John Edward Martin

John Edward Martin
John Edward Martin, vers 1925
Fonctions
Juge puîné à la Cour du banc du roi (1918-1922)

Juge en chef à la Cour supérieure du Québec (1922-1929)
44e bâtonnier du Québec

Bâtonnier de Montréal (1913-1914)
Biographie
Naissance
Décès
Autres noms
J.E. Martin
Nationalité
Domicile
374, Wood Avenue, Westmount
Formation
Activité
Père
Cone Beriah Martin
Mère
Catherine Cassidy
Fratrie
Catherine Eunice, Hollis Tyler, Simeon Henry, Carrie Emelie, Marcus Cone, Bertha Almeda, Howard Leslie
Conjoint

Nellie Helen Rebecca Rooney

Emily Violet Paterson
Enfant
Hugh Edward Martin
Autres informations
Organisation
Religion
Membre de
Foster, Martin, Mann, MacKinnon & Hackett
Titres honorifiques
Conseiller du roi

John Edward Martin (, Shefford, Canada-Est, Province du Canada - , Westmount, Québec, Canada) est un avocat, enseignant et juge anglo-québécois. Il a été bâtonnier du Québec.

Origine et formation[modifier | modifier le code]

John Edward Martin est le fils de Cone Beriah Martin, un fermier et de Catherine Cassidy[1],[2],[3]. Aîné de sa famille, la fratrie Martin est aussi composée de Catherine Eunice Martin, Hollis Tyler Martin, le docteur Simeon Henry Martin, Carrie Emelie Martin, Marcus Cone Martin, Bertha Almeda Martin et enfin Howard Leslie Martin[2],[3].

John Edward Martin est d'abord éduqué dans le réseau d'écoles protestantes et anglophones du comté de Shefford, notamment à Waterloo[4],[5]. Il poursuit ses études à l'Université McGill, où il étudie le droit et obtient une médaille d'excellence scolaire à la fin de son parcours, en 1883[5]. En 1884, John Edward Martin est officiellement admis au Barreau du Québec[5].

Carrière professionnelle[modifier | modifier le code]

Peu de détails sont connus du début de carrière de John Edward Martin. Éventuellement, il entre en partenariat avec George Green Foster, John Augustine Mann, Carl Gordon MacKinnon et John Thomas Hackett et ils forment tous ensemble le cabinet d'avocat Foster, Martin, Mann, MacKinnon & Hackett[5]. La plus ancienne mention de cette firme d'avocats dans les archives nationales du Québec remonte à 1910 dans une collection d'annuaire, et mentionne au passage que leur bureau est situé au 58, rue Metcalfe, à Montréal[6]. La firme Foster, Martin, Mann, MacKinnon & Hackett cumule au moins une apparition devant la Cour suprême du Canada[7].

En 1903, John Edward Martin est créé Conseiller du roi[5].

En 1913, les membres du Barreau de Montréal élisent John Edward Martin au poste de bâtonnier de Montréal[8]. En , c'est l'entièreté des membres du Barreau du Québec qui votent en majorité pour l'élire en tant que bâtonnier du Québec pour le bâtonnat de 1913-1914[9].

Les années 1922 et 1923 marquent les dernières collaborations de John Edward Martin en tant que membre du cabinet d'avocat Foster, Martin, Mann, MacKinnon & Hackett[10].

En plus d'être membre honoraire de l'American Bar Association, John Edward Martin a aussi été vice-président de l'Association du Barreau canadien[11],[12]. De 1927 à 1928, il en devient le président, le second à occuper ce poste après les 13 années de James Albert Manning Aikins à la tête de cette organisation[12].

Outre ses activités d'avocat, John Edward Martin est resté membre de la faculté de droit de l'Université McGill, où il enseigne notamment le droit commercial[12].

Haute magistrature[modifier | modifier le code]

En 1918, John Edward Martin est nommé en tant que juge puîné à la Cour du banc du roi, un poste qu'il occupe pendant quatre années jusqu'en 1922[12],[13],[14].

En 1922, sur recommendation de Lomer Gouin, John Edward Martin devient le juge en chef (ou encore le président) de la Cour supérieure du Québec, où il siège de 1922 à 1929[12],[13],[15]. Son passage à la présidence de la Cour supérieure du Québec est marqué par une réorganisation majeure de l'administration de cette cour de justice, où certaines causes avaient plus de quatre ans de retard[13],[15].

Vie privée et décès[modifier | modifier le code]

En 1886, John Edward Martin épouse Nellie Helen Rebecca Rooney, avec qui il aura un enfant : Hugh Edward Martin[12],[16]. À la suite du décès de sa femme en , il épouse en secondes noces Emily Violet Paterson en - aucun enfant n'est connu du couple[12].

Le petit-fils de Martin, lui aussi appelé John Edward Martin en l'honneur de son grand-père, a servi durant la Seconde Guerre mondiale[17]. Lieutenant du deuxième bataillon de la Black Watch of Canada, un régiment d’infanterie de la Première réserve de l'Armée canadienne, le jeune John Edward Martin est déployé sur le front de l'Ouest[17],[18]. S'il est grièvement blessé à la jambe au mois de , en Normandie, il est impossible d'affirmer avec certitude si le lieutenant Martin a participé ou non à l'assaut désastreux de la crête de Verrières, où 300 des 320 Black Watch qui ont pris part à l'action ont trouvé la mort sous les balles allemandes[17],[19]. D'abord placé sur la liste des « dangereusement malade » le , il est ensuite listé en tant que « dangereusement blessé » le suivant[17]. Le , le lieutenant John Edward Martin est officiellement placé sur la liste des invalides et obtient son congé de l'armée, médicalement inapte à poursuivre son service militaire[17].

