Léon Chic

Léon Chic
Description de l'image Léon Chic.jpg.
Nom de naissance Léon-Prudencio Chic
Naissance
Oviedo
Décès (à 97 ans)
Brest
Activité principale Chef de la Musique des équipages de la flotte de Brest
Activités annexes Compositeur
Distinctions honorifiques Légion d'honneur

Léon Chic est un chef de musique militaire et compositeur français né le à Oviedo (Espagne) et mort le à Brest.

Biographie[modifier | modifier le code]

Léon-Prudencio Chic naît le à Oviedo, en Espagne[1],[2].

Il est le fils d'un chef de musique de l'armée espagnole, d'origine française, avec qui il commence ses études musicales[1],[3].

Il commence sa carrière de chef sous l'autorité de l'amiral Leblanc (station navale du Brésil et des mers du Sud)[4].

En 1849, son ouverture Sainte-Cécile est couronnée au concours du ministère de la Guerre et il est nommé chef de la Musique des équipages de la flotte de la division de Brest en 1850[1],[3].

En 1858, il est décoré de la Légion d'honneur par Napoléon III, à l'occasion d'un grand bal donné en l'honneur de l'Empereur[5],[2].

Léon Chic prend sa retraite de la Marine en 1879 mais reste une personnalité musicale active, au sein notamment de plusieurs jurys de concours de musiques militaires et d'orphéons[1].

Très attaché à la Bretagne, il s'en inspire dans nombre de ses compositions[1].

Comme compositeur, il est l'auteur de musiques originales pour orchestre d'harmonie et de nombreuses transcriptions, fantaisies et adaptations de morceaux classiques et modernes, ouvertures et suites, de Mozart, Weber et Rossini notamment[5].

Léon Chic meurt le à Brest[1],[2]. Il était chevalier de la Légion d'honneur, chevalier de l'ordre de Saint-Stanislas, officier d'Académie, membre de la Société académique de Brest[6].

Œuvres[modifier | modifier le code]

On doit à Léon Chic plus de quatre cents œuvres[3],[4], des pas redoublés, marches, retraites ou polkas, des pages descriptives, ainsi que plusieurs transcriptions et arrangements en fantaisies d'ouvrages lyriques[3]. En ce domaine, signalons La Création de Haydn, des polonaises de Chopin, l'ouverture des Franc-Juges de Berlioz, le final de la Première symphonie de Beethoven, l'adagio et menuetto de la Quatrième symphonie, Léonore, Sonate pathétique, l'ouverture de Manfred de Schumann, la Schiller-Marsch de Meyerbeer, souvent « citée en exemple comme modèle de goût et d'habileté d'orchestration »[3].

À son catalogue, figurent également[5],[7] :

  • Recueil d'airs nationaux et Domine Salvum, arrangés de manière à pouvoir être exécutés par 10 instrumentistes comme par les musiques les plus complètes (1869)
  • Le Retour du pardon, grande fantaisie avec solo de musette sur des airs populaires de Bretagne (1877)
  • Le Pardon de Ploërmel, fantaisie d'après Meyerbeer (1883)
  • Heure de féerie (1889)
  • Les Pyrénées (1890)
  • Au fil de l'eau, polka (1896)
  • À travers champs, idylle rustique (1898)
  • Champagne rose, mazurka (1900)
  • À toute vapeur, pas redoublé pour harmonie et fanfare (1903)
  • Le Retour des moissonneurs, gavotte
  • Fantaisie espagnole
  • Quadrille rustique
  • Marche des escadres
  • Les Pupilles de la Marine
  • Espoir charmant
  • Gai ombrage
  • Invitation au boléro
  • Marche des Cannières
  • Marche funèbre
  • Sainte-Cécile, ouverture
  • Une nuit à Séville, sérénade
  • Les Deux marins
  • L'Orphéon en fête
  • Salut aux Orphéons

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f Bellaing 1992, p. 63.
  2. a b et c « Chic, Léon Prudencio », sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  3. a b c d et e Mussat 1996, p. 70.
  4. a et b Schmitt 2002, p. 71.
  5. a b et c Bellaing 1992, p. 64.
  6. Jules Martin (préf. Maurice Donnay), Nos auteurs et compositeurs dramatiques : portraits et biographies, Paris, Ernest Flammarion, (lire en ligne), p. 119
  7. Schmitt 2002, p. 71-72.

Liens externes[modifier | modifier le code]