Joseph-Benoît Suvée

Joseph-Benoît Suvée
Autoportrait du peintre Joseph-Benoît Suvée, 1771 (Bruges, musée Groeninge)
Fonction
Directeur
Académie de France à Rome
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 64 ans)
RomeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activité
Conjoint
Charlotte-Louise Suvée (d) (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Jean Rameau (d) (beau-père)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Mouvement
Genre artistique
Lieu de détention
Distinctions

Joseph-Benoît Suvée, né le à Bruges, et mort le à Rome, est un peintre flamand, fortement marqué par la culture néoclassique française. Comme tel, il est l'émule et le concurrent du peintre David qui lui voue une haine persistante.

Biographie[modifier | modifier le code]

Tout d'abord élève de Matthias de Visch, il vient en France en 1762 pour devenir l'élève de Jean-Jacques Bachelier. En 1771, il obtient le prix de Rome avec Le combat de Minerve contre Mars conservée au Palais des Beaux-Arts de Lille contre le peintre David. Dans la Ville éternelle de 1772 à 1778, il y prolonge la durée du séjour normal des pensionnaires de l'Académie de France à Rome. De retour à Paris, il est nommé académicien, loge au palais du Louvre et ouvre une école de dessin pour jeunes filles.

Nommé professeur à l'École des beaux-arts de Paris le comme successeur de Brenet, il est confirmé le mais n'aura pas de successeur à ce poste[1]. Nommé en 1792 directeur de l'Académie de France à Rome, en remplacement de François-Guillaume Ménageot, ce n'est que le 11 octobre 1801, après avoir été confirmé par un arrêté de Bonaparte, qu'il peut prendre son poste après avoir été incarcéré quelque temps à la prison Saint-Lazare.

Il connaît une carrière brillante à Rome, où, après six années de séjour, il meurt subitement le .

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

L'invention du dessin (1791), Groeningemuseum, Bruges.
L'Amiral Coligny en impose à ses assassins (1787), musée des beaux-arts de Dijon.

En Belgique[modifier | modifier le code]

En France[modifier | modifier le code]

Aux États-Unis[modifier | modifier le code]

Dessins

  • Vue intérieure du Colisée, pierre noire, rehauts de blanc, tracé préparatoire à la sanguine sur papier gris beige, H. 0,476 ; L. 0,355 m[2]. Paris, Beaux-Arts de Paris[3]. D'abord attribuée à Antonio Zucchi, cette vue fut redonnée à Suvée par Mathias Polakovits. En privilégiant la pierre noire, l'artiste tire de fortes oppositions d'ombre et de lumière, caractéristique de son travail. Le cadrage et l'étrangeté qui se dégage de ce dessin permettent de le dater des années 1774-1775.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Frédéric Chappey, Les Professeurs de l'École des Beaux-Arts (1794-1873), dans: Romantisme, 1996. no 93. p. 95-101.
  2. « Vue intérieure du Colisée, Joseph-Benoît Suvée, sur Cat'zArts »
  3. Sous la direction d’Emmanuelle Brugerolles, de l’alcôve aux barricades de Fragonard à David, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2016, p.68-69, Cat. 19

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Sandra Janssens et Paul Knolle (réd.), Joseph-Benoît Suvée et le néoclassicisme, catalogue de l'exposition, Brugge, Groeningmuseum, 2007-2008 et Twenthe, Rijksmuseum, 2008.
  • Le Moniteur 1801 p467

Liens externes[modifier | modifier le code]

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