Jules-Xavier Saguez de Breuvery

Jules-Xavier Saguez de Breuvery
Illustration.
Fonctions
Maire de Saint-Germain-en-Laye

(15 ans)
Prédécesseur Jean Quentin de Villiers
Successeur Louis Victor Masson

(4 ans)
Prédécesseur Antoine Louis Joseph Guy
Successeur Louis-Alexandre Ducastel
Conseiller général de Seine-et-Oise

(26 ans)
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Soissons
Date de décès (à 71 ans)
Sépulture Cimetière ancien de Saint-Germain-en-Laye
Nationalité française
Famille Famille Saguez de Breuvery

Jules-Xavier Saguez de Breuvery, né le à Soissons et mort le , est un archéologue et homme politique français, maire de Saint-Germain-en-Laye, et conseiller général de Seine-et-Oise[1],[2]

Biographie[modifier | modifier le code]

Famille[modifier | modifier le code]

Membre de la famille Saguez de Breuvery, il est le fils de Pierre-Magdeleine Saguez de Breuvery (1758-1826), officier et de Marie Anne Godart de Vingré (1772-1865). Il se marie le avec Zélie Le Clément de Taintignies (1813-1891) dont trois enfants :

  • Arthur (1835-1898), secrétaire d’ambassade, marié avec Marie-Thérèse Baudouin de Saint Georges (1846-1929),
  • Marie-Élisabeth (1838) mariée avec François Barbier d'Aucourt (1835-1908),
  • Paul (1842-), Officier des Haras, marié avec Berthe-Jeanne Poisson (1853).

Éducation[modifier | modifier le code]

En 1816, alors que ses parents vivent en Suisse à la suite de leur départ de Soissons, il est envoyé en pension chez le professeur suisse Johann Heinrich Pestalozzi, à Yverdon

En 1822, il est admissible à l'École polytechnique à la suite d'examens passés à Orléans. Il arrête ses études, se consacre aux arts (dessin. peinture, lithographie et gravure), puis commence les premiers voyages.

Homme politique[modifier | modifier le code]

Il est élu maire de Saint-Germain-en-Laye à plusieurs reprises :

  • du au ,
  • du au (démission du fait d'une perquisition de la ville par la police de Paris, en vertu d'une commission rogatoire),
  • du au par intérim,
  • du au ,
  • du au .

En 1848 il est élu (au suffrage universel) conseiller général de Seine-et-Oise et le restera sans interruption jusqu'en 1874.

Travaux publics[modifier | modifier le code]

De 1845 à 1860, il est constructeur et directeur (en exécution du décret du ) des travaux d'endiguement entrepris sur les communes d'Achères et de Poissy contre les inondations de la Seine.

En 1856, il est l'auteur de la découverte et devenu ensuite directeur des travaux d'aménagement des sources de Retz (domaine de Retz). Ce sont ces découvertes qui permettront de garantir une meilleure alimentation en sources d'eau pour la ville de Saint-Germain-en-Laye. Le a lieu à Saint-Germain-en-Laye l’inauguration solennelle (par le préfet de Seine-et-Oise) du nouvel équipement qui capte les eaux de source du Ru de Buzot dans le domaine de Retz.

Archéologue[modifier | modifier le code]

En 1834, il rencontre l'archéologue R. Hay et rapporte de Gournah le cercueil de la princesse Sopdet-em-hââout. En 1864, il effectue des fouilles sur les premières habitations dans les grottes gauloises de Pasly. Il entreprend également des fouilles et travaux relatifs à des objets en silex de l'âge de pierre (armes de guerre et de chasse, instruments et outils en silex, ossements de mammifères, etc.) découverts dans les cavernes de la vallée de Vézère en Perigord (lesdits objets étant exposés au Musée des Antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye).

Il est membre de diverses sociétés savantes dont la Société d'encouragement pour l'industrie nationale.

Exposition universelle de 1878[modifier | modifier le code]

Il expose, dans la section art ancien de l'Exposition universelle de 1878, la statue représentant une cariatide, qu'il avait trouvée près du Mausolée d'Halicarnasse[3] et qu'il avait rapportée de Turquie.

Publications[modifier | modifier le code]

  • avec de Cadalvène, L'Égypte et la Turquie - 1836 - comprenant également L'Égypte et la Nubie (tome 1), Éditions Arthus-Bertrand, L'Égypte et la Nubie (tome 2)- 1841 -, Éditions Arthus-Bertrand
  • 1834 : De la Question turque et des empiétements de la Russie, Imprimerie d'Everat [4].
  • 1848 : De Damas à Palmyre - Fragment inédit d'un voyage en Orient, Imprimerie de Beau à Saint-Germain-en-Lay.

