L'Idiot

L’Idiot
Image illustrative de l’article L'Idiot
Une page du manuscrit de L'Idiot illustrée par Dostoïevski.

Auteur Fiodor Dostoïevski
Pays Drapeau de l'Empire russe Empire russe
Genre Roman
Version originale
Langue Russe
Titre Идиот
Éditeur Roussky vestnik
Date de parution 1868-1869
Version française
Traducteur Victor Derély
Éditeur Plon
Lieu de parution Paris
Date de parution 1887

L'Idiot (en russe : Идиот) est un roman de l'écrivain russe Fiodor Dostoïevski publié en feuilleton en 1868 et 1869 dans Le Messager russe, et en édition séparée en deux volumes en 1874.

Composition[modifier | modifier le code]

Dostoïevki commence L'Idiot à Genève, où il arrive le . Ses premières notes à propos du roman remontent à la mi-, mais le , il détruit la première mouture du texte et recommence un nouveau récit. Il commence la deuxième partie du roman en , puis, à grand peine la troisième partie. En , la famille Dostoïevski quitte Genève et part pour Milan et s'installe en novembre à Florence. Le roman est terminé en [1].

Sur le plan personnel, c'est une période extrêmement difficile pour Dostoïevski. En , contre l'avis de sa famille, il épouse Anna Grigorievna Snitkina, une jeune sténographe qu'il avait engagée l'automne précédent. Mais la multiplication de ses crises d'épilepsie pousse ses médecins à lui recommander un séjour à l'étranger. Le couple Dostoïevski part d'abord pour Moscou, puis visite l'Allemagne (Vilnius, Kaunas, Berlin, Dresde, puis Hombourg, Baden-Baden, Bâle[2]...)

Un tableau marquant[modifier | modifier le code]

Le Christ mort (1521), par Hans Holbein le Jeune.

Le très bref séjour bâlois, le , est l'occasion d'une émotion esthético-religieuse pour Dostoïevski, qui est profondément touché par la vision du tableau du peintre Hans Holbein le Jeune, Le Christ mort[3].

« En route pour Genève, nous avons fait une halte d'une journée à Bâle. Nous voulions voir au musée local un tableau dont mon mari avait entendu parler. Ce tableau est l'œuvre de Hans Holbein, il représente un Christ ayant subi des souffrances inhumaines, qu'on a descendu de la croix et dont le corps est offert à la décomposition. Son visage boursouflé est couvert de plaies sanglantes et son apparence est horrible. Ce tableau a produit sur Fiodor une impression écrasante, et il s'est arrêté devant, comme frappé par la foudre. Quant à moi, je n'avais pas la force de le regarder :il me faisait trop mal, surtout que ma santé n'était pas très bonne. Je suis allée voir les autres salles. Quand je suis revenue quinze minutes ou vingt minutes plus tard, Fiodor était toujours planté devant le tableau, comme enchaîné. Son visage bouleversé présentait cette expression d'épouvante que j'avais observée dans les premières minutes d'une crise d'épilepsie. J'ai pris doucement mon mari par le bras, je l'ai emmené dans une autre salle et fait asseoir sur un banc, Heureusement, elle n'eut pas lieu : Fiodor se calma peu à peu et, au moment de sortir du musée, il insista pour retourner voir le tableau qui l'avait tant impressionné. »

— Anna Dostoïevskaïa[4],[5].

Dans ces notes sur L'Idiot, Anna évoque une fois encore le choc que le tableau a provoqué sur Dostoïevski : « Cette œuvre l'avait traumatisé et il m'avait dit alors : « Un tel tableau peut faire perdre la foi[6]. » ».

