Lola Cars

  Cet article est à compléter en ce qui concerne l'histoire de la marque, depuis sa fondation en 1958 jusque dans les années 90.

Il manque en particulier toute l'activité relative à la construction de voitures de sport-prototypes (type Le Mans), et de monoplaces autres que Formule 1.'''

Lola Cars
Logo
Discipline Formule 1
Endurance
Localisation Huntingdon, Royaume-Uni
Dirigeants et pilotes
Président Martin Birrane (en)
Directeur Eric Broadley
Directeur technique Chris Murphy
Pilotes Vincenzo Sospiri
Ricardo Rosset
Caractéristiques techniques
Châssis Lola T97/30
Moteurs Ford-Cosworth
Pneumatiques Goodyear
Résultats
Début Grand Prix d'Australie 1997
Dernière course Grand Prix d'Australie 1997
Courses disputées 2 (0 départ)
Points marqués 0
Titres constructeurs 0
Titres pilotes 0
Victoires 0
Podiums 0
Pole positions 0
Meilleurs tours en course 0


Lola Cars (ou Lola Racing voire Lola Racing Cars) est un constructeur automobile britannique, fondé en 1958 par Eric Broadley[1].

Spécialisé dans la conception et la construction de voitures de course dans son usine basée à Huntingdon, près de Cambridge, Lola a brillé dans de multiples disciplines du sport automobile (Champ Car, Formule 3000, Endurance).

Lola compte également plusieurs années de présence en Formule 1, en tant qu'écurie propre (MasterCard Lola, qui n'a pris part qu'à une seule course de la saison 1997 de Formule 1) ou en tant que partenaire pour des écuries « clientes » (Larrousse, Scuderia Italia).

Historique[modifier | modifier le code]

Voitures de Sport-prototypes (type Le Mans)[modifier | modifier le code]

Usac / CART / Champ Car (type Indianapolis)[modifier | modifier le code]

Formule 5000[modifier | modifier le code]

Formule 2 / Formule 3000 / A1GP[modifier | modifier le code]

Formule 1[modifier | modifier le code]

La Lola T97/30 de 1997

Après avoir fourni des châssis à de nombreuses écuries (dont Larrousse) durant des années, Broadley décide de fonder sa propre écurie, fruit d'années de développements. Un prototype de châssis est testé une première fois en 1995 avec Allan McNish et, fin 1996, Broadley annonce l'entrée en lice prochaine de l'écurie. Les débuts en compétition de cette dernière sont initialement prévus pour 1998, mais son sponsor principal, MasterCard, la contraint à s'engager un an plus tôt, en 1997.

La tentative est loin d'être un succès pour le fondateur Eric Broadley, à tel point que l'écurie n'apparaît parfois même pas dans les listes d'engagements de cette saison 1997. Le châssis Lola, baptisé T97/30, repose principalement sur la technologie issue de l'IndyCar et n'a été que très peu testé sur piste et jamais en soufflerie. Vincenzo Sospiri et Ricardo Rosset sont engagés comme pilotes et resteront les grandes victimes du projet. Lorsque la monoplace est engagée au Grand Prix d'Australie 1997, le manque criant de symétrie de la voiture apparaît comme un spectacle désolant. Sospiri et Rosset n'arriveront pas à se qualifier, échouant à respectivement 11,6 et 12,7 du poleman, 5 et 7 secondes du temps minimum réglementaire de 107 %[2]. Les sponsors se retireront après cet unique engagement.

Le , le mercredi précédant le Grand Prix du Brésil, Lola annonce son retrait du Grand Prix à cause de « problèmes techniques et financiers ». Le personnel de Lola, qui avait déjà effectué le voyage à Interlagos, rentrera au siège de l'écurie à Huntingdon, en Angleterre. Peu de temps après, Lola se retire définitivement du championnat.

L'écurie laissera, malgré son existence éphémère, une dette de 6 millions de livres sterling (7,5 millions d'euros). L'entreprise est placée sous administration judiciaire quelques semaines plus tard. L'entrepreneur irlandais Martin Birrane la rachète en 1998 et supervise son redressement[1].

Reprise des activités (1998-2012)[modifier | modifier le code]

Une Lola-Chevrolet T163 de 1969
La Lola-Toyota B12/60-Toyota au 24 Heures du Mans 2012

Martin Birrane va investir fortement et ramène Lola dans le championnat américain Champ Car. La marque remporte sept victoires en 2000, dix en 2001, 16 en 2002 et 17 en 2003. De 2004 à 2007, Sébastien Bourdais gagnera quatre titres d'affilée avec un châssis Lola. La société construit des monoplaces école, des Formule 3, les monoplaces A1 Grand Prix (trois premières saisons, de 2005 à 2008) et des voitures pour le championnat Grand-Am, mais aussi des châssis LMP1 et LMP2 en partenariat avec des constructeurs comme Nissan, MG, Honda, Aston Martin, Dyson et d'autres[1]. Les châssis Lola ont remporté cinq fois la catégorie LMP2 aux 24 Heures du Mans depuis 2000 et remporteront les titres LMP1 et LMP2 des American Le Mans Series 2011.

Le le constructeur Lola se porte officiellement candidat au championnat du monde 2010 de Formule 1[3]. Encouragée par les changements apportés au règlement 2010 l'écurie décide de retenter sa chance en F1 treize ans après la double non-qualification de 1997 mais sa candidature n'est pas retenue par la FIA.

Confronté à la quasi hégémonie du constructeur de châssis italien Dallara sur le marché de la monoplace[1], Lola tentera de diversifier ses activités avec Lola Composites, qui se tourne vers l'industrie de la défense (drones etc.[4]), l'aérospatial, et le domaine des énergies renouvelables (éoliennes[5]).

