Listes de galaxies

Le Champ ultra-profond de Hubble contient plus de 10 000 galaxies sur une surface recouvrant environ 0,000 024 % (un quatre-millionième) de la sphère céleste.

Ces listes de galaxies présentent le dénombrement des galaxies notables selon différents critères.

Il existe environ 50 galaxies dans notre Groupe local, 100 000 dans notre superamas local et au-delà de 170 milliards dans l'Univers observable.

La découverte de la nature distincte des galaxies par rapport aux autres nébuleuses s'est effectuée au cours des années 1920, alors qu'avait lieu le Grand Débat. Les premières tentatives pour établir des catalogues systématiques des galaxies ont été effectuées lors des années 1960, avec le Catalogue of Galaxies and Clusters of Galaxies recensant 29 418 galaxies et amas de galaxies, et le Morphological Catalogue of Galaxies, une liste de galaxies dont la magnitude photographique est au-dessus de 15 et qui possède 30 642 entrées. Dans les années 1980, le Lyons Groups of Galaxies recense 3 933 galaxies réparties dans 485 groupes.

Lancé en 2007, le Galaxy Zoo est un projet visant à établir une liste plus accessible. En 2011, il catalogue environ 50 millions de galaxies.

Il n'existe pas de convention universelle pour la nomenclature des galaxies. La plupart sont identifiées à l'aide de leurs coordonnées célestes et du projet qui les a détectées (HUDF, SDSS, 3C, CFHQS, NGC/IC, etc.).

Par nom[modifier | modifier le code]

Cette section recense les galaxies mieux connues sous un nom propre plutôt que sous une entrée de catalogue ou de relevé.

Galaxie Constellation Origine du nom Notes
Voie lactée Sagittaire (centre) Nommée d'après son apparence de traînée laiteuse dans le ciel de la Terre. C'est la galaxie hôte de la Terre et du Système solaire.
Galaxie d'Andromède Andromède Appelée généralement « Andromède », elle est également connue sous le nom de « galaxie d'Andromède », « nébuleuse d'Andromède », « nébuleuse spirale d'Andromède ». Tous ces noms proviennent de la constellation où elle siège. C'est la galaxie la plus proche de la Voie lactée.
Galaxie de la Roue de chariot[1],[2],[3],[4],[5]

Parfois galaxie (de la) Roue de la Charrette[6].

Sculpteur Elle tire son nom de sa ressemblance à une roue de charrette.
Galaxie du cigare Grande Ourse Elle ressemble à un cigare.
Galaxie-comète[7] Sculpteur Nommée d'après sa forme rappelant une comète. La forme de « comète » est due à des forces de marée engendrées par l'amas Abell 2667.
Objet de Hoag Serpent Nommée d'après son découvreur Art Hoag.
Grand Nuage de Magellan Dorade/Table Nommée d'après Ferdinand de Magellan Quatrième galaxie la plus grande du Groupe local, elle est liée au Petit Nuage de Magellan.
Petit Nuage de Magellan Toucan Nommée d'après Ferdinand de Magellan Elle est liée au Grand Nuage de Magellan.
Objet de Mayall Grande Ourse Nommée d'après son découvreur Nicholas U. Mayall[8],[9],[10]. Également connue sous les noms « VV 32 » et « Arp 148 », elle est très probablement une galaxie en interaction.
Galaxie du Moulinet Grande Ourse Elle doit son nom à son apparence de moulinet.
Galaxie du Sombrero Vierge Elle doit son nom à sa forme semblable à celle d'un sombrero.
Galaxie du Tournesol Chiens de chasse
Galaxie du Têtard Dragon Elle tire son nom de sa forme semblable à celle d'un têtard.
Galaxie du Tourbillon Chiens de chasse Elle tire son nom de sa ressemblance à un tourbillon. Galaxie en interaction
Galaxie du Triangle Triangle

Par forme[modifier | modifier le code]

Galaxies à anneau[modifier | modifier le code]

Galaxies elliptiques[modifier | modifier le code]

Galaxies irrégulières[modifier | modifier le code]

Galaxies lenticulaires[modifier | modifier le code]

Galaxies spirales[modifier | modifier le code]

Par distance[modifier | modifier le code]

