Longue Marche 1

Longue Marche 1, ou CZ-1 (en chinois : « 长征-1 », Chang Zheng 1), est un lanceur léger développé par la République populaire de Chine en 1965[1].
Historique[modifier | modifier le code]
Les Chinois commencèrent le développement du CZ-1 à la seconde moitié de l'année 1965[1]. Les premier et deuxième étages furent directement adaptés à partir du missile balistique Dong-Feng 3, alors en cours de développement. Le troisième étage employait, lui, un propergol solide pour assurer sa propulsion[1].
La mise au point d'un propulseur à carburant solide pour le troisième étage fut une étape majeure pour les Chinois, à la fin des années 1960[1]. Le moteur-fusée de cet étage mesurait 4 m de long pour un diamètre de 77 cm, et brûlait 1 800 kg de propergol, un chiffre bien plus élevé que tout ce qu'avaient réalisé les Chinois jusqu'alors. Il fallait, de plus, pouvoir assurer un allumage fiable à ce moteur, à haute altitude, alors qu'il était en rotation sur lui-même à grande vitesse[1]. De à , quatre essais à pleine puissance furent effectués sous différentes conditions, auxquels s'ajouta un vol de test d'une modification à deux étages du missile DF-3. Lancée de la base de lancement de Jiuquan le , la fusée plaça en orbite le premier satellite artificiel chinois, Dong Fang Hong I (DFH-1), suivi moins d'un an plus tard par un satellite scientifique, le Shi Jian-1 (SJ-1)[1].
Actuellement retirée du service, la version d'origine de cette fusée était capable de placer une charge utile de 300 kg en orbite basse [LEO). Dans cette configuration, le lanceur a été tiré trois fois, entre le et le [1]. Une version améliorée, permettant de placer 740 kg de charge utile en orbite basse, a été tiré à trois reprises (1 échec, le ) pour des tests de rentrée atmosphérique, entre 1995 et 2002.
Le responsable de la conception de la fusée est Ren Xinmin.
Caractéristiques techniques[modifier | modifier le code]
La fusée CZ-1 employait deux étages à ergols liquides et un troisième à propergol solide.
Pendant le vol de la fusée, après l'arrêt du deuxième étage, l'ensemble continuait à avancer sur son élan pendant plus de 200 secondes avant que le troisième étage ne soit séparé puis mis à feu. Un système de contrôle d'attitude, employant les ergols résiduels dans les réservoirs fut ajouté au second étage, afin de pouvoir contrôler les mouvements de l'ensemble pendant la phase de vol à gravité zéro[1]. Après avoir été séparé du second étage, le troisième étage était mis en rotation sur lui-même jusqu'à une vitesse de 180 tr/min, par le biais d'une petite fusée dédiée spécialement à cet usage. Cette auto-rotation, imprimée juste avant l'allumage du moteur, donnait à l'étage une bonne stabilité pendant la durée de combustion de ce dernier (le terme anglais correspondant est « spin »)[1].
Une variante plus puissante fut développée par la suite, la version 1-D. La principale amélioration concernait la poussée développée par le premier étage, passant de 1 020 à 1 101,2 kN. Les performances des deuxième et troisième étages furent également revues à la hausse, afin de permettre d'augmenter la masse des satellites à lancer sur orbite basse. Sur cette version, les deux moteurs YF-03 du deuxième étage furent montés sur cardans, remplaçant l'ancien système d'orientation de la poussée par vannes d'échappement[2]. Le troisième étage reçoit un contrôle d'attitude 3-axes effectué grâce à un buse de gaz projetant de l'azote[2].
(Ci-dessous, les caractéristiques de la première version, CZ-1)
La fusée | Étage 1 | Étage 2 | Étage 3 |
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Notes et références[modifier | modifier le code]
- (en) « Encyclopedia astronautica : CZ-1 », Astronautix.com (consulté le 3 septembre 2014)
- (en) « Long March » (consulté le 3 septembre 2014)
Articles connexes[modifier | modifier le code]
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