Jordi Bonet

Jordi Bonet
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Huguette Bouchard Bonet (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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L'Homme devant la science (d), Les Nations / Conséquence (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Jordi Bonet, né le à Barcelone et mort à Mont-Saint-Hilaire, est un peintre, céramiste, muraliste et sculpteur canadien d'origine catalane[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Enfance[modifier | modifier le code]

Né à Barcelone en Catalogne le , il est privé de son bras droit par un accident à l'âge de 9 ans. Son enfance est marquée par la Guerre civile espagnole.

Formation[modifier | modifier le code]

Il étudie l'art à École des beaux-arts de Barcelone, puis prend des cours de dessin avec Antoni Prats, en 1950 longue période de dessins et de peintures à l'huile sur bois de 1949 à 1954. Séjour à Rome en 1951. Premier atelier (prêté par J Gudiol i Ricart) dans le grenier des archives Mas de Barcelone, en 1952. Il ouvre son propre atelier à Barcelone, rue Calvet en 1953. Exposition des peintures (du cercle Maillot) à l'institut Français (Intitut français) de Barcelone, en 1953 en compagnie de Tharrats, Tapies, Modest Cuixart, etc.

Arrivée au Québec[modifier | modifier le code]

Il s'établit au Québec en 1954. Il s'installe à la Baie-du-Febvre, puis à Trois-Rivières. Il crée des encres sur papier, de 1954 à 1956. Il expose pour la première fois au Québec, en , à Trois-Rivières, sous la présidence du Premier Ministre du Québec, Maurice Duplessis. Il donne des cours de dessin et de peinture, et organise le Salon d'Automne, à Trois-Rivières avec M. Couture, en 1955.

Il déménage à Montréal en , il est accueilli chez le peintre Vilallonga, puis chez le Docteur Jutras. Il réalise de nouvelles peinture à l'huile, sur papier. C'est sa période des « groupes de figures ». Bonet étudie ensuite la céramique avec Jean Cartier, à l'atelier de celui-ci, et à l'institut des Arts Appliqués de Montréal en 1956. Il expose avec Cartier et Jean Paul Riopelle, en au Musée des beaux-arts de Montréal. Il se marie avec Huguette Bouchard en 1956. Il expose des céramiques, dans une exposition collective à l'Université de Montréal en . Il réalise une nouvelle série de dessin (plume et mine de plomb) de à , dont les seize études de la série de l'amour et la trilogie Enlèvement d'Europe d'après le Titien.

Il expose en groupe (35 peintres dans l'actualité) au Musée de Montréal en . Il réalise ses premiers cartons pour des murales de carreaux et de céramique. Il effectue premiers essais de réalisations à l'été 1957. Bonet participe à une exposition particulière de dessins et peintures à Montréal, en [2].

Séjour en Europe[modifier | modifier le code]

En novembre 1957, Jordi Bonet quitte le Québec pour un séjour à Paris et à Barcelone. Il séjourne à la pedrera de Gaudi. Pour l'artiste, cela marque une période de peintures à l'huile (pour la première fois sur toile), et de dessins. Il rencontre Salvador Dali, à Port Lligat, en . Il est de retour à Montréal en 1958. Au cours des prochains 20 ans, il crée plus de cent murales au Québec et partout au monde. La Galerie l'Art français expose ses œuvres dans les années 1950[3],[4].

Œuvres majeures[modifier | modifier le code]

En 1967, Jordi Bonet crée La famille inuite, une rotonde qui représente la vie dans le nord de Terre-Neuve-et-Labrador, l’œuvre est située à l’intérieur de l’entrée principale de l’Hôpital Charles S. Curtis Memorial, St Anthony, Canada[5],[6].

