Kaolack

Kaolack
Kaolack
À droite, la Chambre de Commerce
Administration
Pays Drapeau du Sénégal Sénégal
Région Kaolack
Département Kaolack
Maire
Mandat
Serigne Mboup
2022-2027
Démographie
Gentilé Kaolackois
Population 345 000 hab. (2022)
Géographie
Coordonnées 14° 10′ 00″ nord, 16° 05′ 00″ ouest
Altitude 22 m
Min. 0 m
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Sénégal
Voir sur la carte topographique du Sénégal
Kaolack
Géolocalisation sur la carte : Sénégal
Voir sur la carte administrative du Sénégal
Kaolack

Kaolack est une commune de l'ouest du Sénégal, située non loin du parc national du delta du Saloum, chef-lieu de la région et du département du même nom.

Elle est en 2022, la commune la plus peuplée du Sénégal, avec 345 000 habitants. Elle est un port important du Sénégal. Elle est également fondée par les français dans l'ex royaume du Saloum[1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Ville Malinkés, située à 192 km au sud-est de Dakar par la route nationale 1, sur la rive droite du fleuve Saloum[2] et une section autoroutière doublera cet itinéraire avec une mise en service vers 2023 / 2024. La ville, cœur du bassin arachidier, est un important carrefour routier entre le Mali, la Gambie et la Casamance et le reste du Sénégal. On y trouve un important marché où s'échangent de nombreuses marchandises. Le marché, à l'origine abrité sous une toiture d'origine coloniale, a subi un grave incendie[3]. Les échoppes se sont répandues largement au delà de son périmètre d'origine.

Écoliers de Kaolack en 2007
Un nœud de communications

Les localités les plus proches sont Sibassor, Mbadakhoune, Ndiaffate et Kahone, autrefois la capitale du Sine Saloum.

Administration[modifier | modifier le code]

C'est le chef-lieu du département de Kaolack et le chef-lieu de la région de Kaolack.

La ville est rattachée au réseau de l'Association internationale des maires francophones (AMF).

La ville compte un important nombre d'écoles publiques et privées ainsi qu'un centre de formation pour le personnel de l'éducation (CRFPE).

Maires[modifier | modifier le code]

  • Ibrahima Seydou Ndaw
  • Valdiodio N'diaye
  • Thierno Diop
  • El hadj Diène Bacar Guèye
  • Abdoulaye Diack
  • Ibrahima Bèye
  • Daouda Faye
  • Khalifa Niass
  • Madieyna Diouf
  • Mariama Sarr
  • Serigne Mboup (en cours)

Histoire[modifier | modifier le code]

Groupe scolaire de Kaolack en 1890

La ville de Kaolack est une création coloniale qui a trouvé sur place le village de Ndagane aujourd'hui vieux quartier de la ville. Kaolack a été et est encore dans une grande mesure un centre important du transit de l'arachide, culture de rente du Sénégal. Autant dire que la ville a été durant longtemps l'une des plus importantes du Sénégal.

Kaolack est aussi le chef-lieu du département et de la région de Kaolack. Kaolack est situé dans un royaume ancien qui s'appelait le Saloum. La ville a été bâtie dans un site caractérisé par une forte rétention de sel. Le bras de mer du Saloum est la cause de cette rétention et depuis longtemps une société spécialisée dans l'exploitation du sel détient le monopole dans la région.

Marché à Kaolack

Le royaume du Saloum, qui était assez réfractaire à la présence européenne, a cependant accepté sous la crainte d'une répression la construction du fort de Kaolack sous Pinet-Laprade. Le fort bâti près du bras de mer du Saloum était le cœur d'un territoire français au sein du royaume du Saloum. Lors des guerres de résistance des souverains locaux, Maba Diakhou Bâ, souverain musulman de Nioro du Rip (actuellement département de la région de Kaolack) et Lat-Dior Diop souverain du Cayor en exil, attaquèrent le fort de Kaolack.

Kaolack fut donc un centre de transit important dans le commerce de l'arachide et du sel. La construction du chemin de fer a contribué à rapprocher cette ville du bassin arachidier.

Religion[modifier | modifier le code]

Islam[modifier | modifier le code]

La mosquée de Médina Baye

La Grande Mosquée de Kaolack, qui a été commencée avec le guide de la confrérie tidjane des Niassène, Baye Niass, est aujourd'hui le cœur d'un grand quartier : Médina Baye. Elle a été inaugurée le vendredi . Ce quartier abrite la famille du marabout tidjane décédé en 1975. Chaque année à l'occasion de la célébration de la naissance de Mahomet, la ville de Kaolack voit une grande affluence de fidèles dans le quartier religieux de Médina Baye.

Depuis le 3 août 2020, le 5ème et actuel khalife de Médina Baye est Cheikh Mouhamadou Mahi Niass, après le décès de son prédécesseur, Serigne Cheikh Ahmed Tidiane Niass, à l’âge de 88 ans. Tous deux sont les fils du fondateur Baye Niass. L'Imam de la grande mosquée est un petit-fils de Baye Niass. Il s'appelle Cheikh Tidjiane Alioune Cissé. Il a succédé à son frère, l'imam Hassan Alioune Cissé, décédé le . Ce dernier-ci a été un membre très actif de la propagation des enseignements de la confrérie dans de nombreux pays comme la France, les États-Unis, la Gambie et beaucoup de pays arabes. Imam Hassane Alioune Cissé étant un grand intellectuel et un polyglotte, il était très régulièrement hors du Sénégal. La confrérie a construit de nombreuses infrastructures comme une clinique, des écoles et une pharmacie. Mamoune Niass, actuel leader du RP (Rassemblement pour le Peuple), parti politique issu de la gauche, est un fils de Baye Niass, Cheikh Mouhamadoul Amine fils de Baye Niass était le consul d'Arabie Saoudite et représente le Sénégal ; Abdoulaye Mountakha petit fils de Baye Niass est Ministre conseiller auprès de l'actuel président Macky Sall.