Enfin, on retrouve dans le texte même de l'Idiot, une allusion à ce moment. Une copie du fameux tableau est accrochée au mur de l'appartement de Rogojine, qui affirme aimer regarder cette toile, Dostoïevski met dans la bouche du prince Mychkine la réplique : « Ce tableau ! s'écria le prince, comme sous l'effet d'une pensée soudaine, ce tableau ! Mais ce tableau peut faire perdre la foi à n'importe qui[7] ! »

Le séjour genevois[modifier | modifier le code]

Faute de moyens financiers[8], le couple Dostoïevski s'installe à Genève. Le climat et la ville déplaisent fortement à l'écrivain. De plus, ils ne connaissent personne et sont très isolés, mais c'est surtout la situation financière qui est insupportable. Endetté jusqu'au cou, l'écrivain emprunte pour rembourser partiellement ses dettes et gagner un peu de temps. Dans ses lettres, il ne parle pratiquement que d'argent. Il commence à jouer à la roulette. À Hombourg d'abord, puis en Suisse, à Saxon-les-Bains. Il y laisse ses derniers sous, allant jusqu'à gager l'alliance de sa femme. La vie genevoise ne lui plaît guère et il envisage de s'installer ailleurs. Ses contacts avec l'émigration russe sont mauvais : à Baden-Baden, il rencontre Ivan Gontcharov et se brouille définitivement avec Ivan Tourgueniev. À Genève, il rencontre Alexandre Herzen, il écoute Mikhaïl Bakounine, mais le courant ne passe pas. Il n'y a guère que Garibaldi qui lui laisse une bonne impression.

Le 22 février 1868 ( dans le calendrier grégorien), sa femme donne naissance à une petite fille, Sonia. Mais l'enfant meurt d'un refroidissement le . L'écrivain est très affecté[9]. Le couple s'installe à Vevey. Pour couronner le tout, Dostoïevski apprend qu'il fait l'objet d'une surveillance policière et que sa correspondance est ouverte[10]...

L'Italie[modifier | modifier le code]

En septembre, les Dostoïevski partent pour l'Italie, où ils visitent Milan. Dostoïevski admire le dôme (la cathédrale) « massif, marmoréen, gothique, sculpté à jour et fantastique comme un songe[11] ».

Dostoïevski arrive à Florence au début décembre. Une plaque au no 2 de la Piazza Pitti en face du palais Pitti commémore la présence de l'auteur entre 1868 et 1869, où il achève son roman. Là encore, il se plaint du climat pluvieux, qu'il estime préjudiciable à sa santé et qui lui causerait une multiplication de ses crises d'épilepsie.

Le , il envoie les derniers feuillets de L'Idiot au Messager russe.

Dresde[modifier | modifier le code]

Dostoïevski quitte Florence le et entame un lent voyage de retour vers la Russie : Venise, Vienne, Prague, Dresde, Wiesbaden[12]. De retour à Dresde, Dostoïevski brûle ses brouillons le . Le , il rentre à Saint-Pétersbourg.

Résumé[modifier | modifier le code]

Le prince Mychkine est un être fondamentalement bon, mais sa bonté confine à la naïveté et à l'idiotie, même s'il est capable d'analyses psychologiques très fines. Après avoir passé sa jeunesse en Suisse dans un sanatorium pour soigner son épilepsie, il retourne en Russie pour pénétrer les cercles fermés de la société russe, sans sou ni attache, mais avec son titre de noblesse et un certificat de recommandation en poche. Il se retrouve par hasard mêlé à un projet de mariage concernant Nastassia Filippovna, jeune femme très belle, adulée par un grand nombre de soupirants, mais dont le seul amant est Totzky, son tuteur de 55 ans qui l'a élevée et en a fait sa maîtresse dès la petite adolescence...

Lors de la soirée d'anniversaire de Nastassia Filippovna, le prince Mychkine voit un jeune homme qu'il a déjà rencontré, Parfione Semionovitch Rogojine, arriver ivre et offrir une forte somme d'argent à la jeune femme pour qu'elle le suive. Le prince perçoit le désespoir de Nastassia Filippovna, il éprouve une immense compassion pour elle et un désir infini de la sauver. Il lui propose de l'épouser. Après avoir accepté son offre, elle s'enfuit pourtant avec Rogojine, car, dit-elle, elle appartient à la rue.