Faillite puis rachat[modifier | modifier le code]

Le , fortement endettée et alors qu'elle était en liquidation judiciaire, Lola Cars cesse définitivement ses activités. La branche Lola Composites continue néanmoins en attendant un repreneur[6].

En 2017, bien qu'elle ne participe plus à la fabrication de voitures de course, Lola utilise toujours sa soufflerie pour le compte de diverses entreprises comme : Scania Trucks, Airbus et l'écurie suisse Rebellion Racing. En outre, de nombreuses écuries de Formule 1 l'utilisent encore. Pour Martin Birrane, le rachat a été un succès : « J’ai acheté Lola Cars à un moment où il fallait injecter beaucoup d’argent. J’ai fait l’investissement nécessaire pour reconstruire Lola et ramener la marque parmi les leaders de la compétition automobile en Angleterre et en faire une entreprise pérenne. Nous nous sommes développés dans la fabrication de composites pour l’aérospatiale, en défense et dans l’automobile. Le Lola Technical Centre a fourni des services dans ces domaines ». Ce dernier permet de réaliser divers essais dynamiques pour des voitures de courses[7].

Résultats en championnat du monde de Formule 1[modifier | modifier le code]

Résultats de l'écurie Lola Cars en championnat du monde de Formule 1
Saison Écurie Châssis Moteur Pneus Pilotes Grands Prix disputés Points inscrits Classement
1997 MasterCard Lola Ford Lola T97/30 Ford-Cosworh V8 ED4 Goodyear Vincenzo Sospiri
Ricardo Rosset
0
(2 engagements)
0 Non classé
Tableau synthétique des résultats de l'écurie Lola Cars en Formule 1
Saison Écurie Châssis Moteur Pneumatiques Pilotes Courses Points
inscrits
Classement
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17
1997 MasterCard
Lola Ford
Lola T97/30 Ford-Cosworth V8 ED4 Bridgestone AUS BRÉ ARG SMR MON ESP CAN FRA GBR ALL HON BEL ITA AUT LUX JAP EUR 0 Non classé
Vincenzo Sospiri Nq Forf
Ricardo Rosset Nq Forf

Légende : ici


Écuries privées ou semi-privées ayant engagé des châssis Lola en championnat
Saison Écurie Châssis Moteur Pneus Pilotes Grands Prix disputés
1962 Yeoman Credit Racing Team Lola Mk4
Lola Mk4A
Climax Dunlop John Surtees
Roy Salvadori
9
1963 Reg Parnell Racing Lola Mk4
Lola Mk4A
Climax Dunlop Maurice Trintignant
Lucien Bianchi
Chris Amon
Mike Hailwood
Masten Gregory
9
1963 Tim Parnell Lola Mk4 Climax Dunlop John Campbell-Jones 1
1963 DW Racing Entreprises Lola Mk4 Climax Dunlop Bob Anderson 2
1967 Bayerische Motoren Werke AG Lola T100 BMW Dunlop Hubert Hahne 1
1968 Bayerische Motoren Werke AG Lola T102 BMW Dunlop Hubert Hahne 1
1968 Escuderia Empressa Nacional Calvo Sotello Lola T100 Ford-Cosworth Dunlop Jorge de Bagration 1 (0)
1974 Embassy Racing with Graham Hill Lola T370 Ford-Cosworth Firestone Graham Hill
Guy Edwards
Rolf Stommelen
15
1975 Embassy Racing with Graham Hill Lola T370
Lola T371
Ford-Cosworth Goodyear Graham Hill
Rolf Stommelen
François Migault
4
1987 Larrousse & Calmels F1 Lola LC87 Ford-Cosworth Goodyear Philippe Alliot
Yannick Dalmas
16
1988 Larrousse & Calmels F1 Lola LC87 Ford-Cosworth Goodyear Yannick Dalmas
Philippe Alliot
Aguri Suzuki
Pierre-Henri Raphanel
16
1989 Larrousse & Calmels F1
Équipe Larrousse
Lola LC88B
Lola LC89
Lamborghini Goodyear Michele Alboreto
Philippe Alliot
Éric Bernard
Yannick Dalmas
Aguri Suzuki
15
1990 ESPO Larrousse F1 Lola LC89B
Lola LC90
Lamborghini Goodyear Éric Bernard
Aguri Suzuki
16
1991 Larrousse F1 Lola LC91 Ford-Cosworth Goodyear Éric Bernard
Aguri Suzuki
Bertrand Gachot
15
1993 Lola BMS Scuderia Italia Lola T93/30 Ferrari Goodyear Michele Alboreto
Luca Badoer
14

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d (en) The Way It Is/ End of the road for Lola? - Gordon Kirby, GordonKirby.com
  2. Pour être qualifié à participer à la course, les concurrents doivent réaliser un temps de moins de 107 % du meilleur temps réalisé aux essais qualificatifs. Ce jour-là ce temps était de 1 min 35 s 6. Sospiri a tourné en 1 min 40 s 9 et Rosset en 1 min 42 s 0.
  3. Lola va s’inscrire pour le championnat 2010 - f1-live.com, 15 mai 2009
  4. (en) Lola and the Watchkeeper UAV Range - Site officiel
  5. (en) (Quiet) Revolution In The Air For Lola Group! - Site officiel
  6. « Lola Cars : c'est fini », sur lemans.org, (consulté le )
  7. Laurent Mercier, « La soufflerie Lola toujours très prisée des constructeurs… », sur endurance-info.com, (consulté le )

Annexes[modifier | modifier le code]

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Article connexe[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]