karin Viard devient Madame de Sévigné », sur Première,
  5. a b c d e et f Delphine-Marion Boulle, « "Madame de Sévigné" reprend vie sur grand écran aux châteaux de Grignan et de Suze-La-Rousse », sur France Bleu,
  6. « Cinéma : quand la marquise de Sévigné inspire un film », sur France info,
  7. Zoé Barbier, « Isabelle Brocard tourne son film consacré à Madame de Sévigné : « Les relations mère-fille sont intemporelles» », sur Le Dauphiné Libéré,
  8. « Madame de Sévigné », sur Auvergne-Rhône-Alpes Cinéma (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]