Léopold Ritondale

Léopold Ritondale
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Fonctions
Maire
Conseiller régional
Biographie
Naissance
Décès
(à 86 ans)
Hyères
Nationalité
Activité
Autres informations
Conflit
Distinction

Léopold Ritondale est un homme politique français, né à Hyères le , mort à Hyères le [1].

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Né en 1921 à Hyères, sur l'île de Porquerolles[réf. souhaitée], de parents paysans calabrais, Léopold Ritondale obtient le diplôme de l'Institut d'urbanisme de Paris et de l'École nationale d'administration municipale.

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Léopold Ritondale est mobilisé à 18 ans, le , pour aller combattre sur le Front de Somme. À 19 ans, il reçoit la croix de guerre 1939-1945 avec deux citations. Après l'armistice en , il devient sous-officier au 25e BCA de Hyères en février 1941, mais l'occupation allemande le place en congé d'armistice.

Il s'engage dans la Résistance intérieure française et dirige un groupe local à partir de janvier 1943. Il entre également dans la police de Hyères le . Arrêté par les troupes d'occupation italiennes pour sa participation à la Résistance, il est interné dans différents camps (Sainte-Anastasie du 1er juin au puis Hyères du au ) pour être finalement déporté en Italie du 12 au . Il attendra son jugement à Breil, sous occupation italienne du au .

Libéré par la débâcle de l'armée italienne, il revient vers la Résistance intérieure française qui le nomme joint-chef de centaine le puis chef de centaine le . Il se distingue lui et sa section lors de la Libération de Hyères le , ce qui lui vaut une nouvelle croix de guerre avec citation.

Faisant une pause de quelques mois dans sa ville natale où il met sur pied une section militaire, il part en pour les Alpes, faisant désormais partie du 1er bataillon de chasseurs alpins.

Là, les combats sont rudes : la campagne du Haut-Queyras et celle de la Haute-Maurienne, puis l'offensive générale dans les Alpes, le , où il se fait une nouvelle fois remarquer par sa pugnacité à enlever son objectif, au col du Petit Mont-Cenis. Il participe ensuite à l'occupation de l'Italie et de l'Autriche. En , il demande sa démobilisation, qui est acceptée.

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Après sa carrière militaire, Léopold Ritondale entre à la mairie d'Hyères, le , en tant que commis de mairie. Il ne quittera plus sa ville et sa mairie, à part une interruption d'un an à Chamonix. Peu à peu il gravit les échelons de l'administration communale hyéroise : directeur des services, secrétaire général adjoint, secrétaire général.

Collaborant étroitement avec le maire dans le cadre de ses fonctions, il se brouille en 1983, avec le successeur de Jean-Jacques Perron à l'Hôtel de Ville, le socialiste Gaston Biancotto. Ambitieux, il décide alors de se présenter aux élections municipales contre Gaston Biancotto. Passé de fonctionnaire à maire Divers droite, il conservera son titre jusqu'en 2008, remportant trois autres élections contre de grands responsables politiques locaux. Il devient aussi conseiller régional et conseiller général.

Autodidacte, il traverse toutes les turpitudes de la vie politique varoise dans ces années particulièrement troublées. Ainsi, à Hyères, surnommé « Hyères-les-Bombes » pour le nombre impressionnant d'attentats à l'explosif contre des restaurants, d'incendies de boîtes de nuit ou de mitraillage de bars, Léopold Ritondale est passé à tabac devant chez lui par des hommes armés de battes de baseball, le , puis trois ans plus tard, c'est la députée Yann Piat qui est assassinée le . Léopold Ritondale soutiendra pourtant, dans l'incrédulité générale qu'« il n'y a pas de mafia dans [sa] ville[2] ». Le comportement de Léopold Ritondale fut souvent jugé atypique et quelquefois même amoral et irresponsable : ainsi en 2002, lorsqu'il alla soutenir dans la commune voisine de La Londe, lors d'une élection partielle, la liste PS-PCF.

Affaibli par ses 80 ans passés, il décide au cours de son dernier mandat de ne pas se représenter, pour raison de santé, après 60 ans de gestion municipale. Il participe cependant à la campagne victorieuse de son dauphin, Jacques Politi. Il décède avant la passation de pouvoir, à La Timone à Marseille, laissant le souvenir d'une personnalité hors du commun. Il avait par ailleurs reçu en 2006 la Marianne d'Or, catégorie Citoyenneté[3].

Image publique[modifier | modifier le code]

Léopold Ritondale était aussi connu pour être une personnalité publique truculente. Volontiers blagueur et grand amateur de pétanque, il ne craignait pas non plus les fantaisies vestimentaires.

Hommage[modifier | modifier le code]

Le , le maire d'Hyères Jacques Politi renomme la voie Olbia avenue Léopold-Ritondale[4].

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Moteur de recherche des décès », sur matchid.io (consulté le ).
  2. Le Nouvel Observateur du 10 octobre 1996
  3. « [http://presseparlementaire.fr/pages/RP888/RP888-aufilactualite.htm ..: La Revue Parlementaire n�888 - Social : la fin d'un mod�le ? :..] », sur presseparlementaire.fr (consulté le )
  4. "Léopold Ritondale remplace la Voie Olbia", varmatin.com], aout 2010