La Feuillie (Seine-Maritime)

La Feuillie
La Feuillie (Seine-Maritime)
La mairie.
Blason de La Feuillie
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité Communauté de communes des 4 rivières
Maire
Mandat
Pascal Legay
2020-2026
Code postal 76220
Code commune 76263
Démographie
Population
municipale
1 262 hab. (2021 en diminution de 3,3 % par rapport à 2015)
Densité 32 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 27′ 47″ nord, 1° 30′ 53″ est
Altitude Min. 90 m
Max. 219 m
Superficie 39,76 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Rouen
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Gournay-en-Bray
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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La Feuillie

La Feuillie est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie[modifier | modifier le code]

La Feuillie est située dans le Pays de Bray à la limite du Vexin normand. Elle est bordée par la forêt de Lyons et se trouve en Seine-Maritime à 30 kilomètres de Rouen et 20 kilomètres de Forges-les-eaux.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Topographie et géologie[modifier | modifier le code]

Voies de communications et transports[modifier | modifier le code]

Réseau routier[modifier | modifier le code]

La Feuillie est située au carrefour de la route nationale 31 (route européenne 46) et de l'ancienne route nationale 321 déclassée en RD 921.

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays de Bray, bien arrosé et frais[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 838 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Forges-les-Eaux à 17 km à vol d'oiseau[5], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 860,1 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

La Feuillie est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rouen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 317 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (59,3 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (62,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (38,7 %), forêts (37,2 %), prairies (17,7 %), zones agricoles hétérogènes (2,9 %), zones urbanisées (2,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,8 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous la forme Foilloie en 1293[15].

Le toponyme est issu de l'ancien français feuillie, feuillée, « habitation, loge construite ou couverte de feuilles »[16], qui évoque une habitation temporaire, sans doute en relation avec une activité forestière (bûcherons, charbonniers, gardiens d'animaux, gardes forestiers…).

Homonymie avec La Feuillie (Manche).

Histoire[modifier | modifier le code]

  • 1289 : première mention du manoir royal de La Feuillie-en-Lyons fréquemment utilisé par Philippe le Bel et ses enfants. Il y séjourna 27 fois (séjours attestés) pendant son règne (1286-1314). Il y a fait installer l'un des tout premiers haras du royaume. Il était déjà détruit en 1541.
  • XIVe siècle : La Feuillie devient une paroisse.
  • Jusqu'au XVIe siècle, les défrichements continuent, de nombreux hameaux apparaissent.
  • 1560 : Charles IX remplace le manoir et le remplace par le château de Richebourg, dont le pavillon de chasse est démoli en 1826. Il en reste aujourd'hui le porche d'entrée, une tour de guet et un bâtiment de ferme.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1790 1792 François Fleury    
1792 1792 Jacques Durand    
1792 1814 P.J. Dujardin    
1814 1816 M. Blondel   Notaire
vers 1822 1825 André Martin Douelle   Propriétaire
Les données manquantes sont à compléter.
vers 1836   Jean Benoit Auger    
Les données manquantes sont à compléter.
vers 1874 vers 1899 Théodule Letellier    
vers 1904   Adolphe Ravette    
Les données manquantes sont à compléter.
vers 1926   Louis Poullard    
Les données manquantes sont à compléter.
1999 En cours
(au 10 août 2020)
Pascal Legay UMPLR Conseiller d’entreprise dans un cabinet d’expertise comptable
Réélu pour le mandat 2020-2026[17],[18]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].

En 2021, la commune comptait 1 262 habitants[Note 3], en diminution de 3,3 % par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 4002 5102 5012 2842 1542 0972 1001 9681 959
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 7791 7241 6181 5801 5151 5861 3781 3401 288
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 2431 1981 1299889961 0021 0381 1041 090
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
1 0391 0211 0221 0301 0081 0961 1941 2071 275
2017 2021 - - - - - - -
1 2961 262-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

L'église Saint-Eustache.
  • Église Saint-Eustache. La Feuillie est connue pour son clocher, qui est le plus haut clocher ardoisé de France (54 m). Ce clocher est tombé du fait de la tempête Lothar (), mais sa restauration est désormais achevée, et le bourg a retrouvé son titre.
  • Château du Richebourg. Il reste le porche d'entrée du château, érigé par Charles IX, démoli en 1826.
  • Puits des Mazis (1894), il fait 90 m de profondeur.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

  • Pierre Ernest Séré-Depoin (1824-1901), né le à La Feuillie, banquier, maire de la ville de Pontoise de 1865 à 1871.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armes de La Feuillie

Les armes de la commune de La Feuillie se blasonnent ainsi :

D'azur à la silhouette de village d’argent planté d’arbre de sinople, l’église au centre avec un long clocher accosté à dextre d’une tête de cerf contournée et à senestre d’un casque à nasal, taré de profil, soutenu d’une épée basse, le tout d’argent au chef aussi de sinople soutenu d’un filet d’or.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre La Feuillie et Forges-les-Eaux », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Forges » (commune de Forges-les-Eaux) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « Forges » (commune de Forges-les-Eaux) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Rouen », sur insee.fr (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 77.
  16. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t. 2 : Formations non romanes ; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p. 1210.
  17. Marie-Géraldine Dartois, « Municipales 2020 : Pascal Leguay brigue un nouveau mandat à La Feuillie : Pascal Legay est motivé pour continuer l'aventure à la tête de la commune de La Feuillie. Pour les élections municipales, il s'est entouré de 10 colistiers dont 5 nouvelles têtes », L'Éclaireur - La Dépêche,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Le maire sortant, Pascal Legay, brigue un nouveau mandat à La Feuillie . Conseiller d’entreprise âgé de 56 ans, il a intégré la vie municipale en 1995 en tant que conseiller. Il est maire depuis 1999 ».
  18. « Liste des maires » [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.