Lac Mead

Lac Mead
Image illustrative de l’article Lac Mead
Vue panoramique sur le lac Mead, dans le Nevada.
Administration
Pays Drapeau des États-Unis États-Unis
État Drapeau du Nevada Nevada
Drapeau de l'Arizona Arizona
Géographie
Coordonnées 36° 02′ 01″ N, 114° 27′ 49″ O
Type Lac artificiel
Origine Barrage Hoover (années 1930)
Superficie 640 km2
Longueur 180 km[1]
Altitude 372 mVoir et modifier les données sur Wikidata
Profondeur
 · Maximale

162 m
Volume 32,236 km3
Hydrographie
Alimentation Colorado, Virgin River et Muddy
Émissaire(s) Colorado
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
(Voir situation sur carte : États-Unis)
Lac Mead
Géolocalisation sur la carte : Nevada
(Voir situation sur carte : Nevada)
Lac Mead
Géolocalisation sur la carte : Arizona
(Voir situation sur carte : Arizona)
Lac Mead

Le lac Mead (en anglais, Lake Mead) est un lac artificiel américain, situé dans les États du Nevada et de l'Arizona. Créé sur le cours du Colorado par la construction du barrage Hoover, il a une longueur de 180 km en amont de l'ouvrage, une superficie de 640 km2, compte 885 km de rivage et contient environ 32,236 km3 d'eau. Outre le Colorado qui s'y déverse à l'est, la Virgin et la Muddy se jettent dans le lac Mead, au nord.

Quand il est plein, il représente le plus grand réservoir aux États-Unis en termes de capacité d'eau.

Cependant, le lac n'a pas atteint sa pleine capacité depuis 1983 en raison d'une combinaison entre la sécheresse et l'augmentation de la demande en eau.

Le réservoir sert à alimenter en eau les États de l'Arizona, du Nevada et de Californie, fournissant près de 20 millions de personnes et de grandes surfaces agricoles.

Histoire[modifier | modifier le code]

Le lac a été nommé d'après Elwood Mead (), qui fut le commissaire du Bureau des Réclamation des États-Unis de 1924 à 1936 au cours de la planification et de la construction du projet Boulder Canyon qui a créé le barrage Hoover et le lac.

L'eau accumulée par le barrage Hoover a forcé l'évacuation de plusieurs villages, notamment St. Thomas, dans le Nevada, dont les derniers résidents ont quitté la ville en 1938[2]. Les ruines de St. Thomas sont parfois visibles lorsque le niveau d'eau du lac Mead descend en dessous de la normale[2].

Le , un bombardier Boeing B-29 s'est écrasé dans le lac. Son épave demeure toujours au fond du lac.

Géographie[modifier | modifier le code]

Il s'agit d'un lac artificiel créé par le barrage Hoover sur le Colorado dans les années 1930.

Il s'étend sur 180 km de long en amont de l'ouvrage, mesure 640 km2, possède 885 km de rivage et retient environ 32 236 km3 d'eau. La Virgin et la Muddy se jettent dans le lac Mead, au nord.

Enjeux liés à l'eau et prospective[modifier | modifier le code]

Il alimente Las Vegas, la Californie, le Nevada et l'Arizona par un aqueduc, répondant aux besoins en irrigation, loisirs (Cf. par ex : Lake Mead National Recreation Area) et eau potable de plus de 20 millions de personnes, avec un problème de surexploitation et de contamination par certains polluants dont pesticides et perchlorate d'ammonium[3], un perturbateur endocrinien, qui au-delà d'une certaine dose peut affecter le système hormonal, via la thyroïde, et peut-être aussi (à plus fortes doses) causer une augmentation de risque de cancer de la thyroïde ou de troubles du développement neurologique.

La hausse de la consommation d'eau, ajoutée au changement climatique, menace la pérennité du lac[4]. De nouvelles îles apparaissent d'ailleurs à sa surface. Près d'Overton, la ville fantôme de Saint Thomas, engloutie par la création du lac en 1938, est réapparue trois fois depuis lors : sous l'effet de la sécheresse, en 1957 ; en 1965, lorsque le remplissage du lac Powell, derrière le barrage de Glen Canyon, a fait chuter le niveau du lac Mead ; en 2002, lorsque la croissance de la demande d'eau et la sécheresse ont conduit le site à son état d'exposition actuel[5].

Pour pallier cela, un pipeline pourrait être installé pour aller pomper l'eau des nappes souterraines du nord, à 400 kilomètres, dans la région du Great Basin.

En 2022 le lac était à son plus bas niveau historique du fait de la sécheresse et des pompages excessifs[6].

Anecdotes[modifier | modifier le code]

Malgré son nom, la ville proche de Meadview ne donne pas sur le lac.

Le classement des endroits où ne pas aller, pour les préserver[7],[8], publié par le guide américain Fodor's, créé en 1949 à Paris par l'écrivain d'origine hongroise Eugene Fodor[9], mentionne explicitement ce lac dans un groupe de villes et lieux à éviter[8].

Jeux vidéo[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. , 885 km de rivage
  2. a et b Scott Gold, « It's a Historic Drought », Los Angeles Times,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  3. Brechner RJ, Parkhurst GD, Humble WO, Brown MB, Herman WH., Ammonium perchlorate contamination of Colorado River drinking water is associated with abnormal thyroid function in newborns in Arizona. J Occup Environ Med. 2000 ; Aug;42(8):777-82. (Résumé).
  4. Impacts environnementaux d’une croissance urbaine démesurée : le cas de Las Vegas.
  5. (en) Erin Elizabeth Eichenberg, Lake Mead, Arcadia Publishing, , 128 p. (ISBN 9781467132541, lire en ligne), p. 75.
  6. Zone Environnement- ICI.Radio-Canada.ca, « Le plus gros réservoir d’eau aux États-Unis est en train de s’assécher », sur Radio-Canada.ca,
  7. Article dans Positiv [1]
  8. a et b Article dans ETX [2]
  9. Eugène Fodor a fait des études d'économie politique en France. Il s'engage dans l'armée américaine pendant la Seconde Guerre mondiale. Après avoir d'abord préparé ses guides à Paris, il s'installe en 1964 aux États-Unis, dans le Connecticut. « Eugene Fodor », Encyclopaedia Britannica (en ligne).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]