Liste des généraux français tués pendant la Première Guerre mondiale

La tombe du général de brigade français Ernest Barbot au cimetière militaire Notre-Dame-de-Lorette.

La liste des généraux français tués pendant la Première Guerre mondiale recense les officiers généraux tués ou morts des suites des blessures reçues, du (première déclaration de guerre, de l'Autriche-Hongrie à la Serbie) au (signature du dernier traité de paix, celui de Sèvres).

Généraux tués[modifier | modifier le code]

Chapelle qui leur est consacré en la cathédrale Saint-Louis-des-Invalides.

Cette liste regroupe les 42 généraux officiellement déclarés « morts pour la France » ou « morts au champ d'honneur », tués pendant la Première Guerre mondiale et figurant sur le monument des Généraux morts au Champ d'Honneur 1914-1918 de l'église Saint-Louis à l'Hôtel des Invalides de Paris[1].

Ne figurent pas ici les généraux décédés de mort naturelle pendant la guerre (comme Joseph Gallieni, mort de maladie), ou les suicidés (comme Pierre Peslin, commandant la 9e DI, le ). Ne figurent pas non plus les officiers supérieurs ayant le grade de général de brigade à titre temporaire (ATT, exemple : le colonel Théodore Pein[2], commandant la 1re brigade d'infanterie, mort à Acq le ).

Noms Prénoms Dates de décès Circonstances
Aimé Ernest Jean (à 57 ans) tué à Combles, près du fort de Souville, pendant la bataille de Verdun[3].
Anselin Ernest François Amédée (à 55 ans) tué par un éclat d'obus à la poudrière de Fleury pendant la préparation de l'attaque sur le fort de Douaumont[4].
Arrivet Paul Blaise Marcel (à 63 ans) tué d’une balle dans la tête lors d’une visite de tranchées dans le secteur de Crouy (Aisne).
Barbade Ernest Auguste (58 ans) commandant de la 25e brigade, tué à Sompuis (Marne), pendant la première bataille de la Marne[5].
Barbot Ernest Jacques (à 59 ans) blessé à Souchez (Pas-de-Calais), il meurt lors de son évacuation à Villers-Châtel.
Bataille Marie Désiré Pierre Amédée Victor (à 51 ans) commandant de la 81e brigade, tué d'un éclat d'obus au col du Bonhomme[6].
Battesti Jules Augustin William Léon (à 56 ans) général de gendarmerie, commandant la 104e brigade d'infanterie, tué rue de Cernay à Reims (Marne), lors d'un bombardement.
Bridoux Marie Joseph Eugène (à 58 ans) commandant le "corps de cavalerie Bridoux", mortellement blessé dans une embuscade avec son état-major à Pœuilly (Somme)[7].
Caudrelier Paul Constant (à 56 ans) tué lors d'une inspection de tranchées à Minaucourt (Marne).
Challe Georges Émile Paul (à 53 ans) tué devant Avocourt (Meuse) en reconnaissance d'un secteur nouvellement reconquis et dont il dirigeait l'organisation.
Colin Jean Lambert Alphonse (à 53 ans) mort des suites de blessures à Holeven, Serbie.
Deffontaines Achille Pierre (à 56 ans) commandant par intérim de la 24e DI, blessé mortellement, décédé à l'hôpital de Reims.
Delarue Louis Gabriel Alexandre (à 62 ans) tué d'une balle dans la tête en Champagne, en inspectant une tranchée qui venait d'être conquise à Minaucourt (Marne).
Diou Paul Émile (à 58 ans) commandant la 63e brigade, blessé lors de la bataille de Morhange le , mort à Dieuze (Moselle).
Dupuis Gaston (à 58 ans) commandant de la 67e brigade à la bataille de la Marne, tué par un obus au Meix-Tiercelin (Marne).
Durand Georges Jacques (à 55 ans) mort des suites de blessures reçues le à Craonne (Aisne), décédé à La Rochelle (Charente-Maritime).
Ganeval Marie François Adolphe Gabriel (à 61 ans) commandant la 2e brigade du Corps expéditionnaire des Dardanelles, mort à Sedd-Ul-Bahr (Turquie) pendant la bataille des Dardanelles.
Girodon Pierre Marie Casimir (à 46 ans) blessé en allant reconnaître le secteur du Bois l'Abbé, vers Bouchavesnes, mort à Cléry-sur-Somme (Somme).
Grand d’Esnon Charles Antoine (à 64 ans) commandant la 149e brigade, tué à Vigneulles-lès-Hattonchâtel (Meuse) pendant la bataille de la Woëvre[8].
Guignabaudet Pierre Aimable (à 58 ans) commandant la 41e DI, mort de ses blessures à l'ambulance 2/16 à Kemmel (Belgique).
Krien Athanase Marie (à 59 ans) seconde blessure au combat, trépané, décédé le à l’hôpital de Commercy (Meuse).
Largeau Victor Emmanuel Étienne (à 48 ans) blessé dans le secteur d'Avocourt (Meuse) le 26, il meurt le lendemain dans l'ambulance.
Lizé Lucien Zacharie Marie (à 53 ans) blessé en organisant les secours, bombardement aérien du QG français de Castelfranco, mort à l'hôpital d'étape de Galliéra (Italie).
Loyzeau de Grandmaison François Jules Louis (à 54 ans) Promu général pendant la guerre, tué à 1 km au nord de Soissons (Aisne), d’un éclat d'obus dans la tête.
Marcot Louis François (à 69 ans) tué à l'ennemi devant Essarts-lès-Bucquoy, Bucquoy (Pas-de-Calais).
Marquet Georges (à 59 ans) commandant de la 17e brigade, tué à Varennes-en-Argonne (Meuse).
Masnou Joseph Georges Antoine (à 59 ans) commande une division du corps expéditionnaire d'Orient, décédé en mer de suites de ses blessures.
Moussy Jean Baptiste Albert (à 59 ans) mort des suites de ses blessures, pendant la bataille des Flandres, à Ytres ou Grenay (Pas-de-Calais)[9].
Plessier Louis Victor (à 58 ans) commandant la 88e brigade, blessé lors de la 2e bataille de Mulhouse à Wittersdorf (Haut-Rhin), meurt à l'hôpital de Lyon (Rhône).
Raffenel Léon Amédée François (à 58 ans) découvert mort à la bataille de Rossignol (Belgique)[10].
Reymond Jérôme Édouard Auguste (à 54 ans) commandant la 4e brigade d'infanterie coloniale, tué à Massiges (Marne).
Riberpray Georges Émile Joseph (à 56 ans) tué en première ligne au Bois le Chaume lors de l'attaque du plateau des Caurrières, nord de Verdun (Meuse).
Rondony Charles (à 58 ans) commandant la 3e brigade d'infanterie coloniale, blessé mortellement au combat de Rossignol (Belgique) et mort à Saint-Vincent[11].
Roques Charles Auguste Henri (à 56 ans) mort des suites de ses blessures à l'hôpital de Bar-le-Duc (Meuse)[12].
Rousseau Jean Louis Théodore Lucien (à 62 ans) commandant la 69e division, blessé à Cormicy (Marne), un monument lui est dédié.
Sénès Victor Baptistin (à 57 ans) contre-amiral, péri en mer, sur le Léon-Gambetta torpillé en Adriatique à l'entrée du canal d'Otrante.
Serret Marcel (à 48 ans) blessé au Hartmannswillerkopf le , il décède à Moosch (Haut-Rhin). Avant 1914, il était attaché militaire à Berlin[13].
Sibille Charles Antoine (à 60 ans) tué à l'ennemi à Beaumont (Meurthe-et-Moselle), en allant reconnaître la position qu’il allait attaquer.
Stirn Jean Paul Ernest (à 48 ans) commandant la 77e DI, blessé mortellement à l'offensive d'Artois devant Carency (Pas-de-Calais).
Trumelet-Faber[14] Corneille Gustave Ernest (à 63 ans) commandant la 80e DI, blessé en opérations, mort à l'hôpital d'Ost-Dunkerque (Belgique).
des Vallières Pierre Émile (à 49 ans) mitraillé dans son auto à Juvigny (Aisne), au nord de Soissons, pendant l'offensive allemande sur l'Aisne.
Vanwaetermeulen Henri Alexis Joseph (à 56 ans) attaque de Belloy et Lataule, blessé par shrapnel le 10, mort en ambulance à La Veuve et repose en la Nécropole nationale de Sept-Saulx.

