Hippolyte Carnot

Hippolyte Carnot
Portrait de Lazare-Hippolyte Carnot par Achille Devéria en 1848 (musée Carnavalet).
Fonctions
Sénateur inamovible
-
Député à l'Assemblée nationale
Seine-et-Oise
-
Député du Corps législatif
Troisième législature du Corps législatif (d)
Seine
-
Député du Corps législatif
Deuxième législature du Corps législatif (d)
Seine
-
Député du Corps législatif
Première législature du Corps législatif (d)
Seine
14 -
Député de la Deuxième République française
Assemblée nationale législative
Seine
-
Membre de l'Assemblée constituante de 1848
Seine
-
Ministre de l'Instruction publique et des Cultes
Gouvernement provisoire de 1848
Commission exécutive
Gouvernement du général Cavaignac
-
Membre de la Chambre des députés
Septième législature de la monarchie de Juillet (d)
Seine
-
Membre de la Chambre des députés
Sixième législature de la monarchie de Juillet (d)
Seine
-
Membre de la Chambre des députés
Cinquième législature de la monarchie de Juillet (d)
Seine
-
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Dupont-Carnot (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Famille
Père
Fratrie
Enfants
Autres informations
Membre de
Archives conservées par
Blason
Vue de la sépulture.

Lazare Hippolyte Carnot, né le à Saint-Omer (Pas-de-Calais) et mort le à Paris, est un homme politique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Origines et jeunesse[modifier | modifier le code]

Hippolyte Carnot est le fils cadet de Lazare Carnot, dit le Grand Carnot. Ce dernier, mathématicien et ingénieur brillant, élève de Gaspard Monge, en particulier, auteur d’Essais sur les machines en général (1783), a également été soldat, meneur d’hommes et patriote. Il fut élu à l’Assemblée nationale législative (Révolution française) puis à la Convention, et vota la mort du roi Louis XVI. Pendant les guerres de la Révolution française, au sein du Comité de salut public, il est l’organisateur de la Victoire de l'an II.

En , le père d'Hippolyte, Lazare Carnot, rendu à la vie privée par la suppression de l'une des assemblées, connue sous le nom de Tribunat, décide de s’occuper lui-même de l’éducation de ses deux fils, vivant l'hiver à Paris dans leur appartement du quartier des Marais, l'été dans leur propriété de Presles, auprès de La Ferté-Alais. Ainsi, Hippolyte et son frère Sadi acquièrent, en plus d'une solide formation morale et d'une excellente éducation classique, des connaissances en mathématiques, physique et mécanique[2].

En octobre 1815, après la défaite de Napoléon, Lazare Carnot est exilé en Belgique, puis en Pologne, enfin à Magdebourg où il s'installa définitivement en avec son jeune fils Hippolyte qui vivra ainsi plusieurs années auprès de son père exilé[2].

Par application de la loi du sur le recrutement de l'armée, Hippolyte avait été en 1822 exempté du contingent en raison de l'activité militaire de son frère et à la suite de l'intervention de celui-ci auprès de la mairie du 8e arrondissement. Après la mort de Lazare il vint rejoindre Sadi à Paris et partage avec lui l'héritage paternel. Au début de son séjour dans la capitale il loge dans l'appartement de la rue du Parc-Royal et se met à fréquenter de jeunes avocats ou publicistes de tendance libérale[2].

Débuts de carrière[modifier | modifier le code]

Hippolyte fréquente, grâce à ses relations chez les jeunes avocats, tous ceux qui aspirent à renverser les Bourbons et à améliorer l'ordre social. Animé par l'idéal républicain transmis par son père, il s'emploie à diffuser les thèses libérales. Doté d'un solide bon sens, il répugne à l'action violente encore prônée par des groupuscules, car il sent qu'elle provoquerait de sévères mesures de répression[2].

Le il se fait admettre à la Société de la morale chrétienne, fondée en 1821 par Guizot pour faire pièce à la Congrégation ; dès 1826 il y fait partie du Comité des prisons et du Comité de charité et de bienfaisance. Il s'exerce à l'art de bien dire à la Société de littérature et de morale, qui groupe surtout de jeunes avocats dans ses réunions rue des Poitevins et où il fait la connaissance de Laurent de l'Ardèche.

En il suit les trois premiers cours de philosophie positive, qu'Auguste Comte donne en son appartement de la rue du Faubourg-Montmartre, mais qu'il doit interrompre à la suite d'une crise de délire général. Il sera alors interné dans la maison du docteur aliéniste Esquirol qui accueillera plus tard son frère Sadi[2].