Récompenses et distinctions[modifier | modifier le code]

Médaille offerte à de Breuvery pour services rendus.
  • Chevalier de la Légion d'honneur Chevalier de la Légion d'honneur le 22 août 1858
  • Officier d'Académie Officier d'Académie en 1868
  • Chevalier de l'ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem Chevalier de l'ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem le 19 juillet 1836 (pour avoir délivré deux moines pris en otage) pendant son séjour à Jérusalem
  • Colonne commémorative de la digue d'Achères : Le , est inaugurée une colonne commémorative surmontée d'un chapiteau byzantin, supportant une croix grecque (taillée par De Breuvery lui-même). Sur l'une des faces du piédestal est inscrit « De Breuvery, Directeur du Syndicat de la digue ».
  • Coupe en aluminium offerte par les habitants de Saint-Germain-en-Laye
  • Salle de Breuvery à l'hôpital - Portrait en bronze
  • Rue de Breuvery à Saint-Germain-en-Laye[5]

Legs[modifier | modifier le code]

Musée des Antiquités nationales[modifier | modifier le code]

En qualité d'archéologue, lorsqu'il était maire, il a légué en 1865 une grande partie de ses découvertes (1 500 pièces) [6] provenant de Pasly (Aisne) au musée des Antiquités nationales[7],[8].

Musée du Louvre[modifier | modifier le code]

La statue de femme drapée provenant d'Halicarnasse, rapportée de Turquie par Mr de Breuvery fut léguée au Musée du Louvre par sa famille[9],[10],[11].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Notice biographique de M. Jules-Xavier Saguez de Breuvery, Impr. de Le Blanc-Hardel, 1879
  2. voir https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k96014429/f9.image.r=saguez%20de%20breuvery%20pasly
  3. Louis Gonse, L'art ancien à l'Exposition de 1878, 1879, page 80.
  4. François Boulet, Leçon d'histoire de France Saint-Germain-en-Laye : des antiquités nationales…, p. 155, 2006, [lire en ligne].
  5. Notice biographique de Jules Xavier Saguez de Breuvery, ancien maire de Saint-Germain-en-Laye. Édité par Le Blanc-Hardel, 1879.
  6. François Boulet, Leçon d'histoire de France : Saint-Germain-en-Laye, Paris, les Presses franciliennes, , 576 p. (ISBN 978-2-9520091-8-8, lire en ligne), p. 179.
  7. Salomon Reinach, Les Antiquités nationales, 1889, p. 245 : « Les objets contenus dans cette vitrine ont été donnés par Mr de Breuvery, lorsqu'il était maire de Saint-Germain-en-Laye à l'organisation du musée en 1865 ».
  8. Gabriel de Mortillet, Promenades au Musée de Saint-Germain, 1869, p. 119 : « M. de Breuvery, maire de Saint-Germain. Le donateur a groupé les silex par nombreux petits lots, essai de classification des lames et éclats de silex si... »
  9. « Louvre site des collections », sur louvre.fr (consulté le ).
  10. Notice sur la statue de femme drapée provenant d'Halicarnasse par Étienne Michon dans le Bulletin de correspondance hellénique - année 1893 - pages 410 à 418. Voir https://www.persee.fr/doc/bch_0007-4217_1893_num_17_1_3753
  11. Voir au Département des antiquités grecques, étrusques et romaines du musée du Louvre (N° d’entrée MNC 1382) (n° usuel Ma 2838) - Aile Denon, Rez-de-chaussée, Cour du Sphinx, Salle 31 - Statue funéraire féminine. Découverte : « Halicarnasse. Mausolée. Fouilles de M. de Breuvery MDCCCXXIX [1829] » (inscription gravée au revers), Marbre - H. : 1,30 m. « La femme, en appui sur la jambe gauche, porte sous son péplos un chiton dont on aperçoit les manches. Un manteau couvre son dos. Sa tête ainsi que son avant-bras droit, aujourd’hui disparus, étaient taillés à part et rapportés. La figure a été retrouvée à proximité des ruines du mausolée d’Halicarnasse, monument funéraire édifié aux environs de 360 – 350 avant J.-C. en Asie Mineure (Turquie actuelle) ; aussi a-t-on voulu y voir un fragment du décor sculpté qui venait orner le tombeau. Cependant, ses dimensions ne semblent pas s’accorder avec celles, plus importantes, des autres sculptures attribuées au mausolée, et on pense aujourd’hui qu’elle ne faisait pas partie de l’édifice. Dès lors, sa datation est problématique. Si certains la situent toujours aux environs de 340 avant J.-C., d’autres y voient une œuvre de l’époque hellénistique (fin du IVe siècle – Ier siècle av. J.-C.) ».

Liens externes[modifier | modifier le code]