Ligne de La Brohinière à Dinan

Ligne de
La Brohinière à Dinan
Image illustrative de l’article Ligne de La Brohinière à Dinan
La ligne de La Brohinière à Dinan en sortie de la gare de Médréac vers La Brohinière.
Pays Drapeau de la France France
Historique
Mise en service 1896
Fermeture 1939 – 1985
Concessionnaires Ouest (1896 – 1908)
État (Non concédée) (1909 – 1938)
SNCF (1938 – 1994)
Ligne déclassée (à partir de 1994)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 443 000
Longueur 38,4 km
Écartement standard (1,435 m)
Pente maximale 20 
Nombre de voies Déclassée
(Anciennement à voie unique)
Carte
Carte détaillée de la ligne.

La ligne de La Brohinière à Dinan était une ligne ferroviaire transversale à écartement standard de la région Bretagne. Elle permettait le lien entre La Brohinière sur la ligne de Paris-Montparnasse à Brest et Dinan où elle prolongeait la ligne de Dinan à Dinard-Saint-Énogat. Elle permettait également le lien avec la ligne de Savenay à Landerneau par les lignes de Ploërmel à La Brohinière et de Questembert à Ploërmel.

Sur le réseau national elle porte le numéro 443 000.

Tracé[modifier | modifier le code]

Chronologie[modifier | modifier le code]

Ouverture[modifier | modifier le code]

  • Ouverture le [1]

Dates de fermeture au trafic voyageurs[modifier | modifier le code]

  • De La Brohinière à Dinan le . En raison des problèmes de circulation routière, une exploitation ferroviaire partielle reprendra le . Celle-ci cessera définitivement en 1947.

Dates de fermeture au trafic marchandises[modifier | modifier le code]

  • De La Brohinière au Quiou-Évran le (neutralisation du tronçon le ).
  • Du Quiou-Évran à Trévron à une date inconnue, probablement durant les années cinquante.
  • De Trévron au Hinglé le .
  • Du Hinglé à Dinan le .

Dates de déclassement[modifier | modifier le code]

  • Du Quiou-Évran à Trévron (PK 431,400 à 435,800), le [2]. La dépose des voies intervient en déjà.
  • De Trévron au Hinglé (PK 435,800 à 439,950), le [3]. La dépose des voies intervient en 1970.
  • Du Hinglé à Dinan (PK439,950 à 444,300), le [4]. La dépose des voies intervient en .
  • Section à Dinan (PK 444,300 à 447,000), le . La dépose des voies intervient en .
  • De La Brohinière au Quiou-Évran (PK 413,650 à 431,400), le [5].
  • Section à La Brohinière (PK 411,125 à 413,650), le [6]. La dépose des voies intervient en 1994.

Histoire[modifier | modifier le code]

La loi du (dite plan Freycinet) portant classement de 181 lignes de chemin de fer dans le réseau des chemins de fer d’intérêt général retient en no 65, une ligne « de La Brohinière à Dinan (Côtes-du-Nord) et Dinan à Dinard (Ille-et-Vilaine) »[7].

En [8], le préfet du département des Côtes-du-Nord remarque que la déclaration d'utilité publique de la ligne a pris presque un an de retard du fait de la subvention de 20 000 fr par kilomètre. Le Conseil général avait émis comme condition un embranchement de la ligne à Caulnes et les services de l'État ont finalement proposé un prolongement de la ligne de Ploërmel à La Brohinière[8]. Il a fallu des explications des services et du ministre des travaux publics pour convaincre les conseillers de l'intérêt d'un embranchement à La Brohinière pour que le conseil accepte de revenir sur sa condition d'attribution de la subvention. Son vote sans réserves d'[8] a permis de finaliser le projet de loi et de le déposer à la Chambre des députés. Le préfet est confiant dans le vote de la chambre et estime que les services seront capables d'accélérer l'instruction complémentaire pour que soit possible une adjudication des lots des travaux au cours de l'année 1882[8].

La ligne de La Brohinière à Dinan est déclarée d'utilité publique par une loi le [9].

La ligne est concédée à titre définitif par l'État à la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest par une convention signée entre le ministre des Travaux publics et la compagnie le . Cette convention est approuvée par une loi le suivant[10].

En 2013, la totalité de la ligne est déposée à l'exception du tronçon exploité en vélo-rail de Médréac à La Brohinière. Le tronçon de Médréac à Trévon est une voie verte. Mise à part la gare du Hinglé, qui a été démolie en 1984, l'ensemble des bâtiments-voyageurs ont été conservés.

Vélo-rail de Médréac[modifier | modifier le code]

La gare de Médréac est devenue un site de Loisirs et de Patrimoines avec notamment la base d'un vélo-rail, inauguré le . Créé par des Médréaciens férus de patrimoine ferroviaire[11] il a permis la sauvegarde d'une dizaine de kilomètres de l'ancienne voie ferrée. La gare restaurée en 2007 et datant de 1896 comprend des espaces scénographiques ludiques et interactifs sur l'histoire et les techniques ferroviaires. Expositions temporaires au Café de la Gare[12].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Journal d'agriculture pratique, Volume 2 Librairie agricole de la maison rustique, 1896, p. 181 extrait en ligne (consulté le 18 avril 2011).
  2. Journal Officiel de la République Française du 22/02/1964, page 1 827 [1].
  3. Journal Officiel de la République Française du 19/10/1967, page 10 877.
  4. Journal Officiel de la République Française du 22/08/1973, page 9 122.
  5. Journal Officiel de la République Française du 26/09/1992, page 13 380.
  6. Journal Officiel de la République Française du 25/10/1994, page 15 149.
  7. « N° 8168 - Loi qui classe 181 lignes de chemin de fer dans le réseau des chemins de fer d'intérêt général : 17 juillet 1979 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 19, no 456,‎ , p. 6 - 12 (lire en ligne).
  8. a b c et d Site gallica.bnf.fr, « Chemin de fer », dans Rapports et délibérations - Conseil général des Côtes du Nord, 1881/08, p. 30 intégral (consulté le 30 juillet 2011).
  9. « N° 10970 - Loi qui déclare d'utilité publique l'établissement d'un chemin de fer de La Brohinière à Dinan et à Dinard : 3 août 1881 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 23, no 649,‎ , p. 412 - 413 (lire en ligne).
  10. « N° 14218 - Loi qui approuve la convention passée, le 17 juillet 1883, entre le ministre des Travaux publics, et la Compagnie des chemins de fer de l'Ouest : 20 novembre 1883 », Bulletin des lois de la République Française, Paris, Imprimerie Nationale, xII, vol. 28, no 834,‎ , p. 359 - 367 (lire en ligne).
  11. Ouest France, En pédalo-rail, à travers le bocage breton, article du 8 mars 2011 lire en ligne (consulté le 18 avril 2011).
  12. Site officiel de la Gare de Merdréac lire en ligne (consulté le 18 avril 2011).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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