Toujours incliné vers la religion, il adhère avec Laurent de l'Ardèche à l'Ordre du Temple, une organisation proche de la société maçonnique secrète critique vis-à-vis de l'Église catholique. Après être devenu « Commandeur » au sein des Chevaliers de la Croix, il finit par les quitter en raison d'une hiérarchie trop forte et une soumission aux doctrines et rites trop prononcée pour son goût[3].

Entraîné par Laurent de l'Ardèche chez les saint-simoniens, Hippolyte en reçoit quelques-uns dans son appartement 26, rue des Saints-Pères, s'enthousiasme pour la nouvelle doctrine et collabore à la rédaction de son exposition. Le rétablissement de la censure par Villèle le amène les rédacteurs du Globe à réunir toutes les fractions de l'opinion libérale dans une organisation légale qui pourra suppléer au silence forcé des journaux par l'édition de brochures. Cette organisation, c'est la société Aide-toi, le ciel t'aidera, présidée par Guizot dès sa fondation en et à laquelle Hippolyte adhère. En 1828 il entre au comité de la société lorsque le groupe du Globe se retire. Il collabora pendant plusieurs années au journal Le Producteur, avec Prosper Enfantin, principal propagateur de cette doctrine. À la loge des Trinosophes, il rencontre le littérateur Hippolyte Auger, qui obtient son appui financier pour faire imprimer sur les presses d'Honoré Balzac une revue, le Gymnase, recueil de morale et de littérature, dont le premier cahier paraît le [2]. Ce sont en définitive son tempérament généreux (les saint-simoniens répudient l'héritage illimité), son dynamisme, son sens pratique et son aisance pécuniaire qui font d'Hippolyte Carnot une personnalité marquante dans la jeunesse libérale de la capitale.[réf. nécessaire]

Après avoir pris les armes lors des Trois Glorieuses contrairement à la consigne des saint-simoniens, Carnot se range du côté de Saint-Amand Bazard lors de la scission qui oppose ce dernier à Prosper Enfantin[4]. En , il fait partie des fondateurs de la Société française pour l'abolition de l'esclavage[5]. Par la suite il participe à la Revue encyclopédique de Pierre Leroux et de Jean Reynaud, avant de s'orienter vers la politique dans l'opposition face à la monarchie de Juillet[4]. Après une première candidature en 1837 en Bourgogne, Carnot est finalement élu député du 6e arrondissement de Paris lors des législatives de 1839, sous l'étiquette radicale. Réélu en 1842 et 1846, il défend une réforme électorale et parlementaire, ce qui le conduit à proposer en 1847 dans une brochure un rapprochement entre les radicaux et les opposants dynastiques[6],[4].

Ministre de l'Instruction publique[modifier | modifier le code]

Acceptant la proclamation de la République en février 1848, Carnot devient ministre de l'Instruction publique dans le gouvernement provisoire[6]. Au ministère il fonda l'École d'administration destinée à préparer les administrateurs gouvernementaux ; elle fut de courte durée mais l'idée en fut reprise pour l'École nationale d'administration. Il introduisit la méthode de Lancaster dans beaucoup d'écoles (cours du soir, supports d'adultes et petites bibliothèques). Il accrut les salaires des professeurs des écoles, auxquels il demandait « d'enseigner aux enfants les vertus de la République démocratique. » Il était par ailleurs franc-maçon et avait été initié dans la loge Les Incorruptibles en 1840[7]. En avril 1848 il est élu représentant du peuple de la Seine à l'Assemblée constituante[6].

Après avoir établi la gratuité à l'Ecole normale supérieure, il songe à l'enseignement secondaire pour les jeunes filles[6]. Son projet de loi le plus célèbre fut soumis à l'Assemblée le . Supplantées par la loi Falloux de 1850, plusieurs de ses propositions furent néanmoins reprises postérieurement (loi Falloux et surtout Ferry en 1880). Le premier, il rendait obligatoire et gratuite l'instruction primaire pour les deux sexes « de sorte que les citoyens puissent correctement exercer le suffrage universel et supprimer les distinctions entre riches et dans les établissements publics. » Les professeurs recevraient trois ans de formation dans une école normale gratuite mais, en contrepartie, seraient obligés d'enseigner pendant dix ans, avec un salaire minimum garanti de 600 à 1 200 francs pour les hommes et de 500 à 1 000 francs pour des femmes. En dépit des exhortations du corps enseignant décidé « à dispenser un catéchisme républicain », le projet de Carnot n'avait pas prévu d'étendre le monopole d'État et incluait même une disposition garantissant la liberté de l'éducation.

Maintenu à son poste lors des remaniements ministériels successifs des 11 mai et 28 juin, Carnot est finalement contraint de démissionner en raison de l'hostilité de la majorité conservatrice de l'Assemblée qui le blâme pour sa politique républicaine et progressiste lors d'un vote le 5 juillet[6].