Visibles à l'œil nu[modifier | modifier le code]

Cette section recense les galaxies visibles à l’œil nu. Normalement, la magnitude apparente limite d'observation à l’œil nu est située aux environs de 6, mais cette valeur peut varier selon les individus. Certaines des galaxies listées ci-dessous nécessitent de parfaites conditions d'observations (avoir un ciel dégagé exempt de pollution lumineuse) :

Galaxie Magnitude apparente Distance Constellation Notes
Voie lactée Sagittaire (centre)
Grand Nuage de Magellan 0,9 environ 50 kpc (∼163 000 al) Dorade/Table Visible seulement de l'hémisphère sud. Elle est la nébulosité la plus lumineuse du ciel[11],[12],[13].
Petit Nuage de Magellan (NGC 292) 2,7 environ 60 kpc (∼196 000 al) Toucan Visible seulement de l'hémisphère sud[11],[14]
Galaxie d'Andromède (M31, NGC 224) 3,4 environ 770 kpc (∼2,51 millions d'al) Andromède
Omega Centauri (NGC 5139) 3,7 environ 5,5 kpc (∼17 900 al) Centaure D'abord prise pour une étoile, puis pour un amas globulaire, la nature galactique d'Omega Centauri a été affirmée en [15], bien que cela soit encore incertain[16].
Galaxie du Triangle (M33, NGC 598) 5,7 environ 890 kpc (∼2,9 millions d'al) Triangle Objet diffus, sa visibilité est très dépendante de la qualité du ciel. Son observation nécessite un ciel très sombre[17].
M81 (NGC 3031) 6,9 environ 3,7 Mpc (∼12,1 millions d'al) Grande Ourse Visible par des astronomes amateurs d'expérience dans un ciel parfait[18],[19],[20].
M83 (NGC 5236) 8,2 environ 4,5 Mpc (∼14,7 millions d'al) Hydre M83 aurait été observée à l'œil nu selon Mike Inglis[21][réf. à confirmer][source insuffisante].

Lointaines[modifier | modifier le code]

Les objets suivants sont listés par ordre de distance croissante.

Nom Type Année
de découverte
Distance
(milliard d'AL)
Décalage spectral (z) Notes
Abell 2218 Galaxie 2004 2,3 1 - 2,5
3C 273 Quasar 1963 2,44 0,15
GW170104 Onde gravitationnelle 2017 2,87 0,18 Signal issu de la fusion d'un trou noir binaire
Abell 2744 Superamas de galaxies 2014 3,98
El Gordo (ACT-CL J0102-4915) Amas de galaxies 2012 7,00 0,87 Le plus grand amas de galaxies de l'univers lointain
JKCS 041 Galaxie 2009 10,2 1,9
SPT0346-52 Galaxie de Wolf-Rayet 12,7 La galaxie à la formation d'étoiles la plus active de l'univers observable.
A1689-zD1 Galaxie 2008 12,8
Abell 370 Amas de galaxies 12,8 Voir Liste d'amas de galaxies
IOK-1 Galaxie 2006 12,9
EGS-zs8-1 Galaxie 2013 13
UDFy-38135539 Galaxie 2010 13,1
UDFj-39546284 Protogalaxie 2011 13,2
z8 GND 5296 Galaxie 2013 13,1 7,5
GRB 090423 Sursaut gamma 2009 13,2 8,2
Abell 2744 Y1 Galaxie 2014 13,2 8
A2744 YD4 Galaxie 2017 13,2 8,38
GN-z11 Galaxie 2016 13,4 11,1 Distance comobile d'environ 32 milliards d'al
HD1 (galaxie) Galaxie 2022 13.5 13,3 Distance comobile d'environ 33,4 milliards d'al

Par date de découverte[modifier | modifier le code]

