John Jay

John Jay
Illustration.
Portrait de John Jay (Par Gilbert Stuart, 1794, huile sur toile, conservé à la National Gallery of Art).
Fonctions
2e gouverneur de l'État de New York

(5 ans, 11 mois et 29 jours)
Lieutenant-gouverneur Stephen Van Rensselaer
Prédécesseur George Clinton
Successeur George Clinton
1er juge en chef des États-Unis

(5 ans, 8 mois et 10 jours)
Prédécesseur Création de la fonction
Successeur John Rutledge
Secrétaire d'État des États-Unis (intérim)

(6 mois et 7 jours)
Président George Washington
Gouvernement Administration Washington
Prédécesseur Création de la fonction
Lui-même (Affaires étrangères)
Secrétaire aux Affaires étrangères des États-Unis

(4 ans, 2 mois et 10 jours)
Prédécesseur Robert R. Livingston
Successeur Fonction supprimée
Lui-même (Secrétaire d'État par intérim)
6e président du Congrès continental

(9 mois et 18 jours)
Prédécesseur Henry Laurens
Successeur Samuel Huntington
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance New York (Province de New York, Treize colonies, Grande-Bretagne)
Date de décès (à 83 ans)
Lieu de décès Bedford (État de New York, États-Unis)
Nature du décès Crise cardiaque
Nationalité Britannique (1745-1783)
Américaine (1783-1829)
Parti politique Parti fédéraliste
Diplômé de Université Columbia
Profession Diplomate
Avocat
Religion Épiscopalisme

Signature de John Jay

John Jay John Jay
Membres de la Cour suprême des États-Unis
Gouverneurs de l'État de New York

John Jay ( - ) est un homme politique, révolutionnaire, diplomate et juriste américain. Il fut l'auteur des Federalist Papers avec Alexander Hamilton et James Madison. Il servit en tant que diplomate américain et fut le premier Chief Justice, ou président de la Cour suprême.

Biographie[modifier | modifier le code]

Né dans une famille aisée de New York, issue d'huguenots de La Rochelle, il est le fils de Peter Jay et de Mary van Cortlandt. Il fait des études de droit à King's College, qui prendra le nom de l'Université Columbia après la guerre d'indépendance.

La crise révolutionnaire[modifier | modifier le code]

Après avoir établi sa réputation à New York, Jay fut élu comme délégué au Congrès continental et prit part aux débats sur la question d'indépendance. Plutôt modéré, il essaya au début de réconcilier le gouvernement britannique avec les colonies. Mais lorsque l'inévitabilité de la guerre devint évidente, il soutint clairement la révolution et la déclaration d'indépendance. Ayant cultivé l'estime de ses collègues, il fut élu président du congrès pour un mandat qui dura du au . Ensuite, il devint l'un des diplomates les plus importants durant la soi-disant crise révolutionnaire, négociant une série de traités avec la France et l'Espagne.

Secrétaire des Affaires étrangères[modifier | modifier le code]

En 1784, Jay fut nommé secrétaire des Affaires étrangères, un poste aujourd'hui connu sous le nom de secrétaire d'État. Comprenant les limites des Articles de la Confédération (document gouvernant du jeune pays) et prévoyant un échec, Jay adopta le nom de plume « Publius » et écrivit les Federalist Papers en coopération avec Alexander Hamilton et James Madison où il critiqua fermement l'organisation du gouvernement américain et proposa un système gouvernemental plus centralisé et plus puissant. Le document comporte quatre-vingt-cinq articles raisonnant en faveur de l'adoption de la Constitution récemment proposée.

La cour suprême[modifier | modifier le code]

En 1789, George Washington nomma Jay à la Cour suprême, lui assignant le rôle de juriste-en-chef, ou Chief Justice en anglais. Le cas le plus important durant son mandat fut celui de Chisolm v. Georgia, en 1793 où il affirma l'autorité du gouvernement fédéral ou central sur celui des États membres. La décision fut très mal reçue et poussa les États-Unis à adopter le Onzième Amendement, qui interdit le gouvernement central à exercer son autorité face à des procès menés contre l'un des États fédérés.

Diplomate en Grande-Bretagne[modifier | modifier le code]

Bien que les Chief Justice aient des mandats à vie, George Washington envoya Jay en Grande-Bretagne en 1794 avec la mission de négocier un traité afin d'améliorer les relations commerciales entre les deux pays. Il parvint, selon son opinion ainsi que celle de Washington, à négocier le meilleur traité possible. Conséquemment, le Sénat vota pour l'approuver, et Washington le signa. En dépit de ses efforts, le public américain réagit très mal au traité Jay ou traité de Londres et Jay devint impopulaire auprès du peuple, ruinant ses chances de devenir président après Washington.

Gouverneur de New York[modifier | modifier le code]

Pendant son séjour en Grande-Bretagne, il fut élu gouverneur de l'État de New York. Il démissionna de la Cour suprême. Il tenta par ailleurs d'interdire aux catholiques la possibilité d'occuper des fonctions politiques[1].

Il resta gouverneur jusqu'en 1800. Le président John Adams voulu le renommer à la Cour suprême, mais Jay déclina son offre en raison de problèmes de santé. Bien que réélu en tant que gouverneur en 1802, Jay choisit de prendre sa retraite. Il mourut le .

Références[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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