Les Poètes de sept ans

Les Poètes de sept ans
Informations générales
Titre
Les Poètes de sept ansVoir et modifier les données sur Wikidata
Auteur
Date de création
Contenu
Incipit
« Et la Mère, fermant le livre du devoir,… »Voir et modifier les données sur Wikidata
Lecture du poème.

Les Poètes de sept ans est un poème en alexandrins d'Arthur Rimbaud daté par lui du [1] et figurant dans la lettre qu'il adresse à Paul Demeny le [2].

Le poème comporte 64 vers alexandrins divisé en 6 paragraphes de longueur inégale : 4 - 12 - 14 - 13 - 11 et 10 vers. Il se présente comme une sorte d'étude biographique, écrite à l'imparfait et à la troisième personne.

Contexte[modifier | modifier le code]

Le manuscrit du poème se trouve dans la lettre que Rimbaud envoie le à Paul Demeny, poète et éditeur parisien. Dans cette lettre, le poète demande à Demeny de « brûler tous les vers qu['il] fu[t] assez sot pour [lui] donner » précédemment. De cette manière Rimbaud voulait-il ouvrir une nouvelle période de sa vie de poète, optant pour un nouveau style, plus personnel, incisif et radical ? Suivant cette option, Les Poètes de sept ans serait un poème de transition important dans son œuvre. La période de sa rédaction correspond aux semaines qui suivent la fin de la Commune de Paris, il suit les deux Lettres du voyant des 13 et et précède de peu le manifeste poétique qu'est le sonnet Voyelles et le chef-d'œuvre qu'est Le Bateau ivre.

Postérité[modifier | modifier le code]

Le poème a été mis en musique, dit et chanté par Léo Ferré, avec neuf autres poèmes de Rimbaud, dans son album Verlaine et Rimbaud (1964).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Marie Gleize, Arthur Rimbaud, essai, collection Portraits littéraires, Hachette supérieur, Paris 1993 - (ISBN 2010187172) - L'auteur développe un commentaire fouillé sur Les Poètes de sept ans p. 25 à 33.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Le poème est daté du « 26 mai 1871 », mais il ne s'agirait que d'une date symbolique. Le poète qui n'aime pas « Dieu ; mais les hommes [...] Noirs, en blouse » commémorerait la Semaine sanglante de la Commune de Paris. Dans le même ordre d'idées, le poème Les Pauvres à l'Église est daté évasivement de 1871 dans cette lettre du 10 juin. Certains poèmes peuvent parfois être plus anciens qu'on ne le croit de quelques mois, la date indiquée par Rimbaud étant celle de leur transcription et non celle de leur création
  2. Transcription de cette lettre sur le site Abardel.free.fr - Outre Les Poètes de sept ans, elle comporte Les Pauvres à l'église et Le Cœur du pitre. Elle est déposée à la BnF.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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