Généraux à assimiler[modifier | modifier le code]

Les généraux suivants sont morts de maladie contractée pendant le service ou de conséquences probables du combat.

Nom Prénoms Date du décès Circonstances
Baratier Albert Ernest Augustin commandant la 134e DI, mort subitement (accident cardio-vasculaire ?) à Courcy (Marne) lors d'une visite des tranchées de première ligne devant Reims. Mention « mort pour la France ».
Grossetti Paul François mort de dysenterie, déclarée « contractée en service commandé » sur le front oriental.
de Laporte d'Huste Henry Armand commandant la 55e DI, il meurt pour la France, de maladie contractée en service.
Lancrenon Paul général de division, mort des suites d'une maladie contractée au front.
Delmotte Nicolas général de brigade, Doullens - hôpital complémentaire n° 86.
Duflos Léon Adrien général de brigade, inspecteur du 5e secteur de gendarmerie - hôpital militaire principal de Marseille.


Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sources[modifier | modifier le code]

Outre la littérature pour les circonstances, quelques renseignements complémentaires, âge, carrière et grade exact, peuvent se trouver dans :

  • les fiches du site MemorialGenWeb.org[15]
  • les fiches individuelles de la Mémoire des Hommes cf. lien externe.

Les sources individuelles ne sont pas toutes détaillées, car l'établissement de la liste est le fruit de divers recoupements, ainsi que pour les circonstances.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Relevé du mémorial des généraux 1914-1918, Hôtel des Invalides.
  2. Le 1er mystérieux (Reybaz, p. 93)
  3. Paul Voivenel, À Verdun avec la 67e DR, p. 161.
  4. Henry Bordeaux, Les captifs délivrés, p. 84 et 128.
  5. La grande guerre par les combattants, t. I, p. 123
  6. Henri Contamine, La victoire de la Marne.
  7. Pierre Miquel, La Grande Guerre p. 190.
  8. Alain Denizot, Verdun 1914-1918, p. 38
  9. Le carnet de campagne du sergent Lefèvre, p. 104, fiction basée sur des faits historiques.
  10. Colonel A. Grasset, Surprise d'une division, Rossignol-Saint-Vincent, note p. 191 et 241.
  11. Colonel A. Grasset, Surprise d'une division, Rossignol-Saint-Vincent, p. 235.
  12. Henri Contamine, La victoire de la Marne. p. 296
  13. Le Miroir no 114 du 30 janvier 1916
  14. Ne figure pas sur la stèle des Invalides.
  15. Memorialgenweb.org - Paris 07 : mémorial des généraux 1914-1918 de l'église des Invalides