John William Draper

John William Draper
John William Draper
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nationalité
Formation
University College de Londres
École de médecine Perelman à l'université de Pennsylvanie (en)
Woodhouse Grove School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Période d'activité
Fratrie
Dorothy Catherine Draper (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
John Christopher Draper (en)
Henry Draper
Virginia Draper (d)
Daniel Draper (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Distinction
Prix Rumford ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Lune (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
signature de John William Draper
Signature

John William Draper ( - ) est un scientifique, philosophe, médecin, chimiste, historien et photographe américain, né anglais.

Jeunesse[modifier | modifier le code]

John William Draper est né le à St Helens en Angleterre de John Christopher Draper, un pasteur wesleyan et de Sarah (Ripley) Draper. Le 23 juin, il fut baptisé par le ministre Wesleyan Jabez Bunting. Il eut trois sœurs, Dorothy Catherine, Elizabeth Johnson, et Sarah Ripley. La famille déménagea souvent d'églises en églises à travers l'Angleterre. John William entra en 1822 à Woodhouse Grove, une public school de Bradford. Il retourne étudier à la maison en 1826 puis entre au University College de Londres en 1829[1].

Le , John William se marie avec Antonia Coetana de Paiva Pereira Gardner, la fille de Daniel Gardner, un médecin de la cour de Jean VI de Portugal et de Charlotte Joachime d'Espagne. Antonia est né vers 1814 au Brésil après que la famille royale eut fui le Portugal à cause de l'invasion de Napoléon. L'identité de la mère d'Antonia est discutée. Vers 1830, elle fut envoyée avec son frère vivre chez leur tante à Londres[2].

Des relations de la mère de John William lui recommandèrent, alors qu'elle était maintenant veuve, de venir vivre avec ses enfants en Virginie. De plus, une place d'enseignant était proposé à John William au collège méthodiste local[3].

Virginie[modifier | modifier le code]

En 1832, la famille s'installa à Mecklenburg County, en Virginie à 10 km de Christiansville (maintenant Chase City). John William établit un laboratoire à Christiansville, où il travailla sur des expériences et publia 8 articles avant d'entrer à l'école médicale. Sa sœur Dorothy Catherine Draper lui apporta les finances nécessaires pour ses études de médecin à l'université de Pennsylvanie. Il obtint son degré de l'école de médecine de l'université de Pennsylvanie en . La même année, il commença à enseigner au Hampden-Sydney College de Virginie[4].

New York[modifier | modifier le code]

En 1837, il prit un poste à l'université de New York; il fut élu professeur de chimie et de botanique l'année suivante. Il fut professeur de son école de médecine de 1840 à 1850, président de l'école de 1850 à 1873, et professeur de chimie jusqu'en 1881. Il est le fondateur de l'école médicale de l'université de New York.

Travail[modifier | modifier le code]

Il fit d'importantes recherches en photochimie, rendit possible la photographie de portrait grâce à ses améliorations (1839) du daguerréotype, publia un manuel sur la philosophie naturelle en 1847, un manuel de Physiologie en 1866, et des mémoires scientifiques sur l'énergie radiante en 1878). Il fut aussi la première personne à prendre une astrophotographie; il prit la première photo de la Lune qui en montrait tous les détails en 1840. En 1843 il fabriqua des daguerréotypes qui montraient de nouveaux détails de la lune dans le spectre visible. En 1850 il fabriqua des microphotographies avec son jeune fils Henry.

En 1842 il proposa que seuls les rayons lumineux étant absorbés pouvaient produire des changements chimiques[5]. Cette théorie se fit connaître sous le nom de la loi Grotthuss-Draper, ou principe de l'activation photochimique. Theodor Grotthuss avait eu la même idée en 1817 mais était resté dans l'ombre.

Il a également contribué dans le domaine de l'histoire. Il est bien connu comme étant l'auteur de The History of the Intellectual Development of Europe (1862), où il applique les méthodes de la science physique à l'histoire, de History of the American Civil War (3 vols., 1867-1870), et History of the Conflict between Religion and Science (1874). Ce dernier livre est l'un des plus importants sur la thèse du conflit, le conflit intrinsèque entre la science et la religion.

Il fut le premier président de l'American Chemical Society entre 1876 et 1877[6].

Enfants[modifier | modifier le code]

Il eut six enfants :

Décès[modifier | modifier le code]

Il meurt le dans sa maison de Hastings-on-Hudson dans l'État de New York à l'âge de 70 ans[7]. Les funérailles eurent lieu à la St Mark's Church in-the-Bowery à New York. Il fut enterré dans le cimetière de Green-Wood à Brooklyn[8].

Héritage[modifier | modifier le code]

En 1976, l'université de New York créa le programme de master interdisciplinaire de John W. Draper en sciences humaines et sociales (Draper Program)[9] en honneur à son long travail dans les études interdisciplinaires.

En 2001, Draper fut désigné comme un des jalons de l'histoire nationale de l'ACS, en reconnaissance de son rôle en tant que premier président de l'American Chemical Society[10].

Œuvres[modifier | modifier le code]

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Édition française de 1903.

Liens externes[modifier | modifier le code]

(en)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Fleming, Donald. John William Draper and the Religion of Science. Philadelphie, University of Pennsylvania Press, 1950.
  2. Ibid., p. 7-8.
  3. Ibid., p. 8.
  4. Ibid., p. 9-13
  5. Voir Klaus Hentschel : Mapping the Spectrum, Oxford 2002 et 'Why not one more Imponderable?: John William Draper and his `Tithonic rays, Foundations of Chemistry 4,1 (2002): 5-59.
  6. ACS Presidents, consulté le 22 octobre 2006
  7. New York Times, 5 janvier 1882.
  8. New York Times, 11 janvier 1882.
  9. Draper.fas.nyu.edu
  10. ACS National Historical Chemical Landmark