Joyce Cary

Joyce Cary
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 68 ans)
OxfordVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Arthur Joyce Lunel CaryVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activité
Enfants
Michael Cary (en)
Tristram Cary
George Anthony Cary (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinction
Archives conservées par
Plaque commémorative

Arthur Joyce Lunel Cary, né à Londonderry, le et mort le à Oxford, est un romancier britannique.

Biographie[modifier | modifier le code]

Joyce Cary naît à Londonderry, en Irlande, en 1888, dans une famille de propriétaires terriens anglo-irlandais, « planteurs » dans la péninsule d'Inishowen, sur la rive ouest du Lough Foyle, sur la côte nord du comté de Donegal, depuis les premières années de la plantation d'Ulster (en) au début du XVIIe siècle. Cependant, sa famille perd ses propriétés d'Inishowen après l'adoption du second Land Act en 1881. La famille se disperse alors, pour la plupart d'entre eux, en Angleterre. Son père, Arthur Pitt Chambers Cary, est ingénieur et sa mère, Charlotte Louisa Joyce, est la fille d'un banquier de Londonderry[2]. Son père s'est installé à Londres dès 1884. Il avait fait la connaissance de sa future épouse avant de quitter l'Irlande, et le couple, marié en , vit dans le sud de Londres. Joyce Cary naît chez ses grands-parents maternels, à Londonderry[3].

Durant son enfance, Joyce Cary passe ses vacances chez sa grand-mère en Irlande et à Cromwell House en Angleterre, comme il le relate dans ses mémoires romancés A House of Children (1941) et le roman Castle Corner (1938) qui évoque Cary Castle, l'une des propriétés perdues de sa famille à Inishowen. Sa mère meurt en d'une pneumonie et son père se remarie[2]. Cary fait ses études secondaires à Hurstleigh, Tunbridge Wells, puis au Clifton College à Bristol[4].

En 1906, déterminé à être artiste, Cary se rend à Paris. Découvrant qu'il avait besoin d'une formation plus technique, il fait des études d'art au Edinburgh College of Art (en) de 1907 à 1909[2], puis décide de se consacrer à la littérature, Il publie un volume de poèmes à compte d'auteur, puis s'inscrit en droit au Trinity College d'Oxford[5]. Il obtient son diplôme en 1912[2].

En 1912, Cary sert comme officier de la Croix-Rouge pendant les guerres des Balkans[6]. Il relate cette expérience dans le livre publié à titre posthume Memoir of the Bobotes (1964)[2].

Il souhaite se marier avec Gertrude Ogilvie, sœur de son ami Heneage Ogilvie, et pour obtenir une situation stable, il postule pour servir au Nigeria et prend ses fonctions en . Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, il combat au Kamerun, période de sa vie qu'il relate dans une nouvelle intitulée Umaru (1921). Il est blessé en 1916 et rapatrié en Angleterre pour effectuer sa convalescence en Angleterre. Il se marie avec Gertrude en , avant de repartir dès le mois d'août au Nigeria.

Il rentre définitivement en Angleterre en 1920, et publie sous le pseudonyme de Thomas Joyce des récits africains dans le magazine américain Saturday Evening Post. Il s'installe alors à Oxford avec sa famille. L'un de ses fils, Tristram Cary est compositeur[7], et Michael Cary est haut fonctionnaire[8].

Dans les années 1930[modifier | modifier le code]

En 1932, Cary publie Aissa Saved[9], un roman qui s'inspirait de son expérience nigériane, puis An American Visitor (1933), The African Witch (1936)[10], Mister Johnson (1939), Power in Men (1939), Mister Johnson (1939), Charley Is My Darling (1940). A House of Children (1941) remporte le prix James Tait Black du roman[11].

Cary examine les changements historiques et sociaux en Angleterre au cours de sa propre vie. La première trilogie comprend (Herself Surprised (1941), To Be a Pilgrim (1942), et The Horse's Mouth (1944)[12]. Son témoignage, The Case for African Freedom (1941), suscite un certain intérêt, et le réalisateur Thorold Dickinson lui propose d'être consultant pour un projet de film réalisé en Afrique, en 1943, Men of Two Worlds. Il publie The Moonlight (1946), puis A Fearful Joy (1949).

