Louis-Alexandre Expilly de La Poipe

Louis-Alexandre Expilly de La Poipe
Fonctions
Évêque constitutionnel
Diocèse du Finistère
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Député aux États généraux de 1789
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Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Autres informations
Consécrateurs
Blason
signature de Louis-Alexandre Expilly de La Poipe
Signature

Louis-Alexandre Expilly de La Poipe, né le à Brest et mort guillotiné le à Brest, est un ecclésiastique français, évêque constitutionnel du Finistère en , le premier évêque français choisi selon la procédure prévue par la Constitution civile du clergé.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est le fils d'un capitaine d'une compagnie franche de la marine. Sa sœur est l'épouse de Michel Behic, maire de Morlaix, et l'une de ses petites-nièces la belle-sœur du général Moreau.

Prêtre et député[modifier | modifier le code]

Ordonné prêtre, il est nommé recteur de la paroisse Saint-Martin de Morlaix dans le Léon.

Auteur d'analyses de la société[1], c'est l'un des deux députés élus par l'assemblée du clergé du Léon en pour la représenter aux États généraux de 1789.

À l'Assemblée constituante, il préside la commission des travaux relatifs à la constitution civile du clergé, promulguée le , réorganisant l'Église de France, notamment en créant un diocèse par département.

Évêque du Finistère[modifier | modifier le code]

Le , l'évêque de Cornouaille, Toussaint Conen de Saint-Luc, meurt.

Alors, pour la première fois, la nouvelle législation est appliquée. Le corps électoral du Finistère, établi en , est convoqué à la cathédrale de Quimper pour le , malgré la fronde du chapitre qui, conformément au droit canonique, supplée l'évêque pendant la vacance du siège. Au troisième tour, Louis-Alexandre Expilly de La Poipe obtient 233 voix sur 380 votants (alors que Jean-François de La Marche, évêque de Léon, réfractaire réfugié à Londres et non-candidat, obtient 125 voix). D'après René Kerviler, ce fut une élection préparée d'avance. Il est le premier à être élu évêque constitutionnel. Il est sacré évêque en à l'Oratoire du Louvre, à Paris, par Talleyrand, ancien évêque d'Autun[2].

Avant même l'Assemblée, le Finistère, à l'instigation d'Expilly, a décrété le bannissement des prêtres réfractaires entassés dans la prison de Brest. Malgré tout, le Finistère s'élève contre les excès de la Montagne en et ordonne une levée de 4 400 hommes afin de lui faire barrage.

Arrêté en , impliqué dans l'affaire des Girondins, il compte parmi les 26 administrateurs du Finistère guillotinés le à Brest. Le siège épiscopal reste ensuite vacant jusqu'à l'élection d'un autre évêque, en .

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. François Furet et Denis Richet, La Révolution Française, Pluriel, p. 34
  2. Louis Alexandre Expilly et Claude Eustache François Marolles, « Les nouveaux évêques des départements du Finistère et de l'Aisne sont accueillis par de nombreux applaudissements, lors de la séance du 24 février 1791 », Archives Parlementaires de la Révolution Française, vol. 23, no 1,‎ , p. 491–491 (lire en ligne, consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Pilven (J.-M.), Le premier évêque constitutionnel français : Expilly, évêque du Finistère (1790-1794), Quimper, A. de Kerangal, 1912.
  • Sillons et sillages en Finistère, publié en 2000 par Minihi Levenez.
  • Kerviler, René (1842-1907). Recherches et notices sur les députés de la Bretagne aux Etats-généraux et à l'Assemblée nationale constituante de 1789, p277, T1.
  • « Louis-Alexandre Expilly de La Poipe », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]