Découverte Galaxie Constellation Année Notes
Première galaxie Voie lactée & Andromède Sagittaire (centre) & Andromède 1923 Edwin Hubble détermine la distance de la « nébuleuse » d'Andromède et découvre qu'elle ne peut pas faire partie de la Voie lactée. Il confirme ainsi que la Voie lactée n'est pas l'Univers entier et qu'elle est distincte d'Andromède. Ainsi, bien que ces objets aient été observés bien avant, leur nature galactique n'a été confirmée qu'à ce moment.
Première radiogalaxie Cygnus A Cygne 1952 Faisant partie de phénomènes appelés à l'époque « étoiles radio », les observations de Cygnus A ont été comparées à celle d'une galaxie lointaine, devenant ainsi la première galaxie[Quoi ?][22].
Premier quasar 3C 273
3C 48
Vierge
Triangle
1962
1960
3C 273 a été le premier quasar dont le décalage vers le rouge a été déterminé. 3C 48 a été la première « étoile radio », mais avec un spectre flou
Première galaxie de Seyfert NGC 1068 (M77) Baleine 1908 Les premières caractéristiques des galaxies de Seyfert ont été observées dans M77 en 1908. Elles n'ont cependant formé une classe à part seulement à partir de 1943[23].
Première galaxie à faible brillance de surface Malin 1 Chevelure de Bérénice 1986 Les galaxies LSB ont été théorisées en 1976[24]. Malin 1 a été la première galaxie de ce genre à être confirmée.

Par masse et densité[modifier | modifier le code]

Titre Galaxie Donnée Notes
Galaxie la moins massive Segue 2 ~150 000 masses solaires (M) Bien qu'elle possède le même nombre d'étoiles que certains amas d'étoiles, elle n'est pas considérée comme tel[25],[26]. Elle est notamment maintenue par les effets gravitationnels de la matière noire[25],[26].
Galaxie la plus massive ESO 146-IG 005 ~30 × 1012 M Galaxie centrale de l'amas d'Abell 3827, distante d'environ 1,4 milliard d'années-lumière[27],[28].
Galaxie la plus dense M60-UCD1[29] Galaxie naine ultra-compacte[30] située près de M60[31]. Elle est possiblement composée des restes du cœur d'une galaxie plus grande[32].
Galaxie spirale la plus massive ISOHDFS 27 1,04 × 1012 M La deuxième galaxie spirale la plus massive est UGC 12591[33].
Galaxie la moins massive avec des amas globulaires Andromeda I[34]

Galaxies en interaction[modifier | modifier le code]

Galaxies en interaction gravitationnelle
Galaxies Notes
Les Nuages de Magellan sont déchirés gravitationnellement par la Voie lactée, ce qui crée le courant magellanique liant les nuages à notre galaxie.
La petite galaxie NGC 5195 interagit gravitationnellement avec la grande, ce qui crée sa forme « grand style ».
Ces trois galaxies interagissent entre elles, créant des ponts de matière (connus sous le nom de boucle de Arp (pl) (Arp's Loop)) suffisamment denses pour créer des amas d'étoiles[35].
NGC 6872 est une galaxie spirale barrée à « grand style », créé par son interaction avec la galaxie satellite IC 4970.
Galaxie du Têtard La galaxie du Têtard interagit gravitationnellement avec une autre galaxie, créant un long pont de matière entre les deux.
Galaxies en collision sans s'être mélangées
Galaxies Notes
Arp 299 (en) (NGC 3690 & IC 694) Ces deux galaxies sont entrées en collision « récemment » et sont désormais toutes deux de forme irrégulière.
Galaxies déformées à la suite d'une collision sans s'être mélangées
Galaxies Notes
Arp 148 L'une des deux galaxies est passée à travers l'autre, ce qui a donné une galaxie en forme d'anneau.