Il prépare une deuxième trilogie, avec Prisoner of Grace (1952), Except the Lord (1953), et Not Honor More (1955). Il tombe malade en 1952, et meurt en 1957[13]. Son dernier livre, The Captive and the Free (1959) est inachevé à sa mort le , à l'âge de 68 ans.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « http://www.bodley.ox.ac.uk/dept/scwmss/wmss/online/modern/cary/cary.html » (consulté le )
  2. a b c d et e Alan Bishop, « Cary, (Arthur) Joyce Lunel (1888–1957) », dans Oxford Dictionary of National Biography, màj 2012 (lire en ligne).
  3. William Murphy, « Cary, (Arthur) Joyce (Lunel) », dans Dictionary of Irish Biography, Royal Irish Academy (lire en ligne).
  4. "Clifton College Register" Muirhead, J.A.O. ref no 6138: Bristol; J.W Arrowsmith for Old Cliftonian Society; April, 1948
  5. David Scott Kastan, The Oxford Encyclopedia of British Literature, vol. 1, Oxford University Press, (ISBN 978-0-195-16921-8, lire en ligne), p. 398
  6. « Joyce Cary profile at », Irelandseye.com (consulté le )
  7. Tristram Cary. Composer acclaimed as the father of electronic music whose output ranged from concert pieces to Doctor Who The Daily Telegraph, April 25, 2008
  8. (en) « Cary, Sir (Arthur Lucius) Michael (1917–1976), civil servant », Oxford Dictionary of National Biography (consulté le )
  9. Dave Kuhne, African Settings in Contemporary American Novels, vol. 193 de Contributions in Afro-American, Greenwood Publishing Group, (ISBN 978-0-313-31040-9, lire en ligne), p. 21
  10. George Woodcock, Twentieth Century Fiction, Springer, (ISBN 978-1-349-17066-1, lire en ligne), p. 136
  11. Winners of the James Tait Black Prize for Fiction, listed by year of publication ed.ac.uk
  12. Kelly, « The Meaning of 'The Horse's Mouth.' », Modern Language Studies, vol. 1, no 2,‎ , p. 9–11 (DOI 10.2307/3194254, JSTOR 3194254)
  13. Barbara Fisher, Joyce Cary Remembered: In Letters and Interviews by His Family and Others, Rowman & Littlefield, (ISBN 978-0-389-20812-9, lire en ligne), p. 248

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Tobias Döring, Chinua Achebe et Joyce Cary. Ein postkoloniales Rewriting englischer Afrika-Fiktionen, Pfaffenweiler, 1996 (ISBN 978-3825500214).
  • John Lardner, « Art and Roguery by the Thames [review of The Horse's Mouth] », The New Yorker, vol. 25, no 50,‎ , p. 88-90
  • Brad Leithauser, « Out of Exile », The New York Review of Books, vol. 33, no 10,‎ (lire en ligne)
  • Malcolm Foster Joyce Cary: A Biography, 1968, Boston: Houghton-Mifflin.
  • Alan Bishop, Gentleman Rider: a biography of Joyce Cary, éd. Michael Joseph, 1988 (ISBN 0 7181 2330 1)
  • Molly Mahood, Joyce Cary's Africa, London, Methuen, (lire en ligne)
  • John Burrows et Alex Hamilton, « Joyce Cary, The Art of Fiction », Paris Review, no 7,‎ automne-hiver 1954-1955 (lire en ligne)
  • George Steinbrecher, Jr, « Joyce Cary: Master Novelist », College English, vol. 18, no 8,‎ , p. 387-395 (lire en ligne, consulté le ).
  • Barbara Fischer, Joyce Cary : The Writer and His Theme, Gerrards Cross, Colin Smythe, , 414 p. (ISBN 0861400119, lire en ligne).

Liens externes[modifier | modifier le code]