Louis Bocqueraz

Louis Bocqueraz
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Autres informations
Unité
Distinctions
Liste détaillée
Médaille militaire (, , , et )
Chevalier de la Légion d'honneur‎ ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Louis Bocqueraz, connu sous le nom d'abbé Bocqueraz, né le 11 février 1880 au Bocage à Chambéry et mort le 24 septembre 1918 à Châlons-sur-Marne, est un prêtre séculier, officier et journaliste français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Début de vie[modifier | modifier le code]

Louis Antoine Bocqueraz est né le , à Chambéry, dans le département de la Savoie. Il est le dernier d'une fratrie de 8 enfants : François, Antoine, Benoît, Péronne, Claudine, Jean-Marie (décédé à l'âge de deux ans) et Marie, avec qui il avait quatre ans d'écart. L'orthographe du nom de famille diffère entre sa famille et lui à cause d'une erreur faite par la mairie de Chambéry, qui a changé son nom de famille Bocquerat en Bocqueraz. Son père, Louis Bocquerat, était un cultivateur âgé de 66 ans au moment de sa naissance. Il a été marié trois fois, ses deux premières femmes étant décédées, la dernière en couche. Sa troisième femme, Charlotte Morat, est la mère de ses 8 enfants. Ménagère, elle est âgée de 45 ans au moment de la naissance de leur dernier fils.

Il a étudié au petit séminaire de Saint-Pierre-d'Albigny[1], ainsi qu'aux facultés de Grenoble et de Lyon.

Carrière[modifier | modifier le code]

Il rentre au grand séminaire de Chambéry en 1899. Il est ordonné prêtre en juillet 1905 et est ensuite nommé professeur dans son ancien collège par Louis Termier, évêque de Tarentaise, qui le voulut comme collaborateur[1]. Tout en enseignant, il suit des cours de lettres à la faculté de Grenoble pour préparer la licence ès-lettres qu'il obtient avec mention. Il étudie ensuite aux facultés catholiques de Lyon entre 1905 et 1906 où il obtient son diplôme en licence de philosophie[2].

Afin d'utiliser ses talents de journaliste et de conférencier, l'archevêque de Chambéry François-Virgile Dubillard le nomme en 1910 directeur des œuvres diocésaines, poste qu’il tiendra jusqu'à sa mort, et du journal La Croix de Savoie[3].

En , il est mobilisé comme brancardier divisionnaire lors de la première guerre mondiale. Le 2 mars 1915, à sa demande, il est affecté comme aumônier au 97e régiment d'infanterie de Savoie[4].

Il obtient la médaille militaire à six reprises. Le , la première fois, elle lui est décernée, avec la citation « A, pendant 5 jours et 4 nuits, recherché sans arrêt et avec une indomptable énergie, les blessés sur la ligne de feu ». La deuxième citation, le , il obtient la deuxième médaille militaire le , la troisième le , la quatrième le et la cinquième , lorsque sa santé est déjà précaire. La sixième lui est desservi à titre à titre posthume[1].

Henry Bordeaux écrira de lui en 1915 « ses citations disent à peu près ce qu'il fut. On pourrait lire les strophes d'un poème. Ou plutôt l'ex-voto de tout un régiment, suspendu à l'autel d'un saint. Il est question de sa bravoure légendaire, de sa modestie, de son dévouement, mais surtout de son action bienfaisante auprès de lui. »[5]

Il a, durant toute la guerre, rapporté les faits de guerre dans le journal La Croix de Savoie sous le titre « Feuilles de route ».

Mort[modifier | modifier le code]

Il décède le à la suite des effets du gaz moutarde et d'épuisement, quelques semaines avant l'armistice du 11 novembre 1918[1]. Il est médaillé de la Légion d'honneur à titre posthume en janvier 1919[6] et est cité dans plusieurs journaux de l'époque, tels que Le Petit Dauphinois, le Journal du Loiret ou encore le Journal officiel de la République française. Cette décoration a été remise par intermédiaire de la gendarmerie à sa sœur, Marie Bocqueraz.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Guerre 1914-1918, Livre d'or du Clergé du Diocèse de Chambéry, Bourgoin-Jallieu, Isère, Imprimerie Paillet de Bourgoin, , 176 p., p. 24, 25, 31, 55, 56, 87-98
  2. « Succès Universitaires », L'Univers, no 13978,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le )
  3. Christian Sorrel, Les Catholiques Savoyards, Histoire du Diocèse de Chambéry 1890-1940, Montmélian, La Fontaine de Siloé, , 445 p. (ISBN 9782908697988, DOI 10.4000/ch.373, lire en ligne), p. 230, 231, 237,
  4. L'Abbé Louis Bocqueraz, Aumônier du 97e R.I.A, Chambéry, Imprimerie F. Chambaz, , 103 p.
  5. Jean-Charles Détharré (préf. Philippe Ballot), Le Clergé des Diocèses de Savoie durant la "Grande Guerre", Beau Bassin, Ile Maurice, Editions universitaires européennes, , 58 p. (ISBN 978-620-2-28828-6), p. 19, 35
  6. « En passant : Une croix méritée », Journal du Loiret,‎ , p. 1 (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Dominique Castellan, L'abbé Louis Bocqueraz aumônier du 97e R.I.A. : avant-propos de S.G. Mgr Castellan archevêque de Chambéry, Chambéry, La Librairie catholique, , 103 p..
  • Christian Sorrel, La Savoie 1914-1918, Société Savoisienne d'Histoire, coll. « L'histoire en Savoie », , 68 p.
  • Journal Le Petit Dauphinois, édition de janvier 1919.
  • Journal officiel de la République française Lois et décrets, édition du 21 février 1919.

Liens externes[modifier | modifier le code]