Parlementaire républicain[modifier | modifier le code]

Défait aux législatives de 1849, Carnot regagna son siège dans une élection partielle en 1850 et fut l'un des députés qui s'opposa au coup d'État de Louis-Napoléon Bonaparte, le . Réélu lors élections législatives de 1852 dans la 4e circonscription de Paris, il refuse de prêter le serment le serment de fidélité à Louis-Napoléon et ne siège pas[4],[8]. Lors des législatives de 1857 il est de nouveau réélu dans la 5e circonscription de la capitale tout en refusant de prêter le serment. C'est finalement en 1864, lors d'une élection partielle dans la 1re circonscription de Paris pour remplacer Léonor-Joseph Havin, également élu dans la Manche, qu'il accepte de prêter le serment préalable et se fait élire. Il siège dès lors à gauche au sein du Conseil législatif, et s'implique dans les dossiers concernant les affaires étrangères et l'instruction publique. Battu par Léon Gambetta lors des législatives de 1869 de mai, puis de nouveau en novembre par Henri Rochefort lors de la vacance du siège en novembre, il devient maire du 8e arrondissement de Paris le 4 septembre 1870[6].

Lors des législatives de 1871, il est élu député de Seine-et-Oise et siège au sein de la gauche républicaine[6]. Élu sénateur inamovible en 1875, il fut élu membre de l'Académie des sciences morales et politiques en 1881.

Mort et inhumation[modifier | modifier le code]

Durant les dernières années de sa vie, Hippolyte Carnot devient membre du conseil de perfectionnement de l'École libre des sciences politiques[9].

Hippolyte Carnot meurt trois mois après l'élection présidentielle qui voit la victoire de son fils Sadi. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 11).

Ses papiers personnels sont conservés aux Archives nationales sous la cote 108AP[10].

Relations avec son frère[modifier | modifier le code]

Les deux frères Carnot n’ont guère en commun que leur famille et leur nom prestigieux. Avec des personnalités fort différentes, ils auront également des carrières différentes.

Biographe de Sadi[modifier | modifier le code]

Hippolyte Carnot est le frère cadet de Sadi Carnot, fondateur de la thermodynamique décédé prématurément à l’âge de 36 ans en 1832. Il est curieux de noter que ce n’est qu’en 1863 et 1869, soit plus de trente ans après la mort de Sadi, qu’Hippolyte rapporte pour la première fois, et de façon indirecte[11], quelques détails sur la vie et la carrière de son frère. L’intérêt porté à l’œuvre de Sadi Carnot, perceptible notamment avec la réimpression des Réflexions en 1872 dans les Annales scientifiques de l’École Normale Supérieure, explique certainement pourquoi Hippolyte se décide enfin en 1878 à présenter ses souvenirs sous une forme plus élaborée. Bien que cette Notice biographique sur Sadi Carnot, insérée dans un volume édité par Hippolyte en hommage à son frère, soit considérée par la plupart des auteurs comme la meilleure source pour la biographie de Sadi, un examen critique approfondi amène à douter de sa réelle valeur documentaire[2]. Par exemple, dans ses souvenirs sur son séjour de quelques semaines en France durant l’été 1820, Hippolyte déduira à tort, du fait des relations de Sadi avec Clément-Désormes, une date postérieure à la publication des Réflexions.

Rôle ambigu[modifier | modifier le code]

C’est au printemps 1832 que Sadi, en pleine possession de ses facultés intellectuelles, découvre le principe de l’équivalence et reprend les conclusions d’un long mémoire, que détruira Hippolyte, dans de brèves notes qui seront conservées, et dont son neveu Adolphe sera le premier à saisir la signification en 1878. On peut s’étonner et regretter qu’Hippolyte ait attendu si longtemps pour remettre à l’Académie des sciences, avec le manuscrit des Réflexions, les cahiers de notes de l’auteur permettant de procéder à une meilleure mise à jour. Cette négligence coûtera à la mémoire de son frère le fait, qu’en plus d’être reconnu comme l’auteur du principe de Carnot, il soit également reconnu comme l’auteur du premier principe ou principe de conservation de l’énergie. D’autre part, les notes manuscrites, transmises par Hippolyte à la suite les unes des autres, sans référence aux documents originaux ainsi que les quelques erreurs typographiques de sa réédition des Réflexions (1878) affectent un point particulièrement important du raisonnement relatif à ce que l’on a appelé plus tard le cycle de Carnot[2].

