John McCone

John McCone
Fonction
Directeur central du renseignement
Biographie
Naissance
Décès
Nom dans la langue maternelle
John A. McConeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
University of California, Berkeley College of Engineering (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Parti politique
Distinctions

John Alex McCone né le à San Francisco et mort le à Pebble Beach est un homme d'affaires et homme politique américain qui a exercé les fonctions de directeur de la CIA à l'apogée de la guerre froide.

Biographie[modifier | modifier le code]

McCone est né à San Francisco en Californie. Son père était le dirigeant de plusieurs fonderies de fer, une activité commencée par son grand-père au Nevada en 1860. Diplômé de l'Université de Californie, il obtint un B.S. dans la construction mécanique à Berkeley en 1922, et commença sa carrière dans les travaux de fer de Llewellyn à Los Angeles. À la suite de nombreux travaux, il devint vice-président exécutif de la Consolidated Steel Corporation en 1929. Industriel en vue, McCone a servi pendant plus de vingt ans comme conseiller gouvernemental et comme fonctionnaire. Mieux encore, il fut président du Commissariat à l'Énergie atomique américain (U.S. Atomic Energy Commission) de 1958 à 1961, et directeur de la CIA du au .

Le journaliste Seymour Hersh écrit en décembre 1960 dans le New-York Times que McCone aurait révélé des informations à la CIA sur l'usine d'armes nucléaires de Dimona en Israël. Hersh explique que le président John F. Kennedy a été informé du programme d'armes nucléaires israélien et a consécutivement nommé McCone comme directeur de la CIA en partie à cause de son empressement à traiter cette affaire et d'autres questions sur les armes nucléaires - ce bien que McCone soit républicain.

Il fut l'un des principaux acteurs dans le Comité Exécutif du Conseil de Sécurité Nationale (EXCOMM) pendant la crise des missiles cubains d'. Dans un télégramme du , il a insisté pour que la CIA reste vigilante sur l'acheminement d'armes soviétique vers Cuba, bien que dans le rapport de la National Intelligence Estimate du on eût conclu qu'il était peu probable que des missiles nucléaires fussent déjà situés sur l'île.

Les soupçons de McCone sur l'inexactitude de cette évaluation se sont avérés, ce ne fut qu'après que l'on découvrit que l'Union soviétique avait donné l'ordre à son armée d'installer les MRBMs (la Gamme Moyenne des Missiles Balistiques) et les IRBMs (la Gamme Intermédiaire des Missiles Balistiques) provoquant la crise d'.

McCone a démissionné de son poste de directeur de la CIA en , se croyant disqualifié aux yeux du président Lyndon B. Johnson. En effet, il s'est plaint que ce dernier ne lisait plus ses rapports, y compris celui sur le besoin d'inspections approfondies des installations nucléaires israéliennes. À sa démission, McCone a soumis un dernier mémorandum à Johnson dans lequel il annonce que la poursuite de la guerre du Viêt Nam réveillerait le mécontentement national et mondial avant que les États-Unis n'aient vaincu le régime vietnamien du Nord.

Il devient administrateur de la multinationale International Telephone Telegraph. Celle-ci, très présente au Chili où elle détient 70 % de la compagnie de téléphone chilienne, favorise le coup d’État contre le gouvernement de Salvador Allende en investissant un million de dollars dans les caisses noires du Parti républicain en échange de la « mise hors d'état de nuire » du président socialiste[1].

Au cours de sa carrière, McCone a servi de nombreuses commissions sur des questions aussi diverses que les applications civiles de technologies militaires ou que les émeutes de Watts.

En 1987, McCone est décoré de la médaille présidentielle de la Liberté par le Ronald Reagan.

Au cinéma[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Maurice Lemoine, Les enfants cachés du général Pinochet. Précis de coups d’Etat modernes et autres tentatives de déstabilisation, Don Quichotte, , p. 72

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