Le quartier de Médina Baye est l'un des rares lie kaolack au Sénégal où se regroupent plus d'une vingtaine de colonies de nationalités différentes. Des africains de l'ouest et du centre y sont présents en colonies. Des américains qui sont là-bas également pour étudier le Coran, le soufisme et le Tidjania.

Catholicisme[modifier | modifier le code]

Kaolack est le siège d'un diocèse catholique depuis le , il s'étend sur les régions de Kaolack et Kaffrine ainsi que sur 2 départements de la région de Fatick[4]. La cathédrale de Kaolack a été appelée Saint Théophile Turpin. L'ancien archevêque du Sénégal, le cardinal Théodore-Adrien Sarr, y a officié durant de nombreuses années, lorsqu'il était évêque du diocèse de Kaolack. La doyenné de Kaolack-Ville compte trois paroisses, Cathédrale Saint-Théophile fondée en 1914, Notre-Dame d'Ayde fondée en 1969 et Saint-Jean-Apôtre fondée en 2007 à Maka-Kahone.

Population[modifier | modifier le code]

Kaolack vue du ciel

Lors des recensements de 1988 et 2002, Kaolack comptait respectivement 150 961 et 172 305 personnes.

En 2007, selon les estimations officielles[5], la population serait de 185 976 habitants.

En 2017 la population de la région de Kaolack est estimée à : 1 086 464 habitants (répartition, hommes : 537 303 et femmes : 549 161) soit un taux de croissance de la population de 7,1 % (chiffres officiels de l'Agence nationale de la statistique et de la démographie / ANSD datant de 2017).

Économie[modifier | modifier le code]

Kaolack est un important nœud de communication. Son marché est fort important et attire principalement un public régional.

Grâce à son port sur le Saloum, la ville a longtemps vécu au cœur de la production et de l'exportation de l'arachide et du sel.

Jumelages[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Papa Mayloute NDIAYE, Auditeur interne et Leader démocrate( Kaolack, Sénégal)
  • H. Bessac, « Découverte de gisements néolithiques au sud de Kaolack (Sénégal) », Notes africaines, Dakar, IFAN, 1952, no 55, p. 65-69
  • Étienne Badiane, Développement urbain et dynamiques des acteurs locaux  : le cas de Kaolack au Sénégal, 2004
  • André Dessertine, Un port secondaire de la Côte occidentale d’Afrique, Kaolack. Étude historique, juridique et économique, des origines à 1958, Université de Dakar, 1959, 172 p. (Diplôme d’Études Supérieures de droit).
  • Ibrahima Diouf, Kaolack : De l'arachide aux activités informelles, 1988
  • Joseph Fouquet, La traite des arachides dans le pays de Kaolack et ses conséquences économiques, sociales et juridiques, Saint-Louis, IFAN-Université de Dakar, 1958, 263 p. (Études sénégalaises no 8) (Thèse de Droit, Montpellier, 1951, publiée)
  • Aline Garderet, Les fonctions de capitale régionale de Kaolack, Université de Bordeaux, Travail d'études et de recherches, 1968, 129 p.
  • Djibril Gueye, L’école coloniale à Kaolack 1893-1928, Dakar, Université Cheikh Anta Diop, 2002, 105 p. (Mémoire de Maîtrise)
  • Fadya Hani, Monographie climatique d’une station synoptique, Kaolack 1946-1975, Université de Dakar, 1982, 113 p. (Mémoire de Maîtrise)
  • Émile Jacquier, « Le Port à arachides de Kaolack (Sénégal) », Publications du journal Le Génie civil, 1933
  • Alain Morice, Projet d'étude sur certaines activités dans la ville de Kaolack (Sénégal), École des Hautes études en sciences sociales, Centre d'études africaines, 1981
  • Alain Morice, Les forgerons de Kaolack : travail non salarié et déploiement d’une caste au Sénégal, Paris, EHESS, 1982, 6 + 350 p. (Thèse de 3e cycle)
  • Mbaye Ndiaye, Histoire politique de la ville de Kaolack, (1945-1962), Université de Dakar, 1988, 104 p. (Mémoire de Maîtrise)
  • Soukeyna Ndiaye, Les équipements urbains au Sénégal : l’exemple de Kaolack 1946-1996, Dakar, Université Cheikh Anta Diop, 1999, 162 p. (Mémoire de Maîtrise)
  • Magatte Simal, Les Kaolackois face à l’administration coloniale de 1914 à 1938, Dakar, Université Cheikh Anta Diop, 1990, 93 p. (Mémoire de Maîtrise)
  • Denis Tillinac, L'Hôtel de Kaolack, Robert Laffont, 1991, Pocket no 4602, 1992, 177 p. (ISBN 2-266-05221-7) (roman)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Références[modifier | modifier le code]

  1. « La ville de Kaolack - senegaldates.com », sur senegaldates.com (consulté le )
  2. Dakar et ses environs, carte 1/16 000, édition 2007-2008
  3. Barry Souleymane, « Urgent : Incendie au marché central de Kaolack », sur Senenews - Actualité au Sénégal, Politique, Économie, Sport, (consulté le )
  4. GCatholic, Kaolack
  5. Projections de population du Sénégal issues du recensement de 2002 (Direction de la Prévision et de la Statistique, janvier 2004) [1]