Le prince Mychkine part à Moscou faire les démarches nécessaires pour récupérer un héritage considérable dont on vient de découvrir qu'il lui revenait. Il reste six mois à Moscou. Cependant, ces six mois sont pleins de tension. Nastasia Filipovna est plusieurs fois sur le point d'épouser Rogojine ; mais la veille de la noce, elle s'enfuit pour rejoindre le prince, puis fuit le prince à nouveau.

Le prince arrive à Petersbourg et y rencontre Rogojine. Le prince découvre une relation plus torturée encore qu'il ne le croyait entre Nastasia Filipovna et Rogojine. Rogojine est plein de sentiments contradictoires vis-à-vis du prince qu'il hait comme un rival mais adore d'amitié cependant, à cause de l'immense sincérité du prince. Toutefois, au terme d'une journée de tension extrême, Rogojine tente de tuer le prince, mais ce dernier est paradoxalement sauvé par une crise d'épilepsie qui le fait s'écrouler juste avant le meurtre…

Ayant tissé des liens auprès de la famille Epantchine, le prince fait la connaissance d'une société pétersbourgeoise mêlant des bourgeois, des ivrognes, d'anciens militaires, quelques aristocrates et des fonctionnaires fielleux. Se trouvant du jour au lendemain à la tête d'une grande fortune, il avive la curiosité de la société pétersbourgeoise et vient s'installer dans un lieu de villégiature couru, le village de Pavlovsk. Là, le prince Mychkine va développer un amour profond pour la cadette de la famille Epantchine, Aglaïa (Aglaé) Ivanovna. Si celle-ci se montre profondément émue par ce témoignage d'affection, elle le tourne à plusieurs reprises en ridicule devant tout le monde.

Après une intrigue aux multiples rebondissements, il renonce presque malgré lui à Aglaïa pour tenter de sauver l'âme de Nastassia Filippovna en l'épousant. Nastassia aime le prince, mais elle se considère définitivement souillée et perdue par sa liaison avec Totzky. Elle refuse d'entraîner le prince dans sa déchéance et, le jour du mariage, elle s'enfuit à nouveau avec Rogojine. Celui-ci, fiévreux et consumé par sa passion, l'assassine au cours de la nuit qui suit.

Le roman s'achève donc dans la tragédie : Nastassia Filippovna est assassinée par Rogojine, qui par la suite est condamné au bagne. Le prince, redevenu idiot du fait d'une violente crise d'épilepsie, due au traumatisme engendré par la mort de Nastasie Filippovna, est réinterné, et Aglaïa se brouille avec sa famille pour se perdre avec un faux noble polonais.

Personnages[modifier | modifier le code]

Voici 36 des personnages de L'Idiot. L’orthographe des noms provient de la traduction de Victor Derély, disponible sur Wikisource.

