Louis-Joseph Kerkhofs

Louis-Joseph Kerkhofs
Image illustrative de l’article Louis-Joseph Kerkhofs
Écu de Louis-Joseph Kerkhofs présent sur une extension de 1932 à l'abbaye de Beaurepart, face à la Meuse, à Liège.
Biographie
Nom de naissance Lodewijk Jozef Kerkhofs
Naissance
Val-Meer (Belgique)
Ordination sacerdotale
Décès (à 84 ans)
Liège
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par Mgr Martin-Hubert Rutten
Dernier titre ou fonction Évêque titulaire de Serrae
Évêque titulaire de Serrae (de)
Évêque de Liège
Évêque titulaire de Diocésarée de Palestine (de)

Blason
« Quia ergo servus »
« Parce que je suis ton serviteur »
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Lodewijk Jozef Kerkhofs, connu en français sous le nom de Louis-Joseph Kerkhofs, né à Val-Meer en Belgique le et décédé à Liège en Belgique le , fut le 88e évêque de Liège de 1927 à 1961.

Éléments de biographie[modifier | modifier le code]

Après des études à Peer, Hasselt et Rome il est ordonné prêtre en 1900. En 1901 il est nommé professeur de philosophie au petit séminaire de Saint-Trond puis en 1917, professeur de théologie dogmatique au grand séminaire de Liège. dont il devient le directeur en 1922.

En Kerkhofs est nommé évêque coadjuteur de Liège; il reçoit la consécration épiscopale des mains de Martin-Lambert Rutten, le . Lorsqu'il arrive à l'éméritat et démissionne, le , peu avant l'ouverture du concile Vatican II, il reçoit le titre honorifique d'archevêque-titulaire de Serre[1].

Il est indirectement impliqué dans les apparitions mariales de Banneux. À la suite du rapport favorable de la commission canonique qu'il avait créée, il autorise en 1942 la vénération de la Vierge-Marie comme « Vierge des Pauvres », à Banneux, village situé dans son diocèse. Sa décision sera plus tard approuvée par le Saint-Siège. Un vitrail dans la Cathédrale Saint-Paul de Liège le représente agenouillé devant la Vierge avec à ses côtés Saint-Lambert et Saint-Hubert. Des représentations de la Cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Lambert, la Cathédrale Saint-Paul et du Perron de Liège y figurent également.

Il approuve l'entrée en usine d'un premier prêtre ouvrier, Charles Bolland.

Juste parmi les nations[modifier | modifier le code]

Durant la Seconde Guerre mondiale, il prend diverses initiatives pour protéger les juifs de la déportation. Il héberge le grand rabbin Solomon Ullmann chez lui et cache le rabbin de Liège et sa famille dans un couvent[2].

Il place également trois cents enfants et adultes juifs en résidence à Banneux. Il est aidé en cette matière par l'homme d'affaires et avocat liégeois Albert Van den Berg et le secrétaire Pierre Coune. Tous deux seront arrêtés par la Gestapo. Une plaque commémorative de l'action de Monseigneur Kerkhofs, providence des persécutés, est apposée sur un mur de la cathédrale Saint-Paul de Liège.

En 1981, il est reconnu Juste parmi les nations par l'État d'Israël (dossier 1361,1), et un arbre est planté à sa mémoire dans le vaste jardin du mémorial Yad Vashem, à Jérusalem[3].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Suzanne Vromen, Hidden children of the Holocaust: Belgian nuns and their daring rescue of youn Jews from the Nazi Oxford University Press, 2008, 178 pp. (p. 132)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Image mortuaire de Mgr Kerkhofs
  2. Emilie Arnould, La communauté chrétienne et les Juifs pendant la guerre dans le quotidien La Cité du 24-11-1984.
  3. (en) Louis-Joseph Kerkhofs sur le site Yad Vashem