La Princesse errante

La Princesse errante

Titre original 流転の王妃
Ruten no ōhi
Réalisation Kinuyo Tanaka
Scénario Natto Wada
Hiro Saga (biographie)
Acteurs principaux
Sociétés de production Daiei
Pays de production Drapeau du Japon Japon
Genre drame
film biographique
Durée 103 minutes
Sortie 1960

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

La Princesse errante (流転の王妃, Ruten no ōhi?) est un film japonais réalisé par Kinuyo Tanaka et sorti en 1960. Le film est une fiction adaptée de la biographie homonyme de Hiro Saga qui épouse en 1937 Pujie, le frère de l'empereur du Mandchoukouo, et qui ainsi se retrouve impliquée dans la politique colonialiste de l'empire du Japon[1].

Synopsis[modifier | modifier le code]

Tokyo, 1937. Ryūkō est une jeune fille insouciante d'origine noble qui se rêve en artiste peintre et vit auprès de ses parents et de sa grand-mère dans une luxueuse demeure familiale. Lorsque le général Asabuki se fait l'ambassadeur de l'Armée pour proposer un mariage entre Ryūkō et Futetsu, le frère cadet de l'empereur du Mandchoukouo, la famille est dans un premier temps réticente. Mais la raison politique, le prestige et une première rencontre où Futetsu fait bonne impression finissent de convaincre la famille et le mariage est célébré le .

Ryūkō quitte le Japon avec son époux, elle est présentée à l'empereur du Mandchoukouo et le couple s'installe à Hsinking. En 1938, Ryūkō donne naissance à une fille, Eisen, et le mariage a l'air heureux. Cette période de bonheur est brusquement interrompue lors de l'invasion soviétique de la Mandchourie en . Futetsu est fait prisonnier par les soviétiques tandis que Ryūkō et ses proches sont contraints de fuir vers le sud en direction de la Corée. Au bout de dix-sept mois ponctués de longues marches épuisantes, de privations et d'un séjour dans la prison de Yanji durant lequel l'impératrice meurt des suites de la malnutrition et du manque d'opium, Ryūkō et sa fille Eisen parviennent enfin à regagner le Japon.

Eisen grandit entourée de sa mère et de ses grands-parents et devient une jeune fille enjouée. Ryūkō a enfin des nouvelles de son mari Futetsu, toujours emprisonné, et le couple est autorisé à s'échanger des lettres quand un nouveau malheur les frappe. Leur fille Eisen est retrouvée morte en sur le mont Amagi, à la suite de ce qui semble être un suicide d'amour.

Fiche technique[modifier | modifier le code]

Photographie de mariage de Pujie et de Hiro Saga en 1937.

Distribution[modifier | modifier le code]

Entre parenthèses sont indiqués les noms des personnalités historiques correspondants aux personnages dans le film.

Autour du film[modifier | modifier le code]

Quelques mois après la publication en des mémoires de Hiro Saga (sous le nom de Hiro Aishinkakura, prononciation japonaise des idéogrammes de son nom de mariage, Hiro Aisin-Gioro), un projet de film est mis en place et un contrat est signé entre Hiro Saga, sa plus jeune fille Kosei, Kinuyo Tanaka, Machiko Kyō et Hideo Matsuyama, le directeur général de la Daiei. Dès le départ, le film est conçu comme un josei eiga (film pour les femmes). Ici, non seulement ce film parle de femmes et vise un public de femmes mais il est aussi conçu par des femmes, avec Kinuyo Tanaka à la réalisation et Natto Wada au scénario[4].

La Princesse errante est le 4e film réalisé par Kinuyo Tanaka et le premier qu'elle tourne en couleur. Il a été classé au 26e rang des meilleurs films japonais de l'année 1960 par la revue Kinema Junpō[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) Irene Gonzalez-Lopez et Michael Smith, Tanaka Kinuyo : Nation, Stardom and Female Subjectivity, Édimbourg, Edinburgh University Press, , 296 p. (ISBN 978-1-4744-0969-8), p. 155.
  2. a et b (ja) La Princesse errante sur la Japanese Movie Database.
  3. « La Princesse errante », sur Centre national du cinéma et de l'image animée (consulté le ).
  4. (en) Irene Gonzalez-Lopez et Michael Smith, Tanaka Kinuyo : Nation, Stardom and Female Subjectivity, Édimbourg, Edinburgh University Press, , 296 p. (ISBN 978-1-4744-0969-8), p. 158-159.

Liens externes[modifier | modifier le code]