Famille du prince
  • Le prince Léon Nicolaïévitch Mychkine, 27 ans, « L’Idiot »
  • Nicolas Andréitch Pavlichtcheff, décédé, bienfaiteur du prince
  • Antip Bourdovsky, 22 ans, faux fils de Pavlichtcheff, simple et nihiliste
Famille de Nastasia Philippovna
  • Nastasia Philippovna Barachkoff, 25 ans, fiancée au prince et à Rogojine
  • Afanase Ivanovitch Totzky, 55 ans, tuteur et amant de Nastasia Philippovna, ami du général Epantchine, soupirant d'Alexandra Ivanovna, propriétaire
  • Daria Alexievna, 40 ans, amie de Nastasia Philippovna et de Totzky, actrice
Famille de Rogojine
  • Parfène Séménitch Rogojine, 27 ans, rival et ami du prince, héritier de la fortune paternelle
  • Sémen Parfénovitch Rogojine, décédé, père de Rogojine, marchand et bourgeois
  • Sémen Séménitch Rogojine, frère de Rogojine
  • madame Rogojine, mère de Rogojine
  • Zaliojeff, ami de Rogojine, muscadin
  • Keller, 30 ans, admirateur du prince, ex-lieutenant, boxeur, journaliste, nihiliste
Famille Epantchine
  • Général Ivan Fédorovitch Épantchine, 56 ans, soupirant de Nastasia, propriétaire
  • Élisabeth Prokofievna Epantchine, 55 ans, femme du général Epantchine, parente éloignée du prince
  • Aglaé Ivanovna Epantchine, 20 ans, fille du général Epantchine et d’Élisabeth Prokofievna
  • Alexandra Ivanovna Epantchine, 25 ans, sœur d'Aglaé
  • Adélaïde Ivanovna Epantchine, 23 ans, sœur d'Aglaé
  • prince Chtch…, 35 ans, fiancé d’Adélaïde, honnête homme
  • Eugène Pavlovitch Radomsky, 28 ans, parent du prince Chtch…, ami du prince, ancien soupirant de Nastasia, aide de camp
  • princesse Biélokonsky, âgée, marraine d’Aglaé
  • prince N…, 45 ans, Don Juan
  • Ivan Pétrovitch, âgé, parent de Nicolas Andréïévitch Pavlistchev, a connu le prince enfant, barine anglomane
Famille Ivolguine
  • Ardalion Alexandrovitch Ivolguine, 55 ans, général en retraite, ancien camarade du général Epantchine
  • Nina Alexandrovna Ivolguine, 50 ans, femme du général Ivolguine
  • Gabriel Ardalionovitch Ivolguine (Gania, Ganka, Ganouchka), 28 ans, fils du général Ivolguine et de Nina Alexandrovna, soupirant de Nastasia et Aglaé, secrétaire du général Epantchine
  • Barbara Ardalionovna Ivolguine (Varka), 23 ans, sœur de Gania
  • Nicolas Ardalionovitch Ivolguine (Kolia), 13 ans, frère de Gania, ami du prince, lycéen
  • Ivan Pétrovitch Ptitzine, 30 ans, mari de Barbara Ardalionovna, usurier
  • Ferdychtchenko, 30 ans, locataire chez les Ivolguine, fonctionnaire, bouffon
  • Marfa Borissovna Térentieff, la quarantaine, veuve, maîtresse du général Ivolguine
  • Hippolyte Térentieff, 18 ans, fils de Marfa Borissovna, ami de Kolia, phtisique, nihiliste
Famille de Lébédeff
  • Loukian Timoféiévitch Lébédeff, 40a, employé, "bas..."
  • Viéra Loukianovna Lébédeff, 20 ans, fille de Lébédeff, amie du prince
  • Tania Loukianovna Lébédeff, 13 ans, sœur de Viéra
  • Lubotchka Loukianovna Lébédeff, 2 mois, sœur de Viéra
  • Wladimir Doktorenko, 20 ans, neveu de Lébédeff, nihiliste

Adaptation au ballet[modifier | modifier le code]

  • 1980 — Première du ballet « L'Idiot » à Leningrad par le maître de ballet Boris Eifman sur le roman homonyme de Dostoïevski et sur la musique de la Symphonie nº 6 de Tchaïkovski[13]
  • 2015 — Au printemps et l'été 2015, au théâtre musical d'Omsk le maître de ballet Nadejda Kalinina crée un ballet original « L'Idiot » sur base du roman homonyme de Dostoïevski et une musique de Tchaïkovski. La chorégraphie est différente de celle de Boris Eifman[14]. La première eut lieu le .

Adaptation au théâtre[modifier | modifier le code]

Adaptation radiophonique[modifier | modifier le code]

Adaptation à l'opéra[modifier | modifier le code]

  • L'opéra L'Idiot en 4 actes est l'œuvre du compositeur russe Mieczysław Weinberg. C'est le dernier opéra de ce musicien, mort en 1996[17]

Adaptation en bande dessinée[modifier | modifier le code]

Adaptations au cinéma et à la télévision[modifier | modifier le code]

Dans la culture populaire[modifier | modifier le code]

The idiot, sorti en 1977, premier album d'Iggy Pop et précurseur de la Cold Wave, est un hommage à l'œuvre de Dostoïevski.

Interprétations[modifier | modifier le code]

L'Idiot est l'un des romans les plus complexes de Dostoïevski. En effet, le récit met en scène une quarantaine de personnages, qui ont tous des caractères bien distincts.

L'enchevêtrement des intrigues donne lieu à des rebondissements permanents et imprévisibles. L'écriture de Dostoïevski parvient à rendre le lecteur anxieux dans l'attente de la réaction de chaque personnage.

En plus d'un portrait fidèle de la « bourgeoisie » russe de cette époque, le roman expose les difficultés de la vérité et de la sincérité dans les cercles mondains. En effet, le prince bouleverse les conventions, car il s'exprime avec clarté, sincérité et spontanéité. Ses contemporains se montreront tour à tour outrés et fascinés par cette caractéristique du prince. Il ne tarde pas en outre à déchaîner les passions et se crée des ennemis (Hippolyte[20], Gania) malgré son caractère débonnaire et angélique.

La figure du prince Mychkine[modifier | modifier le code]

Par bien des aspects, la figure du prince Mychkine est christique : sa simplicité est caractéristique du fol en Christ[21]. En effet, cet homme bon et aimant débarque au milieu d'une société artificielle et corrompue. Il s'exprime avec la simplicité et la force du langage du cœur, ce qui prend nombre de ses contemporains au dépourvu. Il discerne ce qui se trame dans les cœurs et ne se soucie pas des complots et des intrigues qu'il juge superficiels et regrettables. Il pardonne par amour à ses « amis » les trahisons les plus cruelles (celle de Lébédev par exemple), et justifie toujours leur faute par l'ignorance ou la faiblesse. Il représente la douceur de la folie contrastant avec la violence folle qui anime son concurrent et ami Rogojine. En cela, les personnages fous de Dostoïevski poursuivent toute une tradition marquée précédemment par ceux de Nicolas Gogol et poursuivie depuis à travers ceux d'Andreïev, Soljenitsyne ou Oulitskaia[22].

Sa relation avec Nastassia Philippovna n'est pas un amour conventionnel. Il n'hésite pas à déclarer que cette femme est « folle » et que son visage « le terrorise ». Nastassia Philippovna a été abusée au cours de son enfance, et nourrit une culpabilité et un mépris d'elle-même inguérissables. Le prince tente de sauver son âme en lui offrant son amour, sacrifiant sa vie et son amour pour Aglaia. Sa tentative se révèle un échec, et le récit se termine par une boucle, ramenant le prince à son point de départ, en internement en raison de son épilepsie.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Sylvie Luneau, « Préparation de L'Idiot 1866-1869 » 1953, p. XIX.
  2. Sylvie Luneau, « Préparation de L'Idiot 1866-1869 » 1953, p. XVIII.
  3. Selon Leonid Grossman, qui évoque tout cet épisode, c'est même l'un des tableaux qui, de toute sa vie, marqua le plus Dostoïevski :Leonid Grossman 2003, p. 362.
  4. Anna G.Dostoïevskaïa, Mémoires d'une vie Mémoire du Livre, p. 191.
  5. La citation est tirée de Mikhaïl Chichkine, La Suisse russe, Paris, 2007, Fayard, p. 267.
  6. Cité par Mikhaïl Chichkine, op. cit. , p. 268.
  7. L'Idiot, Partie II, chapitre 4, 1953, p. 265-266.
  8. la motivation de s'arrêter semble avoir aussi été motivée par le souci de Dostoïevski de pouvoir éventuellement aider sa femme enceinte dans la seule langue qu'il maîtrisait en Europe, le français : Leonid Grossman 2003, p. 365.
  9. Cependant, dans une lettre du 18 mai à Nikolaï Maikov, Dostoïevski lui recommande de ne pas informer sa famille de la mort de Sonia, car il a l'impression qu'« aucun d'entre eux ne regrettera mon enfant ».
  10. Sylvie Luneau, « Préparation de L'Idiot 1866-1869 » 1953, p. XVII et XVIII.
  11. Virgil Tanase 2014, p. 187.
  12. En 1871, à Wiesbaden, Dostoïevski, joue ses derniers sous, puis s'engage à ne plus jouer, ce dont sa femme aura de la peine à se convaincre.
  13. (en) « Театр балета Бориса Эйфмана », Belcanto.ru (consulté le ).
  14. (ru) I Kisliatsikh / Кисляцких, Юлия., « « L'idiot» devient ballet / балетом. В Музыкальном театре станцуют роман Достоевского » (journal), omsk.aif.ru, Аргументы и Факты в Омске,‎ (lire en ligne).
  15. « L'idiot », sur Rappels, (consulté le )
  16. « L'idiot », sur Rappels, (consulté le )
  17. L'Idiot de Dostoïevski en version opéra avec Bogdan Volkov dans le rôle du prince Mychkine (Ténor) et Piotr Migunov dans le rôle de Rogojine (consulté le 9-3-2017) http://fr.euronews.com/2017/02/15/l-idiot-de-dostoievski-en-version-opera-au-bolchoi
  18. « L'Idiot »
  19. Catherine Géry, KinoFabula : Essais sur la littérature et le cinéma russes, Presses de l’Inalco, , 256 p. (ISBN 978-2-85831-263-4, lire en ligne), p. 86-87
  20. L'Idiot, 2e partie, paragraphe 10
  21. Daniel S. Larangé, "De retour de nulle part : un espace de l’ailleurs chez Fédor M. Dostoïevski", in: Une Suisse, des exils, Emmanuel Cherrier & Karl Zieger (éds.), Valenciennes, Agmen Camelia/Presses universitaires de Valenciennes, 2008 (Recherches valenciennoises ; 27), pp. 137-152.
  22. Daniel S. Larangé, "L’Idiot, au plus haut de la schizophrénie russe", Le Magazine littéraire, 524 (2012), pp. 80-81.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Éditions françaises[modifier | modifier le code]

Études[modifier | modifier le code]

  • Philippe Chardin, Un roman du clair-obscur, "L'Idiot" de Dostoïevski, Paris, Minard, 1976
  • Joseph Frank (trad. de l'anglais par Aline Weill et Joseph Frank), Dostoïevki : Les années miraculeuses (1865-1867) (biographie), Arles, Actes Sud, coll. « Solin », , 714 p. (ISBN 2-7427-1546-0, présentation en ligne)
  • Leonid Grossman (trad. Michèle Kahn, préf. Michel Parfenov), Dostoïevski, Paris, Parangon, coll. « Biographies », , 520 p. (ISBN 2-84190-096-7)
  • Daniel S. Larangé, « De retour de nulle part : un espace de l’ailleurs chez Fédor M. Dostoïevski », in : Une Suisse, des exils, éds. Emmanuel Cherrier et Karl Zieger, Valenciennes, Agmen Camelia/Presses universitaires de Valenciennes, 2008 (Recherches valenciennoises ; 27), pp. 137-152
  • Virgil Tanase, Dostoïevski, Paris, Gallimard, coll. « Folio biographies » (no 92), , 425 p. (ISBN 978-2-07-043902-7) Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jérôme Thélot, "L'Idiot" de Dostoïevski (commentaire), Paris, Gallimard, coll. « Foliothèque » (no 151), , 240 p. (ISBN 978-2-07-033953-2)
  • Romano Guardini (trad. de l'allemand Herni Engelmann et Robert Givord), L'univers religieux de Dostoïevski, Paris, éditions du Seuil, , p. 255

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]