Le Tonnant (S614)

Le Tonnant
illustration de Le Tonnant (S614)
Le Redoutable , sister-ship du Tonnant.

Type SNLE
Classe Le Redoutable
Histoire
A servi dans  Marine nationale
Chantier naval Cherbourg
Quille posée
Lancement
Armé
Statut désarmé le
démantèlé entre le et
Caractéristiques techniques
Longueur 128,7 m
Déplacement 8 080 t en surface
9 000 t en plongée
Propulsion 1 réacteur à eau pressurisée
2 turbines à vapeur avec un groupe turboréducteur
1 hélice
2 diesels-alternateurs SEMT Pielstick 8PA4V185 de 450 kW
Puissance 16 000 ch
Vitesse 20 nœuds (37 km/h)
Caractéristiques militaires
Armement 16 missiles balistiques M20 nucléaires
4 tubes lance-torpilles de 533 mm
Électronique 1 radar DRUA 33
1 sonar DMUX 21 multifonctions
1 antenne remorquée DSUV 61B à TBF
1 sonar passif DUUX 5
1 détecteur de radar ARUR 12
Carrière
Pavillon France
Port d'attache Île Longue (Finistère)

Le Tonnant (S614) est un sous-marin nucléaire lanceur d'engins de la marine française de classe Le Redoutable en service entre 1980 et 1999.

Histoire[modifier | modifier le code]

Conception, construction[modifier | modifier le code]

Le Tonnant est mis sur cale le . Lancé le , il entre en service le ce qui en fait le cinquième bâtiment de la classe Le Redoutable. Il fera partie de la FOST durant 19 ans[1].

Le premier ministre, Pierre Mauroy y passe deux nuits et un jour du mercredi 11 au vendredi , lors d'une visite aux installations de la Force océanique stratégique (FOST) à l'Île Longue[2].

Refonte M4[modifier | modifier le code]

Du à mi- ou jusqu'au , il subit une refonte, dite « refonte M4 », réalisée à Cherbourg, qui consiste principalement à la mise en place d'un nouveau système d'armes, le missile M4[3],[4].

Accident[modifier | modifier le code]

Le un trou béant est constaté sur le massif du Tonnant, la porte et les charnières ont été arrachées, la coque cabossée. L'accident est imputé à un banc de cétacés, mais la date correspond à l'accident du chalutier de Concarneau La Jonque, qui sombre corps et âmes ce même jour au large d'Ouessant[4].

Exercices de sauvetage de sous-marins[modifier | modifier le code]

Le Tonnant participe en juillet 1994 et mai 1999 à des exercices Pilou au large de Brest, qui consistent à simuler le sauvetage d'un équipage de sous-marin en détresse, par l'intermédiaire d'un petit sous-marin de sauvetage, un DSRV de la classe Mystic, appartenant à l'United States Navy. Il sert de porteur au DSRV qui s'amarre au sous-marin "Bévéziers" de la classe Agosta[5],[6].

Désarmement[modifier | modifier le code]

Ce sous-marin est désarmé le , à l’occasion du remplacement graduel des anciens sous-marins par ceux de nouvelle génération, de la classe Le Triomphant. Il est alors ramené au simple état de coque débaptisée, et attend une démolition à Cherbourg.

Déconstruction[modifier | modifier le code]

La direction générale de l'Armement (DGA) initie en le programme de déconstruction de ce sous-marin, avec ceux de la classe Le Redoutable[7].

Après deux ans de préparation des installations à Cherbourg, le Tonnant est le premier sous-marin de la classe à être démantelé. L'opération a commencé le et a duré 18 mois. Elle fut conduite par Naval Group, avec l’appui de Veolia (pour le recyclage) et de Neom, filiale de Vinci (pour le désamiantage). Près de 87% de la masse du sous-marin sera recyclée, dont notamment 1 500 tonnes d’acier spécial, 2 000 tonnes d’acier ferreux, 1 000 tonnes d’aciers non ferreux, de cuivre et d’acier inoxydable, et 800 tonnes de plomb. La masse de déchets amiantés est estimée à 210 tonnes[8]. L'opération s'est achevée en mars 2020.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Laird R.F (1984) French Nuclear Forces in the 1980s and the 1990s. Comparative Strategy, 4(4), 387-412.
  2. « M. Mauroy a passé un jour et deux nuits à bord du "Tonnant" », sur Le Monde.fr (consulté le )
  3. « Sous-marin nucléaire lanceur d'engins Le Tonnant », sur netmarine.net, (consulté le ).
  4. a et b « La Jonque. Ce sous-marinier qui doute », Le Télégramme,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. « Sécurité à bord des sous-marins nucléaires français », sur senat.fr (consulté le ).
  6. « Le NSRS, premier système européen de sauvetage de sous-marins », sur meretmarine.com via Wikiwix, (consulté le ).
  7. Laurent Lagneau, « La DGA a lancé la déconstruction des sous-marins de la classe « Le Redoutable » », sur opex360.com, .
  8. Benoît Merlet, « Cherbourg : La déconstruction des vieux SNLE débute », sur Mer et marine, (consulté le ).

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]