Sa murale au Grand Théâtre de Québec[7] fait scandale en 1971 de par son inscription « Vous êtes pas écœurés de mourir bande de caves ! C’est assez ! », une citation du poète Claude Péloquin[8],[9],[10],[11],[12]. Parmi ses autres grandes œuvres, on compte la murale L’homme devant la science qui orne la façade ouest du Pavillon Adrien-Pouliot sur le campus de l’Université Laval, Citius, Altius, Fortius à la station Pie-IX du métro de Montréal; les sculptures murales Hommage à Gaudí à la Place des Arts de Montréal; et un cycle de vitraux et sculptures pour la chapelle Our Lady of the Skies[13] à l'aéroport international John F. Kennedy à New York, pour ne nommer que celles-ci. Il porte un intérêt spécial pour les œuvres liturgiques.

Décès[modifier | modifier le code]

À 47 ans, il est parmi les artistes les plus importants du Québec lors de sa mort prématurée d'une leucémie le 25 décembre 1979.

Il a été « découvert » lors d'une exposition à Montréal, où ses tableaux figuraient sous le nom d'un autre peintre de l'époque, par Marcel Couture, alors critique d'art. Ce dernier deviendra plus tard directeur des relations publiques d'Hydro-Québec.

Citius, Altius, Fortius, station Pie-IX du métro de Montréal

Photos[modifier | modifier le code]

Expositions posthumes[modifier | modifier le code]

Honneurs[modifier | modifier le code]

Hommages[modifier | modifier le code]

  • Pont Jordi-Bonet[16]
  • La rue et le parc Jordi-Bonet ont été nommés en son honneur dans la ville de Québec.

Musées et collections publiques[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Jordi Bonet - Oeuvres d'art | Galerie d'art Cosner à Montréal », sur Galerie Cosner (consulté le )
  2. « Bonet, Jordi - Répertoire du patrimoine culturel du Québec », sur www.patrimoine-culturel.gouv.qc.ca (consulté le )
  3. "Dans les galeries de..." dans Vie des arts, hiver 1962, no 28, p. 52, "Galerie L'Art français, 370 ouest, rue Laurier, en décembre: Les peintres de la Galerie. Canadiens: (...) E. Alleyn" http://www.erudit.org/feuilletage/index.html?va1081917.va1207448@64
  4. « Jordi Bonet », sur Art Public Montréal (consulté le )
  5. (en) Labrador Grenfell Health, « Charles S. Curtis Memorial Hospital » (consulté le )
  6. (en) « Newfoundland and Labrador Great Northern Peninsula », (consulté le )
  7. « L'expérience Jordi Bonet », sur Grand Théatre de Québec (consulté le )
  8. Instantanés, « L’œuvre de Jordi Bonet au Grand Théâtre de Québec », sur Instantanés, (consulté le )
  9. Zone radio- Radio-Canada.ca et Zone radio- Radio-Canada.ca, « Grand Théâtre de Québec : la murale de la controverse | Il était une voix : les archives de la radio sur le web », sur Grand Théâtre de Québec : la murale de la controverse | Il était une voix : les archives de la radio sur le web | ICI Radio-Canada Premi�re (consulté le )
  10. « Murale du grand théâtre de Québec | Armand Vaillancourt - sculpteur-peintre », sur www.armandvaillancourt.ca (consulté le )
  11. Cédric Bélanger, « Une murale à préserver », sur Le Journal de Québec (consulté le )
  12. « Hommage à la famille Bonet », sur La Presse+, (consulté le )
  13. Our Lady of the Skies Chapel
  14. « Exposition Hommage à Jordi Bonet », sur mnbaq.org, (consulté le )
  15. « Au Musée des beaux-arts : Deux Montréalais remportent des prix au Salon du Printemps », La Presse,‎ , p. 22 (lire en ligne)
  16. Commission toponymie Québec, « Pont Jordi-Bonet », (consulté le )
  17. « Jordi Bonet », sur Centre expo UdeM (consulté le )
  18. « Jordi Bonet | Collection Musée national des beaux-arts du Québec », sur collections.mnbaq.org (consulté le )
  19. « Jordi Bonet - sans titre - Musée d'art de Rouyn-Noranda », sur museema.org (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]