Joseph Ransonnet

Joseph Ransonnet
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Jacques Joseph Ransonnet, né le à Liège[1] et mort le dans le 17e arrondissement de Paris[2], est un officier de marine français qui participa à l'expédition Baudin.

Biographie[modifier | modifier le code]

Belge de naissance, il est le fils du général de la Révolution française Jean-Pierre Ransonnet et le frère de trois officiers morts sous les drapeaux français. Lui-même fait carrière en qualité d'officier de marine.

Embarqué pour l'expédition vers les Terres australes que conduit Nicolas Baudin au départ du Havre à compter du en qualité d'aspirant de 2e classe à bord du Naturaliste, Joseph Ransonnet change plusieurs fois de navire au cours de ce voyage d'exploration scientifique pendant lequel il est élevé au grade d'aspirant de 1re classe, puis d'enseigne de vaisseau[3] à Timor le . Son nom a été donné par Baudin au cap Ransonnet en 1801.

Il est transféré sur la Casuarina le à Timor, et rejoint Le Géographe à l'île de France, le .

A son retour, il embarque comme second à bord du brick Phaeton puis du brick Le Cygne et se distingue à la mer lors de plusieurs combats navals. Blessé et fait prisonnier à bord du premier de ces navires, il est libéré par échange avec les Anglais. Nommé lieutenant de vaisseau en 1807, il commande le brick L'Alcyon puis la corvette La Diane. Il est décoré de la Légion d'honneur en 1811[4].

En 1813, le capitaine de corvette Ransonnet devient l'aide de camp du gouverneur d'Anvers Lazare Carnot. À ce titre, il participe à la défense de la place assiégée en 1814. Il est alors l'auteur d'un Journal du siège d'Anvers qui semble être resté inédit mais dont des extraits sont cités par François Arago dans son panégyrique de Lazare Carnot présenté devant l’Académie des Sciences en 1837[5].

Resté auprès de Carnot en qualité de secrétaire particulier, il le sert fidèlement durant les Cent-Jours où son protecteur occupe les fonctions de ministre de l'Intérieur. Compris das la proscription de ce dernier, il se réfugie momentanément en Belgique avant d'être autorisé à revenir en France.

Réintégré dans la marine après la Révolution de Juillet avec le grade de capitaine de frégate qui lui est accordé le [6], il officie quelques mois en tant que secrétaire du général Sébastiani, ministre de la Marine. Il retrouve ensuite la mer et sert à Toulon.

Ayant obtenu au préalable des lettres de déclaration de naturalité le , il se voit accorder par le roi Louis-Philippe Ier des lettres de grande naturalisation le [7].

Promu capitaine de vaisseau le [8], Joseph Ransonnet est admis à la retraite d'ancienneté de son grade par une ordonnance royale du [9].

Il fut le dernier membre survivant de l'expédition Baudin.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ate de baptême reproduit dans le dossier de Légion d'honneur de l'intéressé.
  2. Archives de Paris, état-civil numérisé du 17e arrondissement, acte de décès no 2285 de l'année 1862. L'officier en retraite meurt célibataire à son domicile situé 19 rue Saint-Louis, quartier des Batignolles.
  3. François Péron, Voyage de découvertes aux terres australes.
  4. « Cote LH/2266/12 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  5. « Biographie de Lazare-Nicolas-Marguerite Carnot », in Œuvres complètes de François Arago, tome premier, Paris-Leipzig, 1854, p. 612.
  6. Annales maritimes et coloniales, volume 1, 1832, p. 424.
  7. Bulletin des lois no 675, , p. 319, acte no 8136.
  8. Annales maritimes et coloniales, volume 1, 1841, p. 48.
  9. Bulletin des lois no 589, , partie supplémentaire, p. 210, acte no 16341.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • « Ransonnet (Jacques-Joseph) », Nécrologe liégeois pour 1862, Liège, 1868, p. 144-149.

Liens externes[modifier | modifier le code]