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « List of galaxies » (voir la liste des auteurs).
  1. « [AstronomI] La galaxie de la roue de charette », sur astronomi.free.fr (consulté le ).
  2. Christian Simoes, « Galaxie Cartwheel — Astronoo », sur astronoo.com (consulté le ).
  3. Serge Jodra, 2004. - Reproduction interdite., « Les galaxies particulières. », sur cosmovisions.com (consulté le ).
  4. « Galaxies annulaires », sur pagesperso-orange.fr (consulté le ).
  5. « L'univers des galaxies », sur astrosurf.com (consulté le ).
  6. OAMP, « La "galaxie-comète" : galaxie en pleine transformation », sur futura-sciences.com, .
  7. (en) Robert T. Smith, « The Radial Velocity of a Peculiar Nebula », Publications of the Astronomical Society of the Pacific, vol. 53,‎ , p. 187 (DOI 10.1086/125301, Bibcode 1941PASP...53..187S)
  8. (en) Margaret E. Burbidge, « The Strange Extragalactic Systems: Mayall's Object and IC 883 », Astrophysical Journal, vol. 140,‎ , p. 1617 (DOI 10.1086/148070, Bibcode 1964ApJ...140.1617B)
  9. (en) W. Baade, R. Minkowski, « On the Identification of Radio Sources », Astrophysical Journal, vol. 119,‎ , p. 215 (DOI 10.1086/145813, Bibcode 1954ApJ...119..215B)
  10. a et b (en) Karen Masters, « Curious About Astronomy: Can any galaxies be seen with the naked eye? », Ask an Astronomer, .
  11. (en) « Magellanic Cloud », Université d'Ottawa
  12. (en) « The Large Magellanic Cloud, LMC », SEDS.
  13. (en) « The Small Magellanic Cloud, SMC », SEDS.
  14. (en) « Black hole found in Omega Centauri », UPI.com, .
  15. (en) B. Jalali, H. Baumgardt, M. Kissler-Patig et al., « A Dynamical N-body Model for the Central Region of $ω$ Centauri », arXiv,‎ (lire en ligne)
  16. (en) John E. Bortle, « The Bortle Dark-Sky Scale », Sky & Telescope, .
  17. (en) Stephen Uitti, « Farthest Naked Eye Object » (consulté le ).
  18. (en) « Messier 81 », SEDS.
  19. (en) S. J. O'Meara, The Messier Objects, Cambridge (Mass.)/Cambridge (GB), Cambridge University Press, , 306 p. (ISBN 0-521-55332-6)
  20. (en) Mike Inglis, Galaxies, Londres, Springer, (ISBN 978-1-84628-736-7, présentation en ligne), p. 157–189
  21. (en) G. Burbidge, « Baade & Minkowski's Identification of Radio Sources », Astrophysical Journal, vol. 525,‎ , p. 569 (Bibcode 1999ApJ...525C.569B)
  22. (en) « Seyfert Galaxies », SEDS.
  23. (en) G. D. Bothun, « The Ghostliest Galaxies », Scientific American, vol. 276, no 2,‎ , p. 40-45 (Bibcode 1997SciAm.276b..40B)
  24. a et b (en) Natali Anderson, « Segue 2: Most Lightweight Galaxy in Universe », sur Sci-News.com, .
  25. a et b (en) Evan N. Kirby, Michael Boylan-Kolchin, Judith G. Cohen, Marla Geha, James S. Bullock et Manoj Kaplinghat, « SEGUE 2: The Least Massive Gaalxy », The Astrophysical Journal, vol. 770, no 1,‎ (DOI 10.1088/0004-637X/770/1/16, Bibcode 2013ApJ...770...16K, arXiv 1304.6080)
  26. (en) Keith Cooper, « Heavyweight galaxy is king of its cluster », Astronomy Now, .
  27. (en) « Astronomers Discover Most Massive Galaxy Yet, Formed by 'Galactic Cannibalism' », sur Research.gov.
  28. (en) Jay Strader, Anil C. Seth, Duncan A. Forbes et al., « The Densest Galaxy », The Astrophysical Journal Letters, vol. 775, no 1,‎ (DOI 10.1088/2041-8205/775/1/L6, Bibcode 2013ApJ...775L...6S, arXiv 1307.7707)
  29. (en) Chandra X-Ray Observatory, « NASA's Hubble and Chandra Find Evidence for Densest Nearby Galaxy », NASA, .
  30. (en) « Evidence for Densest Nearby Galaxy », ScienceDaily, .
  31. (en) « Astronomers Discover Densest Galaxy Ever », ScienceDaily, .
  32. (en) Communiqué de presse de l'ESO, « Most Massive Spiral Galaxy Known in the Universe », .
  33. (en) Grebel, « Star Clusters in Local Group Galaxies », Massive Stellar Clusters, ASP Conf. Ser. Vol., vol. 2000, no 211,‎ , p. 262–269 (Bibcode 2000ASPC..211..262G, arXiv astro-ph/9912529)
  34. (en) « Stars in the Middle of Nowhere », Sky and Telescope, .

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]