Il semble qu’Hippolyte ait eu quelques réticences à mettre en évidence la supériorité intellectuelle de son frère aîné, notamment en matière d’économie, domaine où il pensait le surpasser. Il reprochera même à ce dernier son « dédain pour la philosophie provenant des études très exclusives de l’École polytechnique ». Alors que dans les Mémoires sur Carnot, en 1863, Hippolyte écrivit que son frère s’adonna « avec une pénétration remarquable aux sciences économiques », il négligea (ou se garda bien) d’en dire plus en 1878 dans sa Notice biographique sur Sadi Carnot[2]. Hippolyte publiera un « fragment sur l’économie politique » dans lequel le texte de Sadi n’est manifestement pas respecté ni sur le fond ni dans son étendue ce qui ne laisse voir à peu près rien de la vigueur de la pensée de Sadi en ce domaine[12].

Publications[modifier | modifier le code]

Auteur[modifier | modifier le code]

  • Gunima, nouvelle africaine du XVIIIe siècle (1824)
  • Le Gymnase, recueil de morale et de littérature (1828)
  • Le Supplice de Torregiano (1833)
  • Le Vaisseau chinois (1833)
  • Légende de David (1834)
  • La Pêche des Esquimaux (1834)
  • Grégoire (Abbé Henri), Évêque constitutionnel de Blois (6 volumes, 1837-45)
  • Mémoires de Barère de Vieuzac (4 volumes, 1842-44)
  • L'Allemagne avant l'invasion française (1842)
  • L'Allemagne pendant la Révolution (1843)
  • Les Esclaves noirs (1844)
  • De l'esclavage colonial (1845)
  • Histoire des sectes religieuses d'après les papiers de l'Abbé Grégoire (1845)
  • Les Radicaux et la Charte (1847)
  • Le Ministère de l'Instruction Publique et des Cultes, depuis le jusqu'au (1848)
  • L'Insurrection littéraire en Allemagne (1848)
  • Doctrine Saint-Simonienne (1854)
  • Mémoires sur Carnot par son fils (2 volumes, 1861-63)
  • Œuvres de Saint-Simon par Enfantin précédées de deux notices historiques par H. Carnot (1865)
  • La Révolution française, résumé historique (2 volumes, 1867)
  • L'Instruction populaire en France, débats parlementaires (1869)
  • Ce que serait un nouvel Empire (1874)
  • Lazare Hoche, général républicain (1874)
  • D'une École d'Administration (1878)
  • Henri Grégoire, évêque républicain (1882)

Co-auteur[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/POG/FRAN_POG_05/p-442uwzkou--1ht5muhl1udo1 »
  2. a b c d e f g h et i Sadi Carnot et l'essor de la thermodynamique, CNRS Éditions
  3. Rémi Dalisson, « Exil et éducation politique (1815-1825) », dans Hippolyte Carnot - 1801-1888 : La liberté, l'école et la République, CNRS Éditions, coll. « Histoire », (ISBN 978-2-271-12991-8, lire en ligne), p. 35–56
  4. a b c et d « CARNOT Hippolyte [CARNOT Lazare, Hippolyte] - Maitron », sur maitron.fr, (consulté le )
  5. Le Semeur, journal religieux, politique, philosophique et littéraire, tome IV, année 1835, page 15.
  6. a b c d e f et g « Lazare, Hippolyte Carnot - Base de données des députés français depuis 1789 - Assemblée nationale », sur www2.assemblee-nationale.fr (consulté le )
  7. Source Francs-Maçons célèbres: Franc-Maçon et loge. Dictionnaire: Liste et Biographies
  8. Au lendemain du coup d’État de 1851, une note de police, datée d’août 1852, visait Lazare Hippolyte Carnot, ancien représentant du peuple qui, muni d’un passeport (intérieur) de la préfecture de police de Paris, se rendait à Évaux-les-Bains dans la Creuse. Il est recommandé au préfet de la Creuse « d’exercer une surveillance convenable à son égard pendant son séjour dans le département ».
  9. Gérard Vincent et Anne-Marie Dethomas, Sciences po: Histoire d'une réussite, Plon (réédition numérique FeniXX), (ISBN 978-2-259-26077-0, lire en ligne)
  10. « Salle de lecture virtuelle », sur archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ).
  11. La première référence se trouve dans le t.II des Mémoires sur Carnot par son fils (Paris, 1863). La seconde concerne une note rédigée par Marie François Sadi Carnot et insérée par le comte Paul de Saint-Robert dans sa Notice biographique sur Sadi Carnot, note provenant selon toute vraisemblance des souvenirs d’Hippolyte Carnot
  12. Sadi laissera en particulier un manuscrit concernant l’économie politique et les finances publiques. Par ailleurs on sait aujourd’hui qu’il existe des formes d’analogies entre l’équilibre thermodynamique et économique

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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