Kasgharie

Kasgharie
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Nom local
(ug) يەتتەشەھەر خانلىقىVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Chef-lieu
Superficie
1 400 000 km2Voir et modifier les données sur Wikidata
Fonctionnement
Statut
Histoire
Fondation
Dissolution
Identité
Langue officielle
Carte montrant le territoire de la Kasgharie de Yakoub Beg et la reconquête par l'armée chinoise.

La Kasgharie ou Kachgarie est une région de Chine occidentale à majorité musulmane, qui proclama son indépendance entre 1866 et 1876 sous le nom de Émirat de Kachgarie, émirat dont l'indépendance ne fut reconnue que par l'Empire britannique, l'Empire Ottoman et l'Empire russe.

Géographie[modifier | modifier le code]

À partir de sa capitale, Kashgar ou Kachgar, la Kachgarie s'étendait en direction du sud-ouest vers le Xinjiang jusqu'à Urumqi, Turpan et Hami et jusqu'à une centaine de kilomètres dans le Xinjiang oriental, incluant donc la plus grande partie de ce qui était alors connu comme le Turkestan oriental.

Histoire[modifier | modifier le code]

L'intérêt de la Russie pour la région fut au XIXe siècle un foyer d'instabilité dans le Turkestan chinois. Profitant de cette situation et de la lassitude des musulmans de la région vis-à-vis du despotisme mandchou, le chef militaire Yakoub Beg (ou en transcription anglaise Yaqub Beg; en chinois 阿古柏 ; en persan یعقوب بیگ) conquiert Kashgar et Yarkand et prend progressivement le contrôle de la région. D'abord vassal du Khan de Kokand, il déclare l'indépendance de la Kachgarie en 1866, et y établit un pouvoir musulman, qui fut vite contesté par ses sujets.

Profitant de la concurrence entre Chine, empire Ottoman, Russie et Grande-Bretagne, Yakoub Beg signa des traités avec ces dernières puissances et obtint des armes de l'empire ottoman, mais fut impuissant à décider ses partenaires à le soutenir effectivement contre la première. Les forces chinoises, menées par le général Zuo Zongtang, entamèrent la reconquête et défirent les forces de Yakoub Beg[1].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Natividad Gutiérrez Chong, Autonomía étnica en China, México, Plaza y Valdés, 2001.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Martine Bulard, « Quand la fièvre montait dans le Far West chinois », Le Monde diplomatique n° 665, août 2009, pages 12-13.

Liens externes[modifier | modifier le code]