Parmi les clubs desquels John Edward Martin est membre, on peut noter le club Mont-Royal, le club Forest and Stream, le club Canada, le club Country et le club Royal Montreal Golf[12]. Durant la majeure partie de sa vie, il est domicilié au 374, Wood Avenue, à Westmount sur l'île de Montréal[5],[12].

Des problèmes de santé commencent à affliger le juge Martin en 1927[13],[15]. Le , John Edward Martin est cloué sur son lit, gravement atteint par la maladie qui le ronge[13],[15]. C'est le , dans son domicile de Westmount et entouré de ses proches, que John Edward Martin décède à l'âge de 69 ans[13],[15],[20]. Un service funéraire s'est déroulé à 11h30 le jour suivant sa mort à l'église Saint-Georges de Montréal, une église anglicane[13],[15]. À 12h30 le même jour, le corps du défunt juge est transporté à la gare Windsor de Montréal afin de l'acheminer vers le cimetière de Sweetsburg, aujourd'hui Cowansville, lieu de son dernier repos[13],[15].

Hommages et distinctions[modifier | modifier le code]

Titre honorifique[modifier | modifier le code]

Titre de civilité[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « John Edward Martin », sur www.ancestry.co.uk (consulté le )
  2. a et b « Cone Beriah Martin », sur geni_family_tree (consulté le )
  3. a et b « John Edward Martin, KC », sur geni_family_tree (consulté le )
  4. Judith Becker et Wolfgang Helbich, « Catholiques et protestants à Waterloo, Qué., 1860-1920 : des relations complexes dans une période de changement de majorité », Études d'histoire religieuse, vol. 66,‎ , p. 29–48 (ISSN 1193-199X et 1920-6267, DOI 10.7202/1006810ar, lire en ligne, consulté le )
  5. a b c d e f et g (en) Who's who in Canada, Who's who in Canada An Illustrated Biographical Record of Men and Women of the Time · Volumes 6-7, Canada, International Press Limited., , 1411 p. (lire en ligne), p. 193
  6. Bibliothèque et Archives nationales du Québec organisme de publication, « Titre : [Collection d'annuaires Lovell de Montréal et sa région, 1842-2010] Créateur : Bibliothèque et Archives nationales du Québec organisme de publication Éditeur : [Montréal] : Bibliothèque et Archives nationales du Québec,[2019]- Genre : Répertoires municipaux », sur banq.qc.ca, (consulté le )
  7. Supreme Court of Canada, « Supreme Court of Canada - SCC Case Information - Search », sur decisions.scc-csc.ca, (consulté le )
  8. « 1910 à 1919 | Barreau de Montréal », sur www.barreaudemontreal.qc.ca (consulté le )
  9. a et b Le Barreau du Québec, « Bâtonnier du Québec », sur Le Barreau du Québec (consulté le )
  10. Bibliothèque et Archives nationales du Québec organisme de publication, « Titre : [Collection d'annuaires Lovell de Montréal et sa région, 1842-2010] Créateur : Bibliothèque et Archives nationales du Québec organisme de publication Éditeur : [Montréal] :Bibliothèque et Archives nationales du Québec,[2019]- Genre : Répertoires municipaux », sur banq.qc.ca, (consulté le )
  11. « Canadian Bar Association - Bureau d’administration », sur www.cba.org (consulté le )
  12. a b c d e f g h et i (en) Who's who in Canada, Who's who in Canada, Canada, International Press, , 1710 p. (lire en ligne), p. 952
  13. a b c d e f g et h Le Devoir, « Titre : Le devoir Éditeur : Montréal :Le devoir,1910- Contenu spécifique : lundi 28 janvier 1929 Genre : Journaux », sur banq.qc.ca, (consulté le )
  14. « Juges qui ont siégé à la Cour d'appel - Cour d'appel du Québec », sur courdappelduquebec.ca (consulté le )
  15. a b c d e f et g « The Montreal Gazette - Google News Archive Search », sur news.google.com (consulté le )
  16. « Helen Rebecca Haven Rooney », sur geni_family_tree (consulté le )
  17. a b c d et e McGill University Archives, « McGill University Archives - McGill Remembers », sur www.archives.mcgill.ca, (consulté le )
  18. Défense nationale Gouvernement du Canada, « Lignées officielles - Tome 3 : Régiments des armes de combat, Partie 2 : Régiments d'infanterie - THE BLACK WATCH (ROYAL HIGHLAND REGIMENT) OF CANADA », sur www.cmp-cpm.forces.gc.ca, (consulté le )
  19. (en) « Forgotten Fights: The Canadian Black Watch at Verrières Ridge, July 1944 by Author David O'Keefe », sur The National WWII Museum | New Orleans (consulté le )
  20. « John Edward Martin (P1414) - Archives de Montréal - Montréal », sur www2.ville.montreal.qc.ca (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Droit[modifier | modifier le code]