Kara-Khitans

Kara-Khitans
(mn) Хар Хятан
(zh) 西辽

11241218

Description de cette image, également commentée ci-après
Le territoire des Kara-Khitans en 1200
Informations générales
Statut Monarchie
Capitale Balasagun
Langue(s) Khitan, chinois
Religion Bouddhisme
Nestorianisme

Les Kara-Khitans ou Qara Khitaï (Khitans noirs) sont une branche du peuple proto-mongol des Khitans qui avait créé en Chine la dynastie des Liao (907-1125).

Histoire[modifier | modifier le code]

Peu avant la chute des Liao, un des notables Yelü Dashi (耶律大石) en scission avec l'empereur partit avec une partie de la population Liao jusqu'en Asie centrale et créa un khanat parfois appelé Liao de l’Ouest (mongol : Хар Хятад, Khar Khyatad ; chinois simplifié : 西辽 ; chinois traditionnel : 西遼 ; pinyin : xī liáo), qui dura de 1130 à 1218.

Ils étaient constamment en guerre avec leurs voisins.

En 1134, le nouveau roi des Qarakhanides orientaux rencontrant des problèmes internes fait appel à eux. Ils accourent, mais, loin de l'aider, ils se substituent à lui. Yelü Dashi se fait proclamer Gur khan (le khna lac) c'est-à-dire khan universel. Il fonde le grand empire des kara khitaï, ou kitans noirs. En 1137, ils attaquent les Qarakhanides occidentaux, qui une fois battus demandent de l'aide aux Seldjoukides. Le , la bataille de Qatwan entre l'armée de Yelü Dashi et l'alliance des Seldjoukides et des Qarakhanides occidentaux. les Kara-Khitans sortent vainqueurs quoique minoritaires en nombre. Les turcs laissent sur place plus de 30 000 hommes. Tout le pays entre le Syr-Daria et l'Amou-Daria tombe entre leurs mains, y compris la ville de Samarcande. Peu après, un général de Kara-Khitaï conquiert le Khwarezm qui accepte de leur payer un tribut.

Peuples bouddhistes et sinisés, leur victoire a un grand retentissement. Pour la première fois, l'islam recule en Asie, et des provinces musulmanes passent ainsi sous le joug d'« infidèles ».

C'est à ce moment qu'en Europe, la légende du Prêtre Jean connaît un nouvel essor. On attend de ce souverain oriental qu'il prenne l'islam à revers. Leur victoire est également l'occasion pour les turcs d'un nouveau déferlement sur l'Iran Oriental. Sandjar tente de le contenir, il est défait en 1153 et fait prisonnier. Il meurt en captivité en 1157.

Après la mort de Yelü Dashi, survenue en 1143, les Kara-Khitans connaissent une période de régence avec cinq Gur Khans successifs, tout en continuant à mener des guerres contre leurs voisins.

En 1208, Kütchlüg, un ennemi de Gengis Khan, se réfugie chez les Kara-Khitans et gagne la confiance du Gur Khan, qui lui donne sa fille en mariage. En 1211, Kütchlüg séquestre son beau-père et prend le contrôle du royaume, ce qui suscite la colère de Gengis Khan. En 1218, l'armée mongole lance une expédition et conquiert en peu de temps le Kara-Khitaï. Kütchlüg est livré par la population à l'armée mongole et exécuté.

Politiquement, les Kara-Khitans restent dans l'héritage de la Dynastie Liao, sur les territoires conquis, en laissant sur place les gouverneurs déjà en poste, exigeant d'eux le tribut, et l'hommage, comme ce que les Chinois attendent de leurs alliés.
Ils conservent le chinois comme langue officielle. Leur système de taxation est maintenue jusqu'au XXe siècle selon Barthold.

Les femmes semblent avoir joué un grand rôle dans l'empire ainsi que leurs amants. Les femmes, selon la tradition khitan, participent à la vie économique, politique, religieuse et même militaire car elles peuvent mener des armées à la guerre.

Liste des empereurs[modifier | modifier le code]

Source[modifier | modifier le code]

  • J-P Roux, Histoire de l'Asie Centrale, Fayard, Paris, 